Corisco
Corisco (également appelé Mandji Benga) est une île de la Guinée équatoriale, située à 29 km au sud-ouest de l'estuaire du Rio Muni qui marque la frontière avec le Gabon. Corisco, dont le nom dérive du mot portugais pour la foudre, a une superficie de 14 km², son point le plus élevé culminant à 35 mètres au-dessus de la mer.
Corisco | ||||
![]() Carte de la région | ||||
Géographie | ||||
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Pays | ![]() |
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Revendication par | ![]() |
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Localisation | Golfe de Guinée (Océan Atlantique) | |||
Coordonnées | 0° 55′ N, 9° 20′ E | |||
Superficie | 14 km2 | |||
Point culminant | 35 m | |||
Administration | ||||
Statut | Administré par Guinée équatoriale. Contesté par le Gabon. |
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Province | Litoral | |||
Région | Insulaire | |||
Autres informations | ||||
Géolocalisation sur la carte : Guinée équatoriale
Géolocalisation sur la carte : golfe de Guinée
Géolocalisation sur la carte : océan Atlantique (Sud)
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Îles en Guinée équatoriale | ||||
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Histoire
modifierOccupée à l'origine par le peuple Benga, Corisco fut acquise par l'Espagne en 1843, résultat d'un arrangement fait par Juan José Lerena y Barry (es) avec le roi Benga Bonkoro I (es).
Bonkoro meurt en 1846 et son fils Bonkoro II (es) lui succède, mais à cause de rivalités sur l'île, Bonkoro II part pour l'île de São Tomé et Munga I (es) dirige alors Corisco de 1848 à 1858, son fils Munga II prenant la suite et rencontrant l'explorateur Manuel Iradier dans les années 1870.
Globalement, les Espagnols prêtèrent peu attention à Corisco. Au début du XXe siècle, l'île faisait partie de l'administration d'Elobey, Annobón et Corisco, des timbres postaux furent édités sous ce nom. L'île fut rattachée à la Guinée équatoriale à l'indépendance de cette dernière.
On a construit sur cette île, ainsi que sur l'estuaire du Muni ou elle se situe, des baraquements qui ont été utilisés durant la traite transatlantique.
L'île de Corisco a également été une zone stratégique pour le commerce de matières premières comme l'ivoire, le caoutchouc encore ou l'okume[1].
Le , la cour de la CIJ a déclaré, que le titre légal sur les îles de Mbanié, Cocotiers et Conga était détenu par l’Espagne suite au traité de Paris de 1900, qui l’a ensuite transmis à la Guinée équatoriale lorsque celle-ci est devenue indépendante en 1968[2].
Économie
modifierCorisco et les eaux environnantes de la baie de Corisco (es) sont devenus un centre d'intérêt ces dernières années pour cause de prospection pétrolière. Cette zone est disputée avec le Gabon.
Notes et références
modifier- ↑ « IMAF - Institut des mondes africains - Corisco et l'estuaire du Muni (1470-1931) », sur imaf.cnrs.fr (consulté le )
- ↑ « La CIJ donne raison à la Guinée équatoriale sur le Gabon au sujet d’îlots disputés », www.lemonde.fr, (lire en ligne).
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- (en) Mary H. Kingsley, Travels in West Africa : Congo français, Corisco, and Cameroons. With a new introduction by Elizabeth Claridge, Beacon Press, Boston, 1988 (5e éd.), 741 p. (ISBN 0-8070-7105-6) (réimpression de l'édition de Macmillan, Londres, 1897)
- (es) Manuel Iradier-Bulfy, Fragmentos de un diario de viajes de exploración en la zona de Corisco, Impr. de Fortanet, Madrid, 1878, 91 p. (publié dans le Boletin de la Sociedad geográfica de Madrid, 1878, t. IV, p. 253-341)
- (es) Posesiones españolas en el África occidental por dos oficiales del ejército : Fernando Po. Corisco. Los Elobeyes. Annobón. La Guinea española. El Sáhara español, Imprenta y litografía del depósito de la guerra, Madrid, 1900, VII + 112 p.
- (es) Abelardo de Unzueta y Yuste, Islas del golfo do Guinea : Elobeyes, Corisco, Annobón, Príncipe y Santo Tomé, Instituto de Estudios Políticos, Madrid, 1945, 386 p.
Articles connexes
modifier- Elobey, Annobón et Corisco
- Géographie de la Guinée équatoriale
- Benga (langue)
- Bulbophyllum coriscense
Liens externes
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- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :