Centro Intercultural de Documentación

Le Centro Intercultural de Documentación (Centre interculturel de documentation), plus connu sous l'acronyme « CIDOC », a été fondé par Ivan Illich en 1966 à Cuernavaca, au Mexique. Il fait suite au Centre pour la formation interculturelle créé en 1961.

Centro Intercultural de Documentación
Histoire
Fondation
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Organisation
Fondateur

Description

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Ce centre unique en son genre a fonctionné de 1966 à 1976. Il a réuni entre 300 et 400 personnes (étudiants et enseignants). La base de son activité se passait autour des cours d'espagnol.

Le CIDOC ne fonctionnait pas comme une université d'été, car pour Illich l'apprentissage ne peut se faire que dans une totale liberté. En pratique, des petites annonces paraissaient dans des grands journaux américains, avec les thèmes proposés pour un semestre. Les intéressés – à titre d'étudiant ou d'enseignant – s'annonçaient au registrar du CIDOC (les enseignants indiquant leur sujet, leurs objectifs et leur parcours). C'était donner beaucoup de responsabilité dans un contexte où tous étaient habitués à « consommer » de l'enseignement. Aucune liste de présence ou attestation, aucun examen ou mémoire écrit. La majorité des étudiants appartenaient à la génération du « baby boom », qui s'opposaient à la culture de consommation de masse de leurs parents. Ils se retrouvaient à Berkeley, Haight-Ashbury (San Francisco), Palo Alto et Esalen, aussi bien qu'au CIDOC.

Les cours donnés hebdomadairement par Illich l'étaient alternativement en anglais et en espagnol. Les périodiques CIDOC Cuadernos, CIDOC Dossier et CIDOC Sondeos ont questionné le changement social en Amérique latine. Illich a publié une soixantaine de numéros par an, avec une diffusion de 200 à 300 exemplaires par numéro.

Martina Kaller-Dietrich résume ainsi : « Le CIDOC était un lieu de rencontre pour humanistes souhaitant découvrir les conséquences des changements sociaux et idéologiques sur l'esprit et l'âme des gens, spécialement en Amérique latine », et cite ces propos de Illich : « It is a setting for understanding the implications of social revolution, not an instrument for promoting particular theories of social action. »[1]

Après dix ans, Illich a lui-même décidé de mettre fin au CIDOC, convaincu que l'aura incomparable de ce lieu ne pourrait durer car les institutions « se défont. »

Renommée

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Selon Thierry Paquot[2], le CIDOC était un passage obligé pour les adhérents de la gauche radicale, et en particulier de la Drei-Welten-Lehre (de) (cosmologie de Karl Popper). Le CIDOC était un point de rencontre des critiques radicaux du système scolaire en Amérique latine.

Parmi les personnes qui sont passées par le CIDOC, on peut nommer le poète et écrivain anarchiste américain Paul Goodman, le spécialiste de l'éducation Everett Reimer, l'essayiste et romancière américaine Susan Sontag dans sa jeunesse, le pédagogue Paulo Freire, le sociologue des religions Peter L. Berger, l'enseignant et défenseur des droits des enfants John Holt, le professeur d'iconographie du Moyen Âge Gerhard Ladner, le formateur d'adultes Didier Pivetau, l'Américain Joel Spring (en), le philosophe péruvien Augusto Salazar Bondy (es), le philosophe viennois Leo Gabriel (de), le philosophe français André Gorz et le philosophe des technologies Carl Mitcham (en).

Critiques

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Le CIDOC a parfois été surnommé « centre de subversion », à cause de concepts comme Une société sans école ou la mise en cause de la prédominance des experts.

La collection de matériaux sur l'histoire de l'organisation sociale en Amérique latine, de ses développements et problèmes, a pu irriter l'Église catholique.

Bibliographie

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  • (de) « CIDOC was a magic place », in Martina Kaller-Dietrich : Ivan Illich (1926-2002). Sein Leben, sein Denken, Weitra, Bibliothek der Provinz, 2008, p. 86-100. [lire en ligne (page consultée le 9 août 2008)].

Notes et références

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  1. C'est un cadre pour comprendre les conséquences de la révolution sociale, non un instrument pour promouvoir des théories particulières d'action sociale. CIDOC-Cuadernos 1018, 0/6.
  2. Thierry Paquot, « Vagabundierendes Denken. Zum Abschied von Ivan Illich », in : Le Monde diplomatique die tageszeitung/WoZ, 2 janvier 2003. Cité par Martina Kaller-Dietrich.

Voir aussi

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Article connexe

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Lien externe

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Sources

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