Rite tridentin

Le rite tridentin est la forme prise par le rite romain de l’Église catholique à partir de la révision entreprise suite au concile de Trente jusqu’à celle qui a suivi le concile Vatican II, en ce qui concerne la célébration de la messe (Missel romain) et des autres sacrements (Rituel romain), la liturgie des heures ou l’office divin (Bréviaire romain) et les autres cérémonies liturgiques (Rituel romain et Cérémonial des évêques).

On applique à cette forme du rite romain l’adjectif « tridentin » (de Trente en Italie), parce que le concile de Trente, dans sa dernière session du 4 décembre 1563, a confié au pape Pie IV la révision du Missel et du Bréviaire. Le pape suivant, Pie V, a promulgué les éditions révisées du Bréviaire (9 juillet 1568) et du Missel (14 juillet 1570). Il a rendu obligatoire l’utilisation de ces deux textes dans toute l’Église latine, en faisant exception uniquement pour les lieux et communautés où un autre rite a été célébré pendant plus de deux cents ans. C’est ainsi que, entre autres, le rite ambrosien, le rite mozarabe et les rites de plusieurs instituts religieux ont pu continuer légalement leur existence.

Grégoire VII

Illustration du pape Grégoire VII
Illustration du pape Grégoire VII

Ildebrando Aldobrandeschi de Soana (né vers 1015/1020 et mort le ), devient en 1073 le 155e pape sous le nom de Grégoire VII, succédant à Alexandre II.

Il est le principal artisan de la Réforme grégorienne, tout d'abord en tant que conseiller du pape Léon IX et de ses successeurs et bien entendu sous son pontificat.

Cette réforme de l'Église entend purifier les mœurs du clergé (obligation du célibat des prêtres, lutte contre le nicolaïsme) et lutter contre la simonie, le trafic des bénéfices et notamment des évêchés, ce qui provoque un conflit majeur avec l'empereur Henri IV. Celui-ci considère comme vital de donner l'investiture aux évêques. Au cours de la querelle des investitures, Grégoire VII oblige l'empereur excommunié à faire une humiliante pénitence à Canossa. Cependant cet épisode ne suffit pas à régler le conflit et Henri reprend l'avantage en assiégeant le pape réfugié au château Saint-Ange. Libéré par les Normands, le pape est chassé de Rome par la population, excédée par les excès de ses alliés. Grégoire VII meurt exilé à Salerne, le .

Maurice-Louis Dubourg

Monseigneur Maurice-Louis Dubourg à Pâques 1937.
Monseigneur Maurice-Louis Dubourg à Pâques 1937.

Maurice-Louis Dubourg (1878-1954) était un clerc franc-comtois de l'Église catholique romaine, prêtre chanoine diocésain, puis évêque de Marseille de 1928 à 1936, et enfin archevêque de Besançon de 1936 à 1954. Sa position fut ambiguë face aux évènements de la Seconde Guerre mondiale ; cependant il fut après-guerre, à l'origine de la création du monument votif de Notre-Dame de la Libération sur la colline des Buis et a également soutenu les innovations d'art sacré au sein du diocèse bisontin.

Jérôme de Stridon

Saint Jérôme écrivant par Le Caravage (1607), Galerie Borghèse.
Saint Jérôme écrivant par Le Caravage (1607), Galerie Borghèse.

Jérôme de Stridon (en latin, Eusebius Sophronius Hieronymus Stridonensis) dit saint Jérôme est un moine né vers 347 à Stridon, à la frontière entre la Pannonie et la Dalmatie (actuelle Croatie) et mort le à Bethléem. Traducteur de la Bible et docteur de l'Église, il est l'un des quatre pères de l'Église latine, avec Ambroise de Milan, Augustin d'Hippone et Grégoire Ier. L'ordre des hiéronymites (ou « ermites de saint Jérôme ») se réfère à lui.

