Brigitte Mürner-Gilli

personnalité politique suisse (PDC/LU)
Brigitte Mürner-Gilli
Illustration.
Photo prise en 1991.
Fonctions
Conseillère d'État du canton de Lucerne
Président 1991-1992
Département Instruction publique
Députée au Conseil cantonal de Lucerne
Président en 1986
Biographie
Nom de naissance Brigitte Gilli
Date de naissance (79 ans)
Lieu de naissance Lucerne
Nationalité suisse
Parti politique Parti démocrate-chrétien
Profession Institutrice

Brigitte Mürner-Gilli, née le à Lucerne (originaire de Meggen), est une personnalité politique suisse du canton de Lucerne, membre du Parti démocrate-chrétien.

Elle est la première femme membre du Conseil d'État du canton de Lucerne, de 1987 à 1999, et la première femme à le présider, en 1991-1992.

Biographie modifier

Origines et famille modifier

Brigitte Mürner-Gilli naît Brigitte Gilli le à Lucerne. Elle est originaire de Meggen, dans le même canton[1].

Son père, Josef Gilli, est peintre en bâtiment ; sa mère, née Helene Hoesly, est employée de commerce[1].

Elle épouse en 1968 Rolf Mürner, avec qui elle a trois enfants[1].

Études et parcours professionnel modifier

Après l'école primaire (1951-1957) et l'école secondaire (1957-1960) à Reussbühl, ancienne localité de la ville de Lucerne, Brigitte Gilli étudie de 1960 à 1965 à l'école normale privée[n 1] du couvent de Baldegg pour devenir institutrice[1].

Elle est institutrice à Reiden et Reussbühl jusqu'à la naissance de son premier enfant en 1969. Elle effectue ensuite des remplacements réguliers dans plusieurs écoles[1].

Elle suit une formation à temps partiel de 1971 à 1974 à l'académie de musique pour instituteurs et organistes de Lucerne. En 1973, elle est nommée directrice de la nouvelle école de musique de Littau[1].

Parcours politique modifier

Membre de la commission des jeunes citoyens et responsable des camps de jeunes filles, Brigitte Mürner-Gilli refuse la proposition de se présenter aux élections du législatif communal de Littau en 1971[n 2]. De 1975 à 1987, elle est députée du Parti démocrate-chrétien au Conseil cantonal de Lucerne[1]. Elle est la première femme à présider l'hémicycle, en 1986[3].

Elle est la première femme élue au Conseil d'État du canton de Lucerne le [4], où elle siège du au [1],[5], et la première femme à le présider, avec le titre de Schultheiss (avoyer), en 1991-1992[3]. Chef du département de l'instruction publique, elle y défend l'idée d'une éducation globale (de)[1] et tient compte des demandes faites par les femmes pour la formation au niveau primaire. Elle est l'instigatrice d'une filière de maturité pour adultes, dont profitent principalement des femmes. Pendant ses trois mandats, plusieurs institutions cantonales et privées fusionnent pour former en 1997 la Haute École de Lucerne. La création de l'Université de Lucerne, acceptée en votation populaire en 2000, est également mise sur pied sous sa direction[1].

Autres activités modifier

Brigitte Mürner-Gilli occupe de nombreuses fonctions à titre bénévole, notamment celle de présidente de la Haute école de musique de Lucerne de 1999 à 2006 et de présidente de l'Association suisse des musiques de jeunes de 1999 à 2004[1].

Elle est également membre du réseau lucernois de soutien aux femmes en politique[1].

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. À l'époque, il n'existait aucune école normale publique ouverte aux femmes dans le canton de Lucerne.
  2. Le droit de vote cantonal est accordé aux femmes en 1971[2].

Références modifier

  1. a b c d e f g h i j k et l Alessandra Widmer (trad. Anne-Marie Cruchaud Inderwildi), « Brigitte Mürner-Gilli » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  2. (de) Astrid Bossert Meier, « Polit-Pionierinnen im Gespräch », Zenit, vol. 4,‎ , p. 20-21 (lire en ligne)
  3. a et b (de) Agence télégraphique suisse, « Kurzmeldungen », Neue Zürcher Zeitung,‎ , p. 23 (lire en ligne)
  4. (de) Lukas Nussbaumer, « Frauenanteil in Regierungsräten: Luzern ist arg im Hintertreffen », Aargauer Zeitung, (consulté le )
  5. (de) « Staatsverfassung des Kantons Luzern (1875), § 64 », sur www.verfassungen.ch (consulté le )

Liens externes modifier

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