Christopher John Lewis

Néo-zélandais

Christopher John Lewis (né le à Dunedin et mort le à Auckland) est un Néo-Zélandais qui, en 1981, tente sans succès d'assassiner la reine Élisabeth II. Il planifie par la suite d'autres tentatives d'assassinat de membres de la famille royale. En 1997, il est accusé du meurtre de Tania Furlan et de l'enlèvement de sa fille.

Christopher John Lewis
Image illustrative de l’article Christopher John Lewis
Information
Naissance
Dunedin (Nouvelle-Zélande)
Décès (à 33 ans)
Auckland (Nouvelle-Zélande)
Nationalité Néo-Zélandais
Sexe Masculin
Affaires Tentative d'assassinat d'Élisabeth II
Meurtre de Tania Furlan
Pays Drapeau de la Nouvelle-Zélande Nouvelle-Zélande

Jeunesse modifier

Christopher John Lewis naît le à Dunedin. Il a une enfance troublée : son père est très autoritaire, il est renvoyé de l'école après avoir agressé un autre enfant et ne sait pas lire ni écrire avant l'âge de 8 ans[1]. Enfant, il idolâtre Charles Manson[2]. Pendant son adolescence, il forme, avec deux amis, une armée de guérilla (la National Imperial Gurelia [sic] Army). Le groupe vole des armes, envoie une lettre de menace à la police et dévalise un bureau de poste de 5 244 dollars[1].

Tentatives d'assassinat modifier

En 1981, Lewis, âgé de 17 ans, suit la tournée néo-zélandaise de la reine Élisabeth II. Le , alors que la reine doit visiter le musée Otago à Dunedin, Lewis dissimule un .22 Long Rifle dans un vieux jean et se rend en vélo à l'Adams Building, où il s'installe dans une cabine de toilettes. Au moment où la reine marche le long de la foule, il tire par la fenêtre. Le coup de feu retentit bruyamment mais ne fait aucune victime ; la police locale déclare aux journalistes que le bruit a été causé par la chute d'un panneau[3],[4].

Bien que Lewis ne disposait pas d'un point d'observation adéquat, ni d'une arme à feu suffisamment puissante pour son objectif, un rapport de 1997 du Security Intelligence Service indique qu'il avait bel et bien l'intention de tuer la reine[5]. Huit jours après cette tentative d'assassinat manquée, Lewis est arrêté et accusé de possession publique d'une arme à feu et de décharge publique d'une arme à feu. Lors de la lecture des charges retenues contre lui, Lewis rétorque : « Seulement deux charges, quoi ? Merde… Si la balle l'avait touchée, ce serait une trahison ? ». Lewis est condamné à trois ans de prison, dont une partie dans une prison psychiatrique[6].

La police néo-zélandaise étouffe l'affaire en inculpant Lewis pour possession d'une arme à feu mais garde l'événement sous silence, craignant qu'il ne donne une image négative de la Nouvelle-Zélande et ne compromette de futures visites royales[7],[8]. Selon les documents de la police, il était interrogé sur une affaire de vol sans lien avec la tentative d'assassinat lorsqu'il a emmené les policiers à l'endroit où il avait tiré vers la reine, leur montrant l'arme et les douilles vides[9].

Les faits sont classifiés, jusqu'à leur publication en , à la demande de Fairfax Media[5]. En 1983, alors que Charles, prince de Galles, son épouse Diana et leur fils William effectuent une visite en Nouvelle-Zélande, Lewis tente sans succès de s'échapper de sa prison psychiatrique[8]. Lewis est finalement libéré, et lorsqu'une troisième visite royale a lieu, le gouvernement de Nouvelle-Zélande l'envoie sur l'île de la Grande Barrière pour le tenir éloigné de la famille royale[10].

Fin de vie et mort modifier

En 1997, Lewis est accusé du meurtre au marteau d'une jeune mère, Tania Furlan, et de l'enlèvement de sa fille[11]. Il se suicide par électrocution à la prison de Mount Eden, où il était incarcéré dans l'attente de son procès. Un ami de Lewis, Travis Burns, qui l'avait impliqué dans le meurtre de Tania Furlan, reconnaît par la suite ce crime[12].

Références modifier

  1. a et b (en) Hamish McNeilly, « The Snowman and the Queen: The story of a Kiwi teen terrorist and would-be assassin », sur stuff.co.nz, (consulté le ).
  2. (en) Tim Porter, « A troubled teenaged Charles Manson fan nearly assassinated Queen Elizabeth, ex-officer claims », sur newsweek.com, (consulté le ).
  3. (en) Jordan Cavell, « Assassination attempt on The Queen covered up by New Zealand government », sur royalcentral.co.uk, .
  4. Cogeco Nouvelles, « Tentative d’assassinat sur la Reine Elizabeth II », sur 985fm.ca, (consulté le ).
  5. a et b (en) Charlotte Greenfield, Paulina Duran, « New Zealand teenager tried to assassinate Queen Elizabeth in 1981: intelligence agency », sur reuters.com, (consulté le ).
  6. (en) Paul Maley, « The Kiwi teen who tried to shoot the Queen », sur pressreader.com, (consulté le ).
  7. (en) « New Zealand ‘assassination attempt’ on Queen in 1981 revealed », sur news.com.au, (consulté le ).
  8. a et b (en) Zoie O'Briden, « REVEALED: How teenager tried to assassinate the Queen in shocking plot », sur express.co.uk, (consulté le ).
  9. (en) Tom Barnes, « The Queen was once almost assassinated by a teenager in New Zealand, former police officer claims », sur independent.co.uk, (consulté le ).
  10. (en) Merrit Kennedy, « A Teen Tried To Shoot Queen Elizabeth In 1981, Intelligence Report Says », sur npr.org, (consulté le ).
  11. (en) Hamish McNeilly, « The Snowman and the Queen: The 1996 murder of Auckland housewife Tania Furlan », sur stuff.co.nz, (consulté le ).
  12. (en) Bibliothèque nationale de Nouvelle-Zélande, « Travis Burns : serial killer », sur natlib.govt.nz, (consulté le ).