Jérôme suit des études à Rome, se convertit vers l'âge de 18 ans à la suite d'un rêve mystérieux, puis, après un séjour en Gaule, part pour la Terre sainte en 373. Il vit en ermite dans le « désert » de Chalcis de Syrie, à une cinquantaine de kilomètres à l'est d'Antioche. Il est ensuite ordonné prêtre à Antioche. En 383, le pape Damase Ier le choisit comme secrétaire et lui demande de traduire la Bible en latin. La marque de confiance que le pape lui avait accordée à cette occasion explique que la tradition et l'iconographie lui reconnaissent la qualité de cardinal, bien que l'institution cardinalice n'ait pas encore reçu, à l'époque, la définition précise que lui conférera au XIe siècle la réforme grégorienne.

À la mort du pape, il doit quitter Rome et retourne en Terre sainte en compagnie de Paula, noble romaine. Ils fondent un monastère double à Bethléem. Durant les 34 dernières années de sa vie, Jérôme se consacre à la composition d'un texte latin de l'ancien et du nouveau Testament, qui soit plus fidèle aux manuscrits originaux grecs et hébreux. Concurremment il rédige ses commentaires sur la Bible.

Il meurt en 420 et ses restes sont d'abord enterrés à Jérusalem puis auraient été transférés à la basilique Sainte-Marie-Majeure, l'une des quatre grandes basiliques de Rome.

Les catholiques le considèrent comme l'un des Pères de l'Église et, avec les orthodoxes, le vénèrent comme saint. Depuis Boniface VIII, en 1298, il est qualifié de docteur de l'Église.

Sa traduction de la Bible constitue la pièce maîtresse de la Vulgate, traduction latine officiellement reconnue par l'Église catholique. Il est considéré comme le patron des traducteurs en raison de sa révision critique du texte de la Bible en latin qui a été utilisée jusqu'au XXe siècle comme texte officiel de la Bible en Occident.

République romaine (1849)

Drapeau tricolore de la République romaine.
Drapeau tricolore de la République romaine.

La République romaine est instaurée en 1849 dans les États pontificaux après la fuite du pape Pie IX, en raison de l'activité insurrectionnelle des libéraux romains. Elle est gouvernée par un triumvirat composé de Carlo Armellini, Giuseppe Mazzini et Aurelio Saffi.

La péninsule italienne, alors divisée en de multiples États, est traversée par un embrasement général au cours du printemps des peuples de 1848. Tous les États se voient obligés de concéder une constitution tandis que Milan et Venise, les principales villes du Royaume lombard-vénitien se rebellent contre l'empire d'Autriche. Le royaume de Sardaigne se porte à leur secours, ce qui donne lieu à la première guerre d'indépendance italienne. Celle-ci entraîne le Grand-duché de Toscane, les États pontificaux et le royaume des Deux-Siciles mais ces derniers renoncent rapidement aux réformes, provoquant une large contestation de leurs éléments les plus libéraux. Cette contestation, alors que se poursuit la guerre austro-sarde bientôt en défaveur des Sardes, prend, à Rome, une tournure révolutionnaire. Le Premier ministre Pellegrino Rossi est assassiné, le pape s'enfuit à Gaète sous la protection de Ferdinand II des Deux-Siciles et la République romaine est instaurée.

Cette nouvelle République romaine ne dure que cinq mois, du au , et prend fin après une expédition française votée par l'Assemblée nationale française et avec le soutien de Louis-Napoléon, alors président de la Deuxième République française. Cet épisode est connu, en France, sous le nom d'expédition de Rome. La République romaine, cernée de toutes parts, doit s'opposer aux Espagnols, aux Napolitains et à l'Autriche qui, forte de sa victoire sur les Sardes, envahit la République romaine. Après de violents combats qui durent un mois, le pape est rétabli dans ses prérogatives par la France.

L’ambiguïté, pour la France, naît de ce que l'intervention est votée par l'assemblée d'une république contre une autre république, alors que toutes deux sont issues du mouvement libéral et démocrate du printemps des peuples et de ce que certains membres de la gauche votent l'expédition afin de défendre une république sœur contre une intervention autrichienne alors que la droite vote l'organisation de la mort de la République romaine. L'opération est accompagnée par un ministre des Affaires étrangères, Alexis de Tocqueville, hostile au pouvoir temporel du pape.

La République amplifie les deux mythes du Risorgimento italien qui ont déjà une vision nationale, Giuseppe Mazzini et Giuseppe Garibaldi, personnages centraux de la République, le premier sur le plan politique, le second sur le plan militaire. Elle leur donne une dimension internationale notamment auprès des intellectuels français, George Sand et Victor Hugo.

Basile de Césarée

Icône de Basile le Grand.
Icône de Basile le Grand.

Basile de Césarée, appelé également Basile le Grand, né en 329 et mort le à Césarée, est l'un des principaux Pères de l'Église.

Il est le fondateur d'un ordre religieux dans la région du Pont, sur la mer Noire, et l'auteur d'une règle qui est devenue la principale règle monastique de l'Église d’Orient et a inspiré la règle de saint Benoît. Il pratique l'ascèse toute sa vie.

En 370, il devient évêque de Césarée. Son engagement pendant la famine, les institutions qu’il crée et qui portent son nom, la Basiliade, en ont fait l'un des précurseurs du christianisme social.

Il défend la foi de Nicée contre l’arianisme et écrit des traités sur le Saint-Esprit, développant la théologie de la Trinité. Il cherche autant qu'il est possible à pacifier les divisions au sein de l’Église.

Il est reconnu Docteur de l'Église en 1568 par le pape Pie V. Il est vénéré en tant que saint par les orthodoxes comme par les catholiques : le 14 juin et le 2 janvier en Occident, et le 1er janvier, son dies natalis, en Orient. Il est également fêté lors de la « fête des trois docteurs œcuméniques » le 31 janvier, avec Jean Chrysostome et Grégoire de Nazianze.

Conclave de 2013

La première apparition du pape François au balcon de Saint-Pierre de Rome, entouré du camerlingue Tarcisio Bertone et du secrétaire du conclave Lorenzo Baldisseri.
La première apparition du pape François au balcon de Saint-Pierre de Rome, entouré du camerlingue Tarcisio Bertone et du secrétaire du conclave Lorenzo Baldisseri.

Le conclave de 2013 est le conclave à l'issue duquel le cardinal argentin Jorge Mario Bergoglio a été élu pape sous le nom de François, devenant le successeur de Benoît XVI, celui-ci ayant renoncé à sa charge le . Il se déroule les 12 et , en cinq tours d'un scrutin auxquels participent, au sein de la chapelle Sixtine, cent quinze cardinaux électeurs.

Après huit années d'un pontificat consacré à la réconciliation au sein de l'Église catholique mais fortement agité par des scandales, comme l'affaire des fuites, les accusations de pédophilie impliquant des prélats ou les soupçons liés aux finances du Vatican, le pape Benoît XVI, élu en 2005, déclare le renoncer au ministère pétrinien, en raison d'une santé déclinante. Par un acte historique qui ne s'était pas produit depuis le XVe siècle, le pape, devenu « émérite », laisse à son successeur la reprise en main d'une Église soumise à ces défis, non sans avoir toutefois peaufiné l'organisation du conclave par son motu proprio Normas Nonnullas, visant à assouplir le délai d'ouverture tout en renforçant la notion de secret du huis clos.

Pendant que la presse du monde entier tente de dresser une liste de papabili et que les affaires courantes du Vatican sont laissées à la responsabilité du camerlingue Tarcisio Bertone, les dix congrégations générales qui précèdent le conclave, présidées par le doyen du Collège Angelo Sodano, permettent à plus de cent cinquante cardinaux d'évaluer la situation de l'Église, au cours de 161 interventions portant sur les questions de réforme de la Curie romaine ou l'évangélisation, mais aussi sur le profil du nouveau pape. C'est à cette occasion que le cardinal Jorge Mario Bergoglio réalise une intervention remarquée et considérée, dès après le scrutin, comme déterminante dans le choix des électeurs en sa faveur.

