Caius Rabirius

sénateur romain
Caius Rabirius
Fonction
Sénateur romain
Biographie
Naissance
Décès
Lieu inconnuVoir et modifier les données sur Wikidata
Époque
République romaine tardive (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Père
InconnuVoir et modifier les données sur Wikidata
Mère
InconnueVoir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Rabiria (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Parentèle
Caius Rabirius Postumus (fils adoptif et neveu)Voir et modifier les données sur Wikidata
Gens

Caius Rabirius (Rome, 130 av. J.-C. environ – 60 av. J.-C. environ) est un sénateur de la République romaine.

Il est accusé d’homicide et de haute trahison. La plaidoirie de Cicéron en sa faveur, Pro Rabirio reo perduellionis, a été conservée. Son neveu, Caius Rabirius Postumus, fut également défendu par Cicéron.

Meurtre et procès modifier

C. Rabirius est mêlé au meurtre de Lucius Appuleius Saturninus en décembre 100 av. J.-C. Titus Labienus, tribun de la plèbe, dont l'oncle, Quintus Labienus, avait été lui-même tué au cours du meurtre de Saturninus et de ses partisans, lance une accusation contre Rabirius de haute trahison (perduellio), chef d'accusation archaïque qui n'apparaît que deux fois dans l'histoire romaine, et qui est passible d'une mort infamante (verges et crucifixion publique sur le champ de Mars)[1].

Après débat au Sénat, un préteur, dont le nom est inconnu[2], désigne deux magistrats (duumviri), chargés de juger et de procéder à l'exécution capitale. Un tirage au sort Lucius César et son cousin Jules César, que Suétone présente comme l'inspirateur de l'affaire[3],[4]. Sur le conseil du consul Cicéron qui le soutient[5], Rabirius fait appel de sa condamnation grâce à la procédure de provocatio ad populum, faisant porter l'affaire devant le peuple[2].

Labienus est donc obligé de suivre la procédure tribunicienne[6]. Il organise trois réunions publiques successives pour proposer au peuple la condamnation à mort de Rabirius. Labenius lors d'une quatrième réunion ne laisse parler Cicéron, défenseur de Rabirius qu'une demi-heure et fait entamer le vote de la condamnation à mort de Rabirius par les comices. Le préteur et augure Metellus Celer intervient pour interrompre le vote en prétextant que les auspices sont défavorables à la tenue des comices. Labenius passe outre et fait continuer le scrutin. Mettelus a recours à un rituel ancien, il fait enlever le drapeau rouge qui doit flotter sur la colline du Janicule lors de toute réunion des comices, ce qui interrompt leur tenue. Cet artifice sauve Rabirius, et Labenius ne s'obstine pas dans son action judiciaire[7],[4].

Références modifier

  1. Deniaux 1986, p. 328.
  2. a et b Van den Bruwaene 1980, p. 380.
  3. Suétone, Vie de César, 12.
  4. a et b Deniaux 1986, p. 329.
  5. Cicéron, Contre Pison, 2.
  6. Van den Bruwaene 1980, p. 381.
  7. Dion Cassius, XXXVII, 26-27.

Bibliographie modifier

Auteurs antiques
Auteurs modernes
  • A. Houlou, « Cicéron, Pro C. Rabirio Postvmo oratio, XIV, 40 », Revue de philologie, de littérature et d'histoire anciennes, 2007/1 (tome LXXXI).
  • (en) W. M. Blake Tyrrell, The Trial of C. Rabirius in 63 B.C. , Latomus, , 285-300 p.
  • (en) W. M. Blake Tyrrell, A Legal and Historical Commentary to Cicero’s Oration pro Rabirio perduellionis reo, Amsterdam, Adolf M. Hakkert, , 152 p..
Martin Van den Bruwaene, « Notes de lecture de A legal and historical commentary to Cicero's Oratio pro C. Rabino perduellionis reo, 1978 de . W.M. Blake Tyrrell », L'antiquité classique, t. 49,‎ , p. 380-381 (lire en ligne).
Élizabeth Deniaux, « Notes de lecture de A legal and historical commentary to Cicero's Oratio pro C. Rabino perduellionis reo, 1978 de . W.M. Blake Tyrrell », Revue des Études Anciennes, t. 85, nos 3-4,‎ , p. 328-329 (lire en ligne).

Article connexe modifier