Aminorex

médicament

L'aminorex (Menocil, Apiquel, aminoxaphen, aminoxafen, McN-742) est un médicament stimulant et anorexigène (engendrant la perte d'appétit), découvert en 1962 et retiré du marché en 1972 car il cause l'hypertension pulmonaire[2]. Il fait partie du tableau IV de la convention sur les substances psychotropes de 1971. Aux États-Unis, ce produit est illégal et classé dans la liste I du Controlled Substances Act car il présente un fort potentiel de mésusage, aucun emploi médical reconnu et un profil de sécurité insuffisant.

Aminorex
Image illustrative de l’article Aminorex
Identification
Nom UICPA (RS)-5-Phenyl-4,5-dihydro-1,3-oxazol-2-amine
No CAS 2207
No ECHA 100.164.420
DrugBank DB01490
PubChem 16630
SMILES
InChI
Propriétés chimiques
Formule C9H10N2O
Masse molaire[1] 162,188 5 ± 0,008 6 g/mol
C 66,65 %, H 6,21 %, N 17,27 %, O 9,86 %,

Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire.

Histoire modifier

L'aminorex est découvert en 1962 par Edward John Hurlburt[3] et développé par McNeil Laboratories (en)[4]. Ses effets anorexigènes sont découverts sur des rats en 1963. Le produit est mis sur le marché sur ordonnance médicale en tant que suppresseur d'appétit en Allemagne, en Suisse et en Autriche en 1965, mais il est retiré en 1972 car il entraîne l'hypertension pulmonaire chez environ 0,2 % des usagers et plusieurs patients décèdent alors qu'ils prennent ce traitement[5],[6].

L'aminorex appartient à la famille des 2-amino-5-aryloxazolines où on trouve entre autres le 4-methylaminorex, le clominorex, le cyclazodone, et le fluminorex. Par ailleurs, il a un effet stimulant sur le système locomoteur, effet dont la puissance est à mi-chemin entre la dextroamphétamine et la méthamphétamine. Ses effets sont attribués à la secrétion de catécholamines[5]. Il peut être un métabolite du lévamisole, un vermifuge utilisé parfois pour adultérer la cocaïne[7],[8].

Références modifier

  1. Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
  2. (en) Gaine SP, Rubin LJ, Kmetzo JJ, Palevsky HI, Traill TA, « Recreational use of aminorex and pulmonary hypertension », Chest, vol. 118, no 5,‎ , p. 1496–7. (PMID 11083709, DOI 10.1378/chest.118.5.1496, lire en ligne [archive du ])
  3. US 3115494, "2-amino-5, 6-dihydro-4ii-1, 3-oxazines and a process for their preparation" 
  4. US 3161650, "2-Amino-5-Aryloxazoline Products" 
  5. a et b (en) Fishman AP., « Aminorex to fen/phen - An epidemic foretold », Circulation, vol. 99, no 1,‎ , p. 156–161. (ISSN 0009-7322, PMID 9884392, DOI 10.1161/01.CIR.99.1.156)
  6. (en) DS Weigle, « Pharmacological therapy of obesity: past, present, and future », The Journal of Clinical Endocrinology and Metabolism, vol. 88, no 6,‎ , p. 2462–9. (PMID 12788841, DOI 10.1210/jc.2003-030151)
  7. (en) Ho EN, Leung DK, Leung GN, Wan TS, Wong AS, Wong CH, Soma LR, Rudy JA, Uboh C, Sams R, « Aminorex and rexamino as metabolites of levamisole in the horse », Analytica Chimica Acta, vol. 638, no 1,‎ , p. 58–68 (PMID 19298880, DOI 10.1016/j.aca.2009.02.033)
  8. (en) Bertol E, Mari F, Milia MG, Politi L, Furlanetto S, Karch SB, « Determination of aminorex in human urine samples by GC-MS after use of levamisole », Journal of Pharmaceutical and Biomedical Analysis, vol. 55, no 5,‎ , p. 1186–9 (PMID 21531521, DOI 10.1016/j.jpba.2011.03.039)

Bibliographie modifier