L'entrée en conclave se déroule selon les règles de la constitution apostolique Universi Dominici Gregis. La chapelle Sixtine, où sont enfermés les électeurs, ainsi que la résidence Sainte-Marthe, où ils sont logés, sont aménagées pour garantir le secret du huis clos. À la date de vacance du siège apostolique, cent dix-sept cardinaux ont moins de quatre-vingts ans et ont donc le devoir de participer au scrutin. Cependant, les cardinaux Darmaatmadja, archevêque émérite de Jakarta, et O'Brien, archevêque émérite de Saint Andrews et Édimbourg, font savoir qu'ils ne se rendent pas au conclave, l'un pour raison de santé, l'autre à la suite de sa démission du diocèse, ramenant le nombre d'électeurs à cent quinze. Le premier vote se déroule le et, après quatre nouveaux tours le lendemain, le scrutin se concrétise par la fumée blanche et l'Habemus papam annonçant la désignation du cardinal argentin Bergoglio, qui prend le nom de François.

Mario di Carpegna

Mario di Carpegna, né à Rome le 19 août 1856 et mort dans cette même ville le 3 novembre 1924, est un homme politique italien et une personnalité civile importante de la diplomatie vaticane. Les mandats confiés par deux papes successifs, Pie X et Benoît XV, l’amènent à poser successivement les structures de la fédération sportive catholique italienne puis de l’Union internationale des œuvres catholiques d’éducation physique. Cette tâche menée à bien, il use du poids de ces structures pour normaliser, toujours à la demande du Vatican, les débuts laborieux du scoutisme catholique au sein du scoutisme italien. Les contacts pris à cette occasion avec lord Baden-Powell l’orientent vers le scoutisme international qu’il marque de sa personnalité à partir de 1920.

Querelle des Investitures

Un roi donne à un évêque les investitures Mediaeval and Modern History by Philip Van Ness Myers, 1905
Un roi donne à un évêque les investitures Mediaeval and Modern History by Philip Van Ness Myers, 1905

La Querelle des investitures est le conflit qui opposa la papauté et le Saint-Empire romain germanique entre 1075 et 1122. Elle tire son nom de l’investiture des évêques. Au Moyen Âge, l’investiture est un acte par lequel une personne met une autre en possession d’une chose. Au XIe siècle, les souverains estiment que le fait de confier à un évêque ou à un curé des biens matériels leur permet de choisir l’officiant et de lui accorder les investitures spirituelles. Cette mainmise du pouvoir temporel sur le pouvoir spirituel a comme conséquence une défaillance profonde du clergé, qui n’assure plus son rôle.

La réforme grégorienne qui débute au milieu du XIe siècle entend lutter contre les manquements du clergé à ses devoirs, ce qui incite le pape à vouloir le contrôler, au détriment du pouvoir politique. Les monarques du Saint-Empire romain germanique, pour qui les évêques sont aussi des relais de l’autorité impériale, s’opposent alors à cette prétention. Après une lutte sans merci entre les empereurs et les papes, la Querelle des investitures aboutit à une victoire provisoire du spirituel sur le temporel.

Vergilius Vaticanus

Vergilius Vaticanus.
Vergilius Vaticanus.

Le Vergilius Vaticanus est un manuscrit enluminé contenant des fragments de l'Énéide et des Géorgiques de Virgile, daté des environs du début du Ve siècle. Contenant 76 folios et 50 miniatures, il est conservé à la bibliothèque apostolique vaticane (Cod. Vat. Lat. 3225).

L'ouvrage a probablement été exécuté pour un membre non identifié de l'aristocratie païenne à Rome, à la fin du IVe ou au début du Ve siècle, selon les estimations des historiens de l'art. Il fait partie des très rares manuscrits illustrés encore conservés de l'Antiquité tardive. Il mélange à la fois l'influence de la peinture sur papyrus et de l'art classique du Haut Empire. Un temps conservé à l'abbaye Saint-Martin de Tours au Moyen Âge, il passe entre les mains de plusieurs érudits et bibliophiles français puis italiens au XVe et au XVIe siècle avant d'être donné à la bibliothèque papale en 1600. Après 1600 ans d'histoire et de nombreux aléas, seuls un quart du texte et un cinquième des miniatures du manuscrit originel sont encore conservés. Les images, œuvres probables de trois artistes différents, illustrent partiellement les deux derniers livres des Géorgiques et neuf des douze chants de l'Énéide. Ces peintures romaines ont suscité l'attention de nombreux savants attachés à l'héritage antique et ont contribué à influencer les artistes de la Renaissance carolingienne mais aussi de la Renaissance italienne.