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Grand Corps Malade, de son vrai nom Fabien Marsaud, né le au Blanc-Mesnil, en Seine-Saint-Denis, est un slameur français.

En 2005, il acquiert une certaine notoriété et élargit son horizon de slameur à d'autres scènes. Il propose, entre autres, plusieurs représentations, seul face au public du Réservoir (club qui sert entre autres aux tournages du Jamel Comedy Club), réalise la première partie du concert de Cheb Mami sur le parvis du stade de France et celle de Mouss et Hakim (également membres de Zebda) à la Boule Noire, etc. L'année suivante, en 2006, il publie son premier album, Midi 20, classé 10e sur 200 parmi les meilleures ventes d'albums. En 2008, il sort son deuxième album, Enfant de la ville. Dans la veine du premier album, plus profond dans les textes et avec des accompagnements musicaux plus affirmés. Il y exprime notamment sa notoriété nouvelle sous forme d'hommage (Du côté chance) ou d'autodérision (Underground).

En 2010 sort son troisième album, 3ème temps. Le ton change un peu, il devient plus engagé dans ses textes, parle de sa famille et initie une collaboration qu'il va poursuivre sur les autres albums, un duo avec Charles Aznavour. En 2013, il publie son quatrième album studio, Funambule. Celui-ci est empreint d'une touche très familiale et pleine de tendresse. On y trouve des nouveaux duos (dont un avec Richard Bohringer et un autre avec Francis Cabrel). Puis un cinquième en 2015, Il nous restera ça, un album-concept dans lequel il invite plusieurs artistes à slamer.

Biographie modifier

Jeunesse modifier

Fabien Marsaud est né le , au Blanc-Mesnil, dans le département de la Seine-Saint-Denis[1]. Sa mère est bibliothécaire[2] et son père Jacques Marsaud, haut fonctionnaire territorial, d'orientation communiste, a été, notamment, secrétaire général de la commune de Noisy-le-Sec et de Saint-Denis et directeur général des services du conseil général du Val-de-Marne puis de la Communauté d'agglomération Plaine-Commune[3]. Il vit à Noisy-le-Sec avec ses parents et sa sœur aînée jusqu'en 1981.

Son parcours scolaire est plutôt classique, et très tôt, le sport devient une passion[1]. Il aime particulièrement le basket, discipline dans laquelle il est très doué. Selon Bally Bagayoko, son entraîneur (devenu maire-adjoint de Saint-Denis), le jeune Fabien était « un pilier de l'équipe qui adorait transmettre ses compétences ». Il passe un baccalauréat littéraire, mais le sport reste son domaine de prédilection[1]. Il reçoit à l'âge de dix-sept ans une proposition pour intégrer le centre de formation basket-études de Toulouse, qu'il refuse, préférant rester à Saint-Denis[4]. Durant ces années, il a fait partie de l'équipe de basket d'Aubervilliers et a joué à un niveau équivalent à Nationale 3 en qualité d'ailier[5], après avoir joué à Nanterre et à Saint Denis.

Après le bac, il passe un diplôme d'études universitaires générales en Sciences et techniques des activités physiques et sportives.

Le 16 juillet 1997[2], lors d'une colonie de vacances qu’il animait, il fait un plongeon dans une piscine dont le niveau de l'eau était trop bas. Il se déplace des vertèbres et est évacué en hélicoptère. Bien qu'on lui ait annoncé qu'il resterait probablement paralysé, il retrouve l'usage de ses jambes en 1999 après une année de rééducation. C'est en référence à ce handicap — et aussi à sa grande taille (1,94 m)[5] — qu'il a pris le nom de scène de Grand Corps Malade (GCM) en 2003. Après l'accident, il obtient un diplôme d'études supérieures spécialisées de management sportif[4] et travaille pendant quatre ans au Stade de France (entre 2001 et 2005), au service marketing[4].

Carrière musicale modifier

 
Grand Corps Malade sur scène en 2012.

Le jeune Fabien écrit ses premiers textes vers l'âge de 15 ans[2], mais n'envisage pas de faire autre chose que du sport. Son accident le poussera à envisager d'autres orientations et c'est en octobre 2003 qu'il découvre le slam durant une scène ouverte dans un bar de la place de Clichy à Paris, où il dira Cassiopée, son premier texte « de scène[6] ». Le slam est une discipline, née à Chicago dans les années 1980, qui se développe en France à partir de 1995 avec le premