L'ankylose (du grec αγκυλος, tordu, de travers) est « la perte totale ou partielle du mouvement propre à une articulation »[1] ayant pour origine une blessure, une maladie ou une intervention chirurgicale volontaire.

Les métacarpes d'un cheval fusionnés à l'étape 2 qui montrent une exostose massive sur les faces proximales antérieures et médiales avec piqûres de la surface articulaire. Spécimen du XIIe-XIIIe siècle.

La rigidité peut être complète ou partielle ; elle peut provenir de l'inflammation des structures des muscles ou des tendons à l'extérieur de l'articulation (on parle de « fausse » ankylose) mais elle peut aussi provenir de l'inflammation des tissus de l'articulation elle-même (on parle de « vraie » ankylose[2]). Quand l'inflammation vient à bout de l'articulation entre les os de sorte qu'ils soient reliés entre eux par des excrétions osseuses ou qu'ils fusionnent, on parle d'ankylose « osseuse » ou « complète »[3]. L'excision d'une épaule ou d'un coude complètement ankylosé peut redonner la liberté de mouvement et l'usage du membre.

Le terme « ankylose » est également utilisé pour les os, quand des os, à l'origine distincts, fusionnent ou deviennent si liés qu'aucun mouvement entre eux n'est possible[4]. On peut alors aussi parler d'arthrodèse quand le blocage est chirurgical.

La polyarthrite rhumatoïde est une cause fréquente d'ankylose[4].

Références

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  1. Informations lexicographiques et étymologiques de « Ankylose » dans le Trésor de la langue française informatisé, sur le site du Centre national de ressources textuelles et lexicales
  2. « Ankylose de l'articulation temporomandibulaire - Troubles dentaires », sur Édition professionnelle du Manuel MSD (consulté le )
  3. P. Cololian, La Mécanothérapie de guerre avec les appareils de fortune, Collection XIX, (ISBN 978-2-346-09639-8, lire en ligne)
  4. a et b Maurice Bouysset, Pathologie ostéo-articulaire du pied et de la cheville : Approche médico-chirurgicale, Springer Science & Business Media, , 552 p. (ISBN 978-2-287-20994-9, lire en ligne), p. 171