Automotrice Corpet-Louvet État

L'autorail Corpet-Louvet est un type d'automotrice thermique à transmission électrique construite en France par Corpet-Louvet pour l'Administration des chemins de fer de l'État.

Automotrice Corpet-Louvet État
Description de l'image Gallica bpt6k64886532 (09).jpg.
Identification
Exploitant(s) État
Constructeur(s) Corpet-Louvet
Nombre 2
Mise en service 1937
Affectation Réseau de l'État
Caractéristiques
Écartement standard (1 435 mm)
Carburant gazole
Moteur thermique 2 * Corpet-Louvet (licence Frichs)
 Génératrice 2
Transmission électrique
Puissance continue 368 kW
500 ch
Longueur HT 22,480 m
Largeur 3,940 m
Hauteur 2,900 m
Masse totale 63 t
Places assises 60 pl.
Vitesse maximale 120 km/h

Deux exemplaires sont mis en service en 1937.

Histoire modifier

Au début des années 1930, l'augmentation de puissance des moteurs Diesel ferroviaires incite à remettre en cause le principe considéré jusque là comme incontournable qui veut que l'autorail soit fait pour être utilisé seul, pas pour remorquer. Corpet-Louvet construit ainsi, sous licence Frichs[1], puis livre à l'Administration des chemins de fer de l'État deux automotrices thermiques à transmission électrique, de forte puissance pour l'époque[2]. Les deux engins sont numérotés ZZy 25001 et 25002. Le premier exemplaire est mis en service en [3].

En 1950, une seule unité, immatriculée XCL 1001, reste en service[4] ; elle ne figure plus à l'inventaire en 1959[5].

Caractéristiques modifier

La caisse est compartimentée de manière symétrique. Une unique salle voyageurs, accessible par une plateforme à chacune de ses extrémités, est encadrée par deux locaux techniques de même longueur, eux-mêmes limités par les deux cabines de conduite[6]. L'un des locaux techniques, dénommé salle des machines, abrite les moteurs Diesel et les génératrices ainsi que les toilettes tandis que l'autre est un fourgon à bagages dont une partie est occupée par la chaudière de chauffage[7], à double circuit de vapeur, qui fonctionne au gazole[8].

 
Bogie supportant les moteurs.

Le bogie situé au-dessous de la salle des machines supporte les deux groupes moteur-génératrice, fixés presque parallèlement sur son châssis ; les essieux sont porteurs. Ce sont les essieux du bogie opposé qui sont motorisés, à raison d'un moteur par essieu (configuration d'essieux 2'Bo')[2].

La puissance continue de l'automotrice s'établit à 500 ch alors que celle des moteurs Diesel s'établit à 550 ch[9]. Si la transmission électrique, comme celle conçue par André Hillairet[10] et mise en œuvre sur ces engins, a un rendement inférieur à un dispositif mécanique, elle est plus simple pour le conducteur et plus souple[8].

Le freinage à air comprimé est assuré par deux sabots sur chacune des huit roues[7].

Longue de 22,480 m hors tampons, large de 2,900 m, haute de 3,940 m et d'une masse à vide de 63 t, l'automotrice a une capacité de 60 places assises en classe unique, sur douze banquettes à cinq places de front (2 + 3). Chaque plateforme peut accueillir cinq passagers debout et le local à bagages vingt autres, mais il peut aussi prendre en charge 1,5 t de bagages[7].

Les engins, grâce à un attelage standard (vis et tampons) sont en mesure de tracter deux voitures à bogies du parc (masse de 43 t chacune) dont le chauffage est assuré par l'autorail[6]. Dans ces conditions de charge, les convois peuvent soutenir la vitesse de 100 km/h en palier ou de 62 km/h en rampe de 8[3]. La vitesse de l'automotrice seule est limitée à 120 km/h[10]. Le style de l'automotrice est choisi pour s'harmoniser avec celui des voitures qu'elle remorque éventuellement[8].

Services assurés modifier

Elles assurent les liaisons omnibus au départ de cette ville vers Saint-Malo, La Brohinière et Quimper et sont affectées au dépôt de Rennes[2] comme les autres engins effectuant les mêmes services. La mention de l'unique automotrice figurant à l'inventaire 1950 indique qu'elle dépend toujours, à cette date, de la région Ouest de la SNCF[4].

Notes et références modifier

Bibliographie modifier

  • Victor Nicolet, « Parallèle de l'autorail et de l'automobile dans leur conception et leur utilisation », SIA : journal de la Société des ingénieurs de l'automobile (revue mensuelle), vol. 11e année - Tome X, no 4,‎ , p. 213-251 (lire en ligne, consulté le ).
  • Henry Martin, « Les nouvelles automotrices des chemins de fer français », Le Génie civil, no 2870,‎ , p. 141-146 (lire en ligne).
  • Jehan-Hubert Lavie, Correspondances ferroviaires, no 2 (hors série) « L'art de composer les trains d'autorails », (ISSN 1634-8206) .
  • Yves Broncard, « Établissements Corpet-Louvet et Cie : Usine à La Courneuve (Seine) », dans Autorails de France, t. V : De Dion-Bouton, SOMUA, Brissonneau et Lotz, Alsthom, Autorails d'origine allemande, Corpet-Louvet, Remorques d'autorails unifiées, Paris, La Vie du Rail, , 349 p. (ISBN 978-2918758006), p. 227-236.

Voir aussi modifier

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Articles connexes modifier

Lien externe modifier