« AIGUADE s. f. Lieu, plus ou moins commode, où l'on peut remplacer l'eau consommée à la mer. Faire aiguade, c'est prendre de l'eau, faire son eau à un ruisseau, à une rivière ou à une source qui se jette dans ou près de la mer. Les marins au long cours doivent s'appliquer à connaître les meilleures aiguades. »

— Dictionnaire de la marine, 1831, p. 12.

Aiguade d'Amboine près de la mer.

« La fontanilla, la fontaine, était tout près de la rive du port. Elle est aujourd'hui séparée de l'ensablement par le talus de la route, car les ingénieurs ne respectent rien. Elle est bâtie de briques. C'est une coupole basse et massive, soutenue par quatre piliers appuyés de contreforts, avec une arcade pleine d'un côté et une arcade vide des trois autres. Elle est certainement antérieure à Colomb, et il est très vraisemblable que c'est à cette fontaine que la Santa-Maria, la Pinta et la Nina ont fait l'aiguade avant de lever l'ancre. La fontaine aussi est ensablée, et il n'y coule plus qu'une eau avare. »

— A. T'Serstevens, L'Itinéraire espagnol, 1933, p. 161.


« AIGUADE. Waater-plaats. C'est le lieu où les vaisseaux envoient l'équipage pour faire de l'eau. II y a deux ruisseaux qui courent dans cette valée, un qui vient du Ponant, & l'autre de la Tramontane. Ils y font deux aiguades excellentes, mais ordinairement les vaisseaux vont faire l'eau à l'aiguade qui descend de la Tramontane, parce que celle-là se conserve plus long-tems. »

— Dictionnaire de Marine : contenant les termes de la navigation et de l'architecture navale avec les régles [et] proportions qui doivent y être observées, 1736, p. 9.