Le Colonial Pipeline est un oléoduc long de 8 900 km transportant des hydrocarbures depuis Houston au Texas jusqu'au port de New York aux États-Unis.

Le Colonial Pipeline et ses dépôts de carburants en 2012.
Des responsables du Conseil national de la sécurité des transports inspectent une jonction d'un réservoir a Dorsey (Maryland) en 2014.

Présentation modifier

La compagnie Colonial Pipeline est fondée en 1961, la construction démarre le et il est opérationnel en 1963. L'entreprise à son siège social à Alpharetta en Géorgie et emploie, en 2016, environ neuf cents personnes[1].

En 2012, les principaux détenteurs du pipeline sont[2],[3] :

Cet oléoduc serait « le plus important pipeline de produits pétroliers raffinés aux États-Unis »[4].

Contrôlé depuis Alpharetta en Géorgie, en 2011 il livre en moyenne à chaque jour 380 000 m3 d'essence, de fioul domestique, de diesel, d'essence aéronautique et d'autres produits pétroliers dans le Sud et l'Est des États-Unis. En 2021, il transporte plus de 380 millions de litres de fioul soit presque 45 % des carburants consommés sur la côte Est américaine[5].

Il passe dans les États américains du Texas, de la Louisiane, du Mississippi, de l'Alabama, de la Géorgie, de la Caroline du Sud, de la Caroline du Nord, de la Virginie, du Maryland, de la Pennsylvanie et le New Jersey. Des embranchements du pipeline principal rejoignent également le Tennessee.

Les principales conduites ont un diamètre de 1 000 mm et de 910 mm, une étant affectée au transport de l'essence et la seconde aux autres distillats. Le pipeline rejoint directement les aéroports majeurs sur son trajet. Quinze fermes de réservoirs stockent plus de 4 500 000 m3 d'essence et seraient en mesure de répondre à une demande de 45 jours des communautés locales. Dans les conduites principales, les produits avancent à la vitesse moyenne de 8 km/h. Il faut généralement de quatorze à vingt-quatre jours pour qu'un lot atteigne le port de New York à partir de Houston, avec une moyenne de 18,5 jours[6].

Cyberattaque modifier

Le , l'infrastructure de l'oléoduc est touchée par une attaque informatique. Plus de cent gigaoctets de données sont dérobés[7]. Le lendemain, l'introduction d'un rançongiciel entraîne la paralysie totale de ses activités jusqu'au 13 mai et cause une pénurie sur la côte est des États-Unis[8],[9]. Le 19 mai, la direction de l'entreprise reconnaît publiquement avoir versé 4,4 millions de dollars aux pirates informatiques[7]. La rançon s'élevait à 75 bitcoins. Le département de la Justice a pu suivre les transferts financiers et saisir 63,7 de ces bitcoins le 7 juin 2021. Entre-temps, le cours de la monnaie virtuelle a chuté, la somme récupérée ne correspond plus qu'à 2,3 millions de dollars[10].

Notes et références modifier

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Colonial Pipeline » (voir la liste des auteurs).
  1. (en) South Carolina Legislative Services Agency, « South Carolina Petroleum Pipeline Study Committee: SC Petroleum Council Representative Presentation » [PDF], sur www.scstatehouse.gov, (consulté le ).
  2. (en) Sam Whitehead, Assemblée générale de Caroline du Nord, « Colonial Pipeline Company: Moving the Energy that Moves America » [PDF], sur www.ncleg.gov, (consulté le ).
  3. (en) Gerson Freitas Jr, Javier Blas et David Wethe, « Colonial Pipeline Has Been a Lucrative Cash Cow for Many Years », Bloomberg LP, (consulté le ).
  4. Le Devoir, « La Caisse de dépôt deviendra actionnaire du plus important pipeline aux États-Unis », Le Devoir,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. AFP, « Une cyberattaque provoque la fermeture du plus grand oléoduc d'essence aux Etats-Unis », France 24, (consulté le ).
  6. (en) « Frequently asked questions », page web archivée sur Internet Archive, sur www.colpipe.com, .
  7. a et b Philippe Escande, AFP, « Etats-Unis : les oléoducs Colonial Pipeline ont versé une rançon de 4,4 millions de dollars à des hackeurs », Le Monde, (ISSN 1950-6244, consulté le ).
  8. Tiphanie Roquette, « Le groupe criminel Darkside a piraté un oléoduc américain, selon le FBI », sur Radio-Canada.ca, (consulté le ).
  9. AFP, « Colonial Pipeline amorce le redémarrage de son oléoduc aux États-Unis », sur Radio-Canada.ca, (consulté le ).
  10. https://www.lefigaro.fr/flash-eco/la-majorite-de-la-rancon-payee-aux-hackeurs-par-colonial-pipeline-recuperee-20210607

Liens externes modifier