Climent Bové

syndicaliste espagnol

Climent Bové (dates de mort et naissance inconnues) a été un dirigeant ouvrier catalan[1]. Il a été président de la Fédération des Trois Classes de Vapeur de mai de 1870 à janvier de 1872[2].

Climent Bové
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Direction Centrale des Sociétés Ouvrières de Barcelone (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Activité modifier

Il aurait commencé sa carrière dans les années 1840-1846, au moment où étaient fondés les premières sociétés ouvrières catalanes, à l'instar de la Sociedad Mutua de Tejedores de Barcelona (1840-1843)[3].

En 1868, au nom de la Direction Centrale des Sociétés Ouvrières de Barcelone, il signa un appel "Aux ouvriers de Catalogne" (A los obreros de Cataluña), promouvant la fondation d'un congrès ouvrier catalan.

Il assista au congrès fondateur de la Federation Régionale Espagnole de la AIT, à Barcelone, le juin de 1870, en qualité de délégué de la Fédération des Trois Classes de Vapeur de Barcelone de laquelle il était président. À cette occasion, il se serait exprimé essentiellement en catalan en se disant "plus versé dans cette langue"[4].

Il joua un rôle important dans les troubles liés à l'épisode de la Commune qui agitèrent Barcelone en 1871. Il mena au début de cette année une grande grève contre la filature des frères Batllo. En effet, l'entreprise Batllo frères voulu rendre le prix de ses toiles plus compétitives en adoptant, d'une part, un nouveau modèle de métier à tisser mécanique plus efficace et en recourant, d'autre part, à une politique de baisse des salaires fondée sur l'embauche d'une main d’œuvre féminine moins bien rémunérée. Bové et les Trois Classes de Vapeur étaient absolument opposés à cette stratégie entrepreneuriale et tentèrent donc de l'infléchir par une grève[5]. Parallèlement, il prit publiquement position pour les Communards en cosignant un Manifiesto de algunos partidarios de la «Commune» a los poderosos de la tierra, paru dans les colonnes du journal internationaliste La Federación.

Craignant que ces troubles ne soient le préalable à une insurrection sur le modèle parisien, les autorités espagnoles réprimèrent les leaders ouvriers et c'est ainsi qu'en avril 1871 Climent Bové fut incarcéré au château de Montjuic. Il sort de prison en septembre, à la faveur des lois d'amnistie.

Notes modifier

  1. « Climent Bové | enciclopèdia.cat », sur www.enciclopedia.cat (consulté le )
  2. « Federació de Les Tres Classes de Vapor. Barcelona, 1869. Moviment obrer del ram tèxtil a Catalunya. », sur www.veuobrera.org (consulté le )
  3. (ca) María Teresa Martínez de Sas, Diccionari biogràfic del moviment obrer als països catalans, L'Abadia de Montserrat, (ISBN 978-84-8415-243-9, lire en ligne), p. 257
  4. (ca) María Teresa Martínez de Sas, Diccionari biogràfic del moviment obrer als països catalans, L'Abadia de Montserrat, (ISBN 978-84-8415-243-9, lire en ligne), p. 258
  5. Bensimon, Fabrice,, Deluermoz, Quentin, et Moisand, Jeanne, 1978-, "Arise ye wretched of the earth" : the First International in a global perspective (ISBN 978-90-04-33546-2, 90-04-33546-3 et 90-04-33545-5, OCLC 1021055979, lire en ligne), p. 228

Bibliographie modifier

  • (en) Albert Garcia-Balañà, « 1871 in Spain Transnational and Local History in the Formation of the FRE-IWMA », dans Fabrice Bensimon, Quentin Deluermoz et Jeanne Moisand, "Arise Ye Wretched of the Earth": The First International in a Global Perspective, Brill, (ISBN 978-90-04-33546-2), p. 229-231.
  • (en) « Bové (o Bover o Bobé?) Rijol, Climent », dans María Teresa Martínez de Sas, Diccionari biogràfic del moviment obrer als països catalans, Montcada i Reixac, L'Abadia de Montserrat, (ISBN 84-8415-243-X, lire en ligne), p. 257-258.

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