Célestine Ouezzin Coulibaly

femme politique burkinabée
Célestine Ouezzin-Coulibaly
Fonctions
Sénatrice de la Communauté
Député
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Macoucou Traoré
Nationalités
Activité
Conjoint
Ouezzin Coulibaly (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant

Thomas D. Ouezzin Coulibaly, André Ouezzin Coulibaly, Hélène Ouezzin Coulibaly, Berthe Diarra, Clément Ouezzin Coulibaly, Jeanette Ouezzin Coulibaly et

Rosan Ouezzin Coulibaly

Célestine Ouezzin Coulibaly, née en et morte en 1997 en Côte d'Ivoire, est une femme politique burkinabé qui participa activement à la lutte pour l'indépendance de la Haute-Volta et occupa des responsabilités politiques après celle-ci.

Biographie modifier

Célestine Ouezzin Coulibaly, dont le nom de naissance est Macoucou Traoré, naît en 1914 en Côte-d'Ivoire. Son père, Balla Traoré, est chef du Canton de Sindouh et sa mère, Djima Sanogo. Il est polygame et Macoucou grandit dans une famille de 39 enfants nés de 21 femmes[1]. Elle suit des études et devient institutrice[2].

En 1930, elle épouse Daniel Ouezzin Coulibaly avec qui elle se convertit au christianisme et se fait baptiser en 1931. À cette occasion elle change son prénom et prend ceux de Célestine Marie Marthe[1].

Son époux est, avec Félix Houphouët-Boigny, un des membres fondateurs du Rassemblement démocratique africain dans lequel elle tient un rôle important[2]. Elle est tout d'abord responsable de la section femme en Côte d'Ivoire puis en Haute-Volta avant d'être, en 1948, secrétaire générale de la section femme pour cette fédération de partis politiques[1].

En décembre 1949, elle est désignée par ses consœurs pour se rendre à Pékin, au congrès de la Fédération démocratique internationale des femmes (FDIF)[3]. Le 24 décembre de la même année, elle fait partie des têtes de file de la marche des femmes de Grand Bassam[1] organisée pour réclamer la libération de membres du RDA emprisonnés par l'administration coloniale française. En plus, elle participe à l'organisation du comité féminin du RDA à Abidjan[4].

Après l'indépendance de la Haute-Volta, durant la période du Conseil du gouvernement, en 1958, elle est ministre des Affaires sociales, de l’Habitat et du Travail et ce juste après la mort de son époux qui était déjà membre de ce conseil, première femme ministre de son pays[5]. Puis, de 1959 à 1961 elle est élue au sénat de la Communauté française pour y représenter la Haute-Volta. Enfin de 1959 à 1965, elle est la première femme parlementaire.

Elle meurt en Côte d'Ivoire en 1997[6].

Notes et références modifier

  1. a b c et d (en) Kathleen E. Sheldon, Historical Dictionary of Women in Sub-Saharan Africa, Lanham, Scarecrow Press, , 405 p. (ISBN 0-8108-5331-0, lire en ligne), p. 191
  2. a et b Aminata Diaw et Célestine Ouezzin Coulibaly, « Nous, les femmes voltaïques », dans Judith Graves Miller, Christiane Owusu-Sarpong, Des femmes écrivent l'Afrique : L'Afrique de l'Ouest et le Sahel, Karthala, (ISBN 978-2-84586-853-3), p. 325
  3. « Anticolonialisme, droits des femmes : trajectoires méconnues de pionnières africaines | École normale supérieure de Lyon », sur www.ens-lyon.fr (consulté le )
  4. Marina Decarro, « Quelques réflexions sur la Marche mondiale des femmes, le Forum social mondial et la place des femmes dans le mouvement altermondialiste », dans Genre, pouvoirs et justice sociale, Graduate Institute Publications, , 159–164 p. (ISBN 978-2-7475-5727-6, lire en ligne)
  5. Lydia Rouamba et Francine Descarries, « Les femmes dans le pouvoir exécutif au Burkina Faso (1957-2009) », Recherches féministes, vol. 23, no 1,‎ , p. 102 (ISSN 1705-9240)
  6. Pascale Barthélémy, Sororité et colonialisme: Françaises et Africaines au temps de la guerre froide (1944-1962), Éditions de la Sorbonne, (ISBN 979-10-351-0955-4, lire en ligne)

Bibliographie modifier

  • Pascale Barthélémy, Sororité et colonialisme. Françaises et Africaines au temps de la guerre froide (1944-1962), éditions de la Sorbonne, 2022.

Liens externes modifier

  • Ressource relative à la vie publique  :