Alfred Danhier

homme politique belge

Alfred Danhier, né le à Dour et y décédé le fut un syndicaliste et un homme politique socialiste wallon du Parti Ouvrier Belge (P.O.B.).

Alfred Danhier
Fonctions
Echevin de la Commune de Dour

(13 ans)
Bourgmestre de la Commune de Dour

(20 ans)
Prédécesseur André Harmegnies
Successeur Hyacinth Harmegnies
Sénateur provincial (Hainaut)

(16 ans, 9 mois et 25 jours)
Prédécesseur Henri Rolland
Biographie
Nom de naissance Alfred Danhier
Date de naissance
Lieu de naissance Dour
Date de décès (à 76 ans)
Nationalité Belge
Parti politique Parti ouvrier belge
Père Pierre Danhier
Mère Eléonore Roger
Conjoint Amand Thémire
Enfants Jean, Georges, Maria, Léonie et Edmond
Profession Mineur puis Bourgmestre et Sénateur
portrait Alfred Danhier
portrait Alfred Danhier

Biographie modifier

Alfred Danhier est issu d'une famille nombreuse (11 enfants) de Dour[1],[2], mineur, actif dans le mouvement socialiste, à partir de 1895 et jusque 1938, il devient directeur de la coopérative ouvrière « Les socialistes réunis » de Dour, dissidence socialiste de la coopérative « Les ouvriers réunis ». Président fédéral de la Fédération des syndicats de mineurs du Borinage avant la première guerre mondiale, il reste un des dirigeants régional et national de la Centrale des Mineurs jusqu'à sa pension.

Élu conseiller communal de Dour en 1904, il sera élu échevin de sa commune dès 1907 en cartel avec le parti libéral. Il sera élu Bourgmestre en 1921 et ce jusqu’à sa révocation durant l’occupation allemande.

Il devient sénateur provincial du Hainaut en en raison de la démission de Henri Rolland, il le restera jusqu’en 1936. Une rue de Dour lui est dédiée.

Celui-ci, décède à la rue du Peuple, le [2].

Un bourgmestre est imposé par l'occupant allemand en , alors que Monsieur Danhier est toujours bourgmestre en titre. Arthur Surin, membre du parti rexiste dès avant la guerre, collabora avec les forces de répression allemandes causant ainsi l'arrestation, la déportation et la mort de nombreuses personnes, il fut détenu, après la libération, à la prison de Mons et poursuivi devant la justice militaire où il fut condamné à mort, gracié en 1948 il ne reviendra jamais à Dour[2].

Sa famille modifier

Alfred Danhier est le fils de Pierre, Joseph, Louis Danhier et d'Eléonore Roger.

Le , il épouse Amand Thémire[2], avec qui, il eut 5 enfants, Jean (né le ), Georges (né le ), Maria (née ), Léonie (née le ), Edmond (né le )[1],[2].

L'un de ses fils, plus précisément Georges, créa les assurances Danhier en 1923, à la rue Alfred Danhier[2].

 
Bureau Assurances Danhier
 
Son père et ses frères et sœurs

Son père, à l'âge de 56 ans, meurt le dans les travaux du puits n° 3 du grand bouillon du bois de Saint-Ghislain à Dour [2],[3].

En 1923 modifier

Alfred Danhier, qui était le bourgmestre, pose la 1re pierre de la maison du peuple à Trichères[2].

Le conseil d'administration de la coopérative en 1929 modifier

Le conseil d'administration de la coopérative était composé de, plus ou moins, 20 personnes, dont Alfred Danhier[4].

Août 1928 modifier

En , la première pierre de la salle des fêtes est posée par celui-ci, qu'on surnommait le Bâtisseur[4].

Notes et références modifier

  1. a et b Témoignage de Pierre Danhier, le 7 octobre 2014 à la rue Emile Estièvenart à Dour.
  2. a b c d e f g et h QUIN Jeanne, Seigneurs, mayeurs, maîtres et Bourgmestres de Dour, août 1992, p. 46-47
  3. « Registres de l'état civil de Dour - décès 1880, n° 101 »
  4. a et b JOURET Alain, Mémoire en Images Dour, Alan Sutton, Joué-les-Tours (France), p. 110.

Sources modifier

  • Alain Jouret, Danhier Émile, dans 1000 personnalités de Mons et de la région. Dictionnaire biographique, Waterloo, 2015, p. 158.
  • Alain Jouret, Quelques mots à propos de la coopérative douroise Les Socialistes Réunis, dans Centre d'information d'histoire régionale. Bulletins, n° 8 et n° 9, avril-, p. 2-12.
  • Jean Puissant, L'Évolution du mouvement ouvrier socialiste dans le Borinage, Académie royale de Belgique, Classe des lettres, Bruxelles 1993.
  • Nico Wouters, Oorlogsburgemeesters 40/44: lokaal bestuur en collaboratie in België, Lannoo Uitgeverij, 2004.
  • Annales Parlementaires, Chambre des représentants, séance du 18/11/1948, Interpellation du Ministre de la Justice par Léo Collard sur : "la grâce accordée aux traitres et dénonciateurs Boveroulle et Surin, condamnés à mort"

Liens externes modifier