Émeutes de Philadelphie de 1844

Les émeutes de Philadelphie de 1844, dites « émeutes nativistes » (Nativist Riots), ou « émeutes de la Bible » (Bible Riots), sont des émeutes meurtrières qui eurent lieu dans la ville de Philadelphie aux États-Unis du 6 au et les 6 et . Elles se sont aussi étendues aux districts de Kensington et de Southwark. Ces émeutes sont provoquées par le sentiment anti-catholique des premiers colons protestants et des nativistes à l'égard des immigrés irlandais de plus en plus nombreux. Le gouvernement envoie des forces armées. Les émeutes et la répression aboutissent à une douzaine de morts et des centaines de blessés.

Les forces de l'ordre s'opposant aux émeutiers le 7 juillet 1844 à Southwark (Philadelphie).

Cinq mois avant les émeutes, les nativistes répandent la rumeur que les catholiques veulent enlever la Bible des écoles publiques. Les nativistes manifestent à Kensington le , puis se mettent en marche dans la ville commettant des actes de violence et détruisant par le feu deux églises catholiques : l'église Saint-Michel et l'église Saint-Augustin, et nombre de maisons appartenant à des catholiques. Les émeutes reprennent en juillet lorsque la foule apprend qu'il y a des armes à l'église Saint-Philippe-Néri de Southwark pour se protéger. Des combats éclatent entre les nativistes et les forces de l'ordre qui aboutissent à de nombreux morts et blessés.

Le diocèse de Philadelphie attaque la municipalité en justice et gagne quelques indemnités pour restaurer ses églises. Les émeutes servent finalement à la loi de consolidation de 1854 et à des réformes de l'organisation de la police locale[1].

Notes et références modifier

  1. (en) Patrick Grubbs, Riots (1830s and 1840s), in Encyclopedia of Greater Philadelphia