Antonio Annetto Caruana
Antonio Annetto Caruana ( – ), souvent cité sous le nom de A.A. Caruana, est un universitaire, bibliothécaire et archéologue maltais. Il est surtout connu pour ses recherches archéologiques et ses mesures de prévention du patrimoine archéologique maltais d'où il a gagné le surnom de « père de l'archéologie maltaise ».
Naissance | |
---|---|
Décès |
(à 74 ans) |
Nationalité | |
Activités |
Biographie
modifierJeunesse
modifierTrès jeune, il fait preuve de dons précoces en langues et littérature classique. Diplômé de théologie, il refuse de devenir prêtre pour épouser Maria Metropoli. Leur fils, John Caruana (1866-1923), est le grand-père de Peter Caruana Galizia, époux de la journaliste Daphne Caruana Galizia.
Universitaire
modifierIl réalise l'essentiel de sa carrière au sein de l'université de Malte, occupant de nombreux postes jusqu'à occuper la charge de recteur de 1887 à 1896[1].
En 1880, il est nommé conservateur de la Bibliothèque nationale de La Valette, poste qu'il occupe de 1880 à 1896[2], où il installa un petit muséum d'antiquité qui est à l'origine du Musée national d'archéologie de Malte[3].
Archéologue
modifierIl prend conscience du mauvais état des antiquités maltaises à la fin du XIXe siècle[3]. Les sites ne sont pas préservés, ils sont fréquemment pillés et les pièces archéologiques sont le plus souvent dans des mains privées, quand elles n'ont pas été données à l’étranger, comme des inscriptions puniques offertes par le grand maître Emmanuel de Rohan-Polduc au roi de France Louis XVI. Notant ces problèmes dans un rapport officiel, Caruana demande aux autorités britanniques de mieux protéger les diverses trouvailles archéologiques de l'archipel[4].
La découverte de la Domus Romana en 1881 est en particulier pour lui l'occasion de faire prendre conscience au public et aux autorités de l'intérêt de préserver les sites[5].
En 1880, il est nommé à la tête de la commission pour la préservation et l'exploration des antiquités locales (Archaeological Explorations and Preservation of Local Antiquities), fonction qu'il exerce jusqu'en 1896[3].
Mais le travail de Caruana reste très influencé par son éducation religieuse, dont la Bible est la principale référence historique. Il refuse par exemple de considérer une histoire maltaise antérieure aux Phéniciens[4].
Bibliographie partielle
modifier- Report on the Phoenician and Roman Antiquities in the Maltese Islands, (1882)
- Ancient pagan tombs and Christian cemeteries in the Islands of Malta explored and surveyed from the year 1881, (1898)
- Recent discoveries at Notabile, (1881)
- The crypt of St. Agatha, in Hal-Bajada district, Malta, (1899)
- Frammento critico della storia fenicio-cartaginese, (1899)
- Discovery of a tomb cave at Ghain Sielem, Gozo, in June 1884, (1884)
- El-Gherien tal-Liebru, Malta, a hypogeum discovered in July 1884, (1884)
- Enumeratio ordinata molluscorum Gaulo-Melitensium of the late Mr. Giuseppe Mamo (1867)
- Remains of an Ancient Greek Building discovered in Malta in February 1888, (1888)
- Ancient pagan tombs and Christian cemeteries in the Islands of Malta explored and surveyed from the year 1897, (1898)
- Ancient pottery from the ancient pagan tombs and Christian cemeteries in the islands of Malta, (1899)
- The Royal Public Library of Malta : a brochure, (1898)
Liens externes
modifierNotes et références
modifier- (en) « Collegium Melitense Rectors and University of Malta Rectors », sur University of Malta (consulté le )
- (en) « Beyond words, On the eve of World Book Day, Ronald Cassar takes a leaf out of the National Library’s history », sur Times of Malta (consulté le )
- (en) Romina Delia, « National Museums in Malta », dans Peter Aronsson & Gabriella Elgenius, Building National Museums in Europe 1750-2010. Conference proceedings from EuNaMus, European National Museums: Identity Politics, the Uses of the Past and the Europe an Citizen, Bologna 28-30 April 2011, Bologne, , PDF (lire en ligne)
- (en) Claudia Sagona, The Archaeology of Malta, Cambridge University Press, , 470 p. (lire en ligne), p. 10
- (en) Anton Bugeja, « Ancient mosaic pavement discovered at Notabile: a historical appreciation », Melita Historica, vol. 14, no 1, , p. 53-66 (lire en ligne)