Baltasar Dreveton
Baltasar Dreveton, ou Balthazar Dreveton, parfois appelé Graveton, né vers 1719 et mort , est un architecte français du XVIIIe siècle ayant travaillé à Marseille et en Espagne, probablement .
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Biographie
modifierLa vie de cet architecte n'est pas documentée de manière infaillible.
Baltasar Dreveton est probablement né à Marseille. En effet, à la demande du Sieur Louis Sauveur de Villeneuve, marquis de Forcalquier et ambassadeur du roi Louis XV à Constantinople, il y réalise son premier projet, le « Château Saint-Joseph » sur une colline au Nord de Marseille, avec vue au Sud, sur toute la ville et sa rade a l'Ouest[1].
Baltasar Dreveton réalise à partir de 1745 le chapelle du couvent des Bernardines de Marseille, dans lequel les religieuses s'installent en 1751. L'église est décorée par le sculpteur Jean-Michel Verdiguier. Les religieuses seront expropiées à la Révolution. Le couvent sera utilisé comme caserne, avant de devenir un « Lycée Impérial » particulièrement performant à partir de 1802 et de prendre le nom de Lycée Thiers en 1930.
Après le séisme de 1755 à Lisbonne, son ami Jean-Michel Verdiguier persuade Baltasar Dreveton de participer aux projets de réparation. C'est ainsi qu'appelé par le chapitre de la cathédrale de Cordoue, il répare à partir de en 1756 la tour campanile de la Mosquée-cathédrale. Pendant ce séjour, il réalise également le retable de Santa Inés de cette cathédrale.
Avec Verdiguier il réalise « El Triunfo », monument dédié à l'archange saint Raphaël, à la demande de la ville de Cordoue, soucieuse de remercier son saint protecteur après le séisme.
Il est maître d'œuvre du Colegio de Santa Victoria en 1760, remplaçant l'architecte français Louis Guilbert, mais ne l'a pas terminé à cause de l'effondrement de la coupole. L'architecte Ventura Rodríguez qui a été chargé de renforcer les murs pour leur permettre de reprendre la charge de la coupole de l'église.
En 1766 il est appelé à Salamanque pour étudier la réparation possible du clocher appelée Torre de las Campanas de la nouvelle cathédrale. Le maître d'œuvre Juan de Sagarvinaga et d'autres architectes avaient proposé de démolir la tour, mais la réussite de la sauvegarde du campanile de la cathédrale de Cordoue a amené le chapitre à lui demander son avis. Finalement sa solution de renforcement de la tour est acceptée. Dreveton a confié la charge des travaux à Jerónimo García de Quiñones et Manuel de los Rios. Les travaux ont été exécutés entre le et le [2].
Il est revenu en 1767 à Cordoue où il a proposé un projet d'aménagement de la chapelle de San Pedro, ancien Mihrab de la mosquée. Ce projet a causé une inimitié avec le sculpteur Verdiguier, mais qui a été passagère car ils ont collaboré sur des ouvrages un an plus tard.
Les factures de certains ouvrages montrent qu'il séjourne encore à Cordoue en 1789. Un architecte de ce nom est encore cité en 1805 comme évaluateur et expert[3].
Notes et références
modifier- Ville de Marseille : parc du Grand Séminaire.
- Yolanda Portal Monge, La torre de las campanas de la Catedral de Salamanca : aportación documental, Ediciones Universidad de Salamanca, Acta Salmanticiensia, Biblioteca de Arte, no 12, 1988 (ISBN 84-7481-502-9) aperçu
- Alfonso Rodríguez G. de Ceballos, note 24, p. 254.
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Antonio Gómez-Guillamón Maraver, Vida y obra de Juan Miguel Verdiguer : escultor franco español del siglo XVIII, Lectura: En la Universidad de Málaga. Tesis Doctoral (ISBN 978-84-97475112) (résumé)
- Teodomiro Ramírez de Arellano y Gutiérrez, Paseos por Córdoba, ó sean, apuntes para su historia,volume 1, Imprenta de Rafael Arroyo, Cordoue, 1873 (aperçu)
- Leopoldo Torres Balbás, Crónica de la España musulmana, Instituto de España, Madrid, 1981
- M.-T. Gouezo, Balthazar Dreveton et les architectes marseillais du XVIIIe siècle. Aixen-Provence, 1984 (Mémoire de maîtrise dactylographié, Université de Provence)
- Íñigo Ariza López, El Colegio de Santa Victoria, p. 67-75, Actas del Cuarto Congreso Nacional de Historia de la Construcción, Cádiz, 27-29 enero 2005 (lire en ligne)
- Restauración, en el siglo XVIII, de la cúpula que precede al miḥrāb de la mezquita de Córdoba, p. 198-200, Crónica arqueológica de la España musulmana, IV (lire en ligne)
- Jesús Rivas Carmona. Notas para el neoclásico cordobés, p. 25-55, Imafronte. No 2 (lire en ligne)
- Alfonso Rodríguez G. de Ceballos, La torre de la Catedral Nueva de Salamanca p. 245-256 (lire en ligne)