Angustassiminea succinea

Angustassiminea succinea est une espèce de très petits gastéropodes terrestres de la famille des Assimineidae, peuplant les rivages de l’Atlantique ouest.

Description

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La coquille est conique brillante, glabre, translucide, de couleur ambre, imperforée, de cinq tours, le dernier ventru, au péristome légèrement épaissi et blanc[1],[2]. Cette coquille est normalement longue de 2 mm, pour un diamètre compris entre 1,3 et 1,4 mm, bien que des populations de grands spécimens, avec une longueur de coquille pouvant atteindre 2,9 mm, soient rapportées du Texas[3] et du Brésil[4].

L’animal est d’un blanc jaunâtre pâle, à tentacules en massue et yeux noirs[2]. Le proboscis est large et bilobé[4].

Distribution

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Angustassiminea succinea est une espèce atlantique dont l'aire de répartition s’étend du Massachusetts au Brésil[5] et présente sur les rivages :

  • du golfe du Mexique[3] ;
  • du Yucatan[6] ;
  • des îlets du banc de Campêche[7] ;
  • des Antilles[8] ;
  • et des Guyanes[9].

La distribution exacte de l’espèce reste toutefois mal connue, du fait de la petite taille de l’escargot et la difficulté subséquente à l’observer[10].

Sa distribution le long de la côte nord-américaine au nord du cap Hatteras est limitée à des zones portuaires, ce qui suggère que l’espèce y ait été introduite en relation avec les activités ostréicoles[11].

Écologie

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Angustassiminea succinea est une espèce confinée aux littoraux des plaines côtières sous influence de la marée océanique. En Amérique du Nord, l’espèce est connue pour être benthique, détritivore, vivant sur substrat dur et peuplant les marais saumâtres[5]. Elle est rapportée des étendus argileuses intertidales de la baie de Gavelston, au Texas[3]. En Guadeloupe, l’espèce a été observée sur les bois morts échoués exposés aux embruns, active à l’aube[2]. Au Brésil, cet escargot est présent sur la frange supralittorale des lagons et des estuaires, où il côtoie des espèces de la famille des Ellobiidae[12], se nourrissant des végétaux en décomposition et des amibes qui s’y développent[4].

Reproduction

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Les œufs sont contenus dans une capsule individuelle de 0,4 mm collée aux feuilles mortes. L’éclosion a lieu après 4 à 5 semaines, sans que l’embryon ne connaissent de phase planctonique. Les juvéniles juste éclos mesurent 0,35 mm[12].

Systématique

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Le nom valide complet (avec auteur) de ce taxon est Angustassiminea succinea (L. Pfeiffer, 1840)[13].

L'espèce est initialement classée dans le genre Paludina sous le protonyme Paludina succinea L.Pfeiffer, 1840[13]. Sa localité-type est Cuba.

Angustassiminea succinea a pour synonymes[13] :

  • Assiminea modesta H. C. Lea, 1845
  • Assiminea succinea (L. Pfeiffer, 1840)
  • Paludina succinea L. Pfeiffer, 1840

Publication originale

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  • (de) L. Pfeiffer, « Uebersicht der im Januar, Februar und März, 1839 auf Cuba gesammelten Mollusken », Archiv für Naturgeschichte, vol. 6,‎ , p. 250-264 (lire en ligne)

Liens externes

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Notes et références

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  1. Pfeiffer 1840, p. 253
  2. a b et c H. Mazé, « Catalogue révisé des mollusques terrestres et fluviatiles de la Guadeloupe et de ses dépendances », Journal de Conchyliologie, vol. 31,‎ , p. 5-54 (lire en ligne).
  3. a b et c (en) H. Odé, « Distribution and records of the marine Mollusca in the northwest Gulf of Mexico (a continuing monograph), families Barleeidae, Assimineidae, Rissoellidae, Aclididae, Iravadiidae », Texas Conchologist, vol. 23, t. 2,‎ , p. 56-68 (lire en ligne).
  4. a b et c (en) E. Marcus et E. Marcus, « On Two Ellobiidae from Southern Brazil », Boletim Da Faculdade de Filosofía, Ciencias e Letras de Sao Paulo, vol. 287,‎ , p. 425-453.
  5. a et b (en) G. Rosenberg, F. Moretzsohn et E. F. García, « Gastropoda (Mollusca) of the Gulf of Mexico », dans D. L. Felder et D.K. Camp (eds.), Gulf of Mexico–Origins, Waters, and Biota, vol. 1, College Station, Texas, Texas A&M Press, (ISBN 0939238837, lire en ligne [PDF] sur researchgate.net), p. 579-699
  6. (en) H. E. Vokes et E. H. Vokes, Distribution of shallow Water marine Mollusca, Yucatan Peninsula, Mexico, New Orleans, Middle American Research Institute, Tulane University, , 183 p. (ISBN 0939238837)
  7. (en) D. W. Hicks, N. C. Barrera et J. W. Jr. Tunnel, « Ecological distribution of shallow-Water Mollusca on the Alacrán Reef, Campeche Bank, Yucatan, Mexico », Texas Conchologist, vol. 38, t. 1,‎ , p. 7-30.
  8. D. Lamy et J.-P. Pointier, Mollusques marins et dulçaquicoles des Antilles françaises, vol. 1, PLB éditions, , 388 p. (ISBN 978-2-35365-104-7)
  9. (en) C. O. van Regteren Altena, « The Marine Mollusca of Suriname (Dutch Guiana) Holocene and recent Part III. Gastropoda and Cephalopoda », Zoologische Verhandelingen, vol. 139, t. 1,‎ , p. 1-104.
  10. « Assiminea succinea », sur Chesapeake Bay Introduced Species Database (consulté le ).
  11. (en) M. L. Wass, A checklist of the biota of lower Chesapeake Bay with inclusions from the Upper Bay and the Virginian Sea, Gloucester Point, Virginie, Virginia Institute of Marine Science, coll. « Sepcial scientific report », , 290 p. (lire en ligne)
  12. a et b (en) E. Marcus et E. Marcus, « On Brazilian suppralittoral and brackish water snails. », Boletim do Instituto Oceanográfico, vol. 13,‎ , p. 41-52.
  13. a b et c World Register of Marine Species, consulté le 2 juin 2023