Les colonnes Lovejoy, situées à Portland, ont soutenu le viaduc Lovejoy (Lovejoy Ramp en anglais) de 1927 à 1999. Les colonnes ont été peintes par l'immigrant grec Tom Stefopoulos entre 1948 et 1952. En 1999, le viaduc a été démoli mais les colonnes ont été mises de côté grâce au groupe architectural Rigga. Pendant les cinq années suivantes, les tentatives visant à restaurer les colonnes ont toutes échouées ; celles-ci sont alors restées dans un entrepôt situé sous le Pont Fremont.

Colonnes Lovejoy
Artiste
Athanasios Efthimiou "Tom" Stefopoulos
Date

1927-1928 (construction) 1948-1952 (graffitis)

2006 (réinstallation)
Localisation
45° 31′ 32.24″ N, 122° 40′ 52.39″ W, Portland, Etats-Unis
Coordonnées
Carte

En 2005, deux des colonnes ont été réinstallées. Le Conseil régional des arts et la culture (Regional Arts & Culture Council) recherchait des photos des graffitis dans leur emplacement d'origine pour un projet de restauration. En 2006, Randy Shelton a reconstruit[pas clair] les œuvres en s'aidant de photographies.

Description et histoire modifier

 
Le viaduc Lovejoy un jour avant sa fermeture, en mi-1999

Les colonnes Lovejoy supportaient un viaduc de 610 m reliant la Northwest 14th Avenue et la Rue Lovejoy au Pont Broadway. Il a été reconstruit en 1927-1928[1]. Entre 1948 et 1952, Athanasios Efthimiou "Tom" Stefopoulos (mort en 1971), gardien de nuit pour la entreprise ferroviaire Spokane, Portland and Seattle Railway, artiste calligraphe d'écriture anglaise, il dessinait à la craie sur les colonnes pour ensuite les peindre[2]. Stefopoulos dépeignait aussi bien la mythologie grecque que la culture américaine en calligraphie; les dessins représentaient des hiboux "fantaisistes', des paysages "remplis d'aphorismes familiers", ainsi que le philosophe grecque Diogène naviguant dans les rues d'Athènes avec une lanterne[2]. Il a peint une douzaine de fresque. Les peintures sont alors devenues des éléments à part entière du paysage urbain, attirant à Stefopoulos une certaine notoriété et une couverture médiatique[2].

A la fin des années 1990, la ville décida de détruire le viaduc pour construire des lotissements destinés à dynamiser le district. Malgré les protestations, le viaduc Lovejoy disparut en 1999, après avoir été photographié par James Henderson. Ce sont ces photographies que retrouvera le Conseil régional des arts et de la culture.

 
Gus Van Sant (1993 ), contributeur au projet de court-métrage Lovejoy Lost (2004) où figurent les Colonnes

Réinstallation modifier

Le groupe architectural Rigga réussit tout de même à convaincre les autorités de conserver les colonnes, qui restèrent en entrepôt jusqu'en 2005. Elles furent alors réinstallées dans le district, placées selon les photographies de 1999. La ville de Portland se réjouit de cette initiative "célébrant une période de l'histoire du district et permettant à l'art d'atteindre une audience plus large."[3]

Accueil modifier

 
Les Colonnes en 2016

Le Daily Journal of Commerce qualifia les Colonnes de « légende urbaine de Portland ». Selon Richard Speer de la Willamette Week, "des générations de portlandeurs ont grandi en comptant les Colonnes Lovejoy comme une des attractions les plus uniques de cette ville"[4].

Les Colonnes réinstallées ont été incluses dans les circuits touristiques de Portland[5].

Voir aussi modifier

Notes et références modifier

  1. Bill Stewart, « Lovejoy Ramp will soon be a memory », The Oregonian, Portland, Oregon,‎ , p. C2
  2. a b et c « Developing Public Art in Oregon's Rural Communities » [archive du ] [PDF], Arts Build Communities Technical Assistance Program (Oregon Arts Commission), (consulté le ), p. 9
  3. « River District Design Guidelines » [archive du ], City of Portland Bureau of Planning, (consulté le ), p. 33 Note: Adopted by the Portland City Council 1996. Amended November 1998, November 2008. Ordinance 182319.
  4. Richard Speer, « Pillars of the Community: The Lovejoy Columns, urban landmark », Willamette Week, Portland, Oregon, City of Roses Newspapers,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  5. Sybilla Avery Cook, Walking Portland, Oregon, Rowman & Littlefield, , 60–61 p. (lire en ligne)