Château d'Argenteau
Le château d'Argenteau est un château situé à Argenteau, dans la commune belge de Visé, au bord de la Julienne.
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Historique
modifierDès le xe siècle, un château fort s'élève sur un rocher au-dessus de la Meuse, censé empêcher une invasion des Normands[1]. Cependant, après le siège de Maastricht, le château médiéval est détruit par les troupes françaises en 1674, ainsi que le fort de Navagne, situé à quelques kilomètres en aval.
Le château actuel est construit en 1683 pour devenir la résidence des comtes de Mercy-Argenteau. Parmi eux, François de Mercy-Argenteau (nl) sera chambellan de Napoléon.
En 1903, le château est acheté par le sénateur Guillaume van Zuylen[2]. L'évêque liégeois Guillaume-Marie van Zuylen y naît en 1910. La famille van Zuylen vend le château en 2001 à l'homme d'affaires hollandais Rob Ziec[3]. En 2019, le château et la ferme sont à nouveau en vente[4],[5].
Description
modifierExtérieur
modifierIntérieur
modifierParc
modifierLe château possède un magnifique parc, qui comprend un cèdre du Liban qui a été planté en 1804.
Chapelle de Wixhou
modifierAu sud-est du château se trouve le hameau de Wixhou, dont la chapelle est la propriété des habitants du château.
Musique
modifierLa comtesse Louisa de Mercy-Argenteau, épouse du comte Eugène de Mercy-Argenteau[6], invite de nombreux musiciens à venir séjourner au château d'Argenteau, tels que Franz Liszt, qui joue de l'orgue à la chapelle de Wixhou[7], la pianiste et violoniste Juliette Folville (1870-1946)[8], ou encore les compositeurs russes Alexandre Borodine et César Cui[9].
Ce dernier y compose plusieurs œuvres dont un cantique pour deux voix d’enfants, Les oiseaux d’Argenteau, une suite pour piano À Argenteau comptant neuf pièces dont cinq, Farniente, Causerie, À la Chapelle, Le Rocher et Le Cèdre formeront la Suite n°4 orchestrée par Glazounov. Dans Le Rocher, Cui, avec ses sonneries de trompettes, ressuscite l’ancien château-fort d’Argenteau et les assauts héroïques. Parfois, lors de ses séjours à Argenteau, Cui allait s’asseoir et travailler à l’ombre du cèdre de la propriété, si majestueux qu’il faisait dire à Liszt : « C’est un arbre devant lequel on ne saurait passer sans se découvrir. » Dans Le Cèdre, le thème ample et majestueux est fait de notes inspirées par la transcription du nom Ar-G-En-tE-Au dans la dénomination allemande des notes. C’est à Argenteau encore qu’en 1888, César Cui compose son opéra en trois actes Le Flibustier sur des poèmes de l’écrivain français Jean Richepin (1849-1926)[9].
Galerie
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Façade avant du château
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Orangerie du château
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À droite, le château actuel avec le pont vers le rocher où se dressait autrefois l'ancienne forteresse. (Philippe van Gulpen (nl), milieu du xixe siècle)
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La chapelle de Wixhou
Sources
modifier- Marie Cornaz, « Louisa de Mercy-Argenteau, une comtesse musicienne », Revue de la Société liégeoise de musicologie, vol. 20, , p. 123-133 (lire en ligne [PDF])
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
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Notes et références
modifier- (nl) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en néerlandais intitulé « Kasteel van Argenteau » (voir la liste des auteurs).
- Frédéric Marchesani, « Le château d'Argenteau | Connaître la Wallonie », sur connaitrelawallonie.wallonie.be, (consulté le )
- Rose Adélaïde de Mercy-Argenteau, La Dernière de sa race, Noir Dessin Production, , 270 p. (EAN 9782873512002)
- « Près de Liège, une demeure de plus de 40 chambres à vendre (photos) », sur Soirmag, (consulté le )
- Te koop: Kasteel van Argenteau Sotheby's Realty, 2019
- (fr) À Vendre: Magnifique ferme en carré (+/- 1.250m² bâtis au sol) Waucomont Immo, 2019
- Lily Portugaels, « Argenteau et ses deux comtesses », sur La Libre.be (consulté le )
- Lily Portugaels, « La chapelle de Wihoux au château d'Argenteau », sur La Libre.be (consulté le )
- Fauve Bougard, Juliette Folville (1870-1946) : une pionnière dans le milieu musical belge, Université des femmes, coll. « Cahiers de l'UF » (no 14), , 150 p. (lire en ligne [PDF]), p. 33-38
- Marie Cornaz, « Louisa de Mercy-Argenteau, une comtesse musicienne », Revue de la Société liégeoise de musicologie, vol. 20, , p. 123-133 (lire en ligne [PDF])