Durodentine ; Vitrodentine

Les émailloïdes, sont des tissus squelettiques de type tissus hyperminéralisés (dont la trame minérale est supérieur à 95%). Ils sont caractérisés par une origine developpementale mixte. Lors de l'odontogénèse, leurs matrices cellulaires sont le produit conjoint des améloblastes et des odontoblastes. Les émailloïdes se distinguent donc de l'émail qui est une production exclusive des améloblastes[1],[2]. Par le passé, certains travaux de recherches ont proposé que les émailloïdes soient un type particulièrement induré de dentine, également connu sous le nom de durodentine ou vitrodentine, mais les travaux issus de l'histologie dentaire et de l'immunohistochimie invalide cette hypothèse : les émailloïde sont bien une production conjointe des améloblastes et odontoblastes. Dans la faune actuelle, on distingue principalement deux émailloïdes : l'émailloïde des chondrichthyens, composant externe des odontodes des chondrichthyens (dents et denticules dermiques) et l'acrodine qui recouvre la région apicale des dents d'actinoptérygiens. L'origine des émailloïdes est débattue et des interrogations demeures sur l'homologie ou l'analogie entre l'émailloïde des chondrichthyens et l'acrodine[3],[4]. Le terme couvre tout tissu hyper-minéralisé avec un « échafaudage » organique constitué de protéines ectodermiques et ectomesenchymateuses (en)[5],[6],[7]. La microstructure des émailloïdes est constituée de cristallites d'apatite qui peuvent prendre differentes organisations, allant de cristallites individualisées disposées sans orientation privilegiée, à des cristallites regroupées en faisceaux. La diversité des patrons produits est utilisée en paléontologie afin d'affiner la détermination de restes fossilisés retrouvés isolés[4]

Notes et références modifier

Notes modifier

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Enameloid » (voir la liste des auteurs).

Références modifier

  1. Barry Kenneth Bradbury Berkovitz et Robert Peter Shellis, The teeth of non-mammalian vertebrates, Academic press, (ISBN 978-0-12-802850-6)
  2. (en) Ichiro Sasagawa, « Mechanisms of Mineralization in the Enameloid of Elasmobranchs and Teleosts », Connective Tissue Research, vol. 39, nos 1-3,‎ , p. 207–214 (ISSN 0300-8207 et 1607-8438, DOI 10.3109/03008209809023928, lire en ligne, consulté le )
  3. (en) Sébastien Enault, David Muñoz, Paul Simion et Stéphanie Ventéo, « Evolution of dental tissue mineralization: an analysis of the jawed vertebrate SPARC and SPARC-L families », BMC Evolutionary Biology, vol. 18, no 1,‎ (ISSN 1471-2148, PMID 30165817, PMCID PMC6117938, DOI 10.1186/s12862-018-1241-y, lire en ligne, consulté le )
  4. a et b Gilles Cuny, Guillaume Guinot et Sébastien Enault, Évolution des tissus dentaires et paléobiologie chez les sélaciens, ISTE editions, coll. « Série Paléobiologie des vertébrés et paléoenvironnements », (ISBN 978-1-78405-400-7)
  5. (en) Sire, Donoghue et Vickaryous, « Origin and evolution of the integumentary skeleton in non-tetrapod vertebrates », Journal of Anatomy, vol. 214, no 4,‎ , p. 409–440 (ISSN 1469-7580, PMID 19422423, PMCID 2736117, DOI 10.1111/j.1469-7580.2009.01046.x  )
  6. (en) Gillis et Donoghue, « The homology and phylogeny of chondrichthyan tooth enameloid », Journal of Morphology, vol. 268, no 1,‎ , p. 33–49 (PMID 17146771, DOI 10.1002/jmor.10501  )
  7. (en) « Palaeos Vertebrates: Bones: Teeth: Overview-2 » [archive du ], (consulté le )