Bataille de Janale

Informations générales
Date
Lieu Janale (Somalie)
Issue Victoire des shebabs
Belligérants
AMISOM Drapeau de la Somalie Somalie Harakat al-Chabab al-Moudjahidin
Forces en présence
150 hommes[1] plusieurs centaines d'hommes[1]
Pertes
~ 75 morts[2],[3]
~ 50 disparus[3]
46 morts[4]
(selon l'Ouganda)

Guerre civile somalienne

Coordonnées 1° 48′ 26″ nord, 44° 41′ 43″ est
Géolocalisation sur la carte : Somalie
(Voir situation sur carte : Somalie)
Bataille de Janale
Géolocalisation sur la carte : Afrique
(Voir situation sur carte : Afrique)
Bataille de Janale

La bataille de Janale se déroule pendant la guerre civile somalienne. Le , le Harakat al-Chabab al-Moudjahidin prend d'assaut une base de l'AMISOM.

Déroulement modifier

La base de Janale, défendue par 150 soldats de l'armée ougandaise est attaquée en début de matinée par plusieurs centaines de shebab. L'offensive débute par l'explosion d'un véhicule piégé conduit par un kamikaze, les djihadistes lancent ensuite l'assaut et parviennent à pénétrer dans le camp en profitant de la brèche créée par l'explosion. Les affrontements dans le camp durent une quarantaine de minutes. Les Ougandais prennent la fuite, la base est pillée et les djihadistes affirment s'être emparés d'armes lourdes[1],[5]

Les pertes modifier

L'AMISOM ne donne aucun bilan des pertes et affirme avoir par la suite repris le contrôle de la base. Les shebab déclarent quant à eux qu'environ 50 soldats ont été tués et que certains se sont noyés en prenant le fuite. Contactés par l'AFP, des habitants de Janale affirment que les Ougandais ont laissé des dizaines de morts. Un des témoins déclare avoir vu 20 corps, un autre 30[1]. Le porte-parole de l'armée ougandaise ne reconnaît que douze morts et le ministre ougandais de la Défense, dix[4]. Ce dernier porte également à 46 le nombre des djihadistes tués[4].

L'AMISOM refuse de communiquer un bilan officiel, cependant dans une note rédigée à l'intention de diplomates, et citée par l'AFP, des militaires occidentaux incorporés à l'AMISOM confirment qu'au moins 50 soldats ougandais ont été tués, ainsi que 25 Somaliens, et qu'une cinquantaine d'autres manquent à l'appel[2],[3],[4].

Le porte-parole des shebab affirme également que l'attaque a été menée en représailles du meurtre de sept civils lors d'un mariage, commis par des soldats ougandais le à Merka. D'abord niée, la réalité de cette tuerie avait ensuite été admise par l'AMISOM qui avait annoncé l'arrestation de trois militaires[1].

Le , le général Dahir Adan Elmi, commandant en chef de l'armée somalienne, est renvoyé et remplacé par le général Mohamed Adan[6].

Le , le shebabs affirment que des soldats ougandais ont été capturés lors des combats[2]. Le gouvernement ougandais nie d'abord et affirme qu'aucun militaire n'est porté disparu. Pourtant le 13, le président Yoweri Museveni finit par reconnaître que 6 hommes sont manquants et peut-être prisonniers des shebabs[7]. En , les shebabs publient une vidéo montrant l'exécution d'un soldat ougandais capturé à Janale et qui est abattu de trois balles dans la tête[8].

Références modifier

  1. a b c d et e AFP, « Somalie: les shebab s'emparent temporairement d'une base de l'UA », sur La Presse, (consulté le )
  2. a b et c « Somalie: les shebabs affirment détenir des soldats ougandais », sur RFI, (consulté le )
  3. a b et c « Au moins 50 soldats de l'UA auraient été tués dans l'attaque de leur base mardi en Somalie (sources occidentales) », L'Orient-Le Jour, (consulté le )
  4. a b c et d « En Somalie, l'Amisom ne veut pas révéler ses pertes face aux shebabs », sur RFI, (consulté le )
  5. « Somalie: la nouvelle stratégie des shebabs contre l'Amisom », sur RFI, (consulté le )
  6. « Somalie : le chef de l’armée renvoyé », BBC News, (consulté le )
  7. « Museveni admet que les shebabs détiennent des soldats ougandais », sur RFI, (consulté le )
  8. « Somalie : un soldat ougandais exécuté par les Shebab », sur JeuneAfrique.com, (consulté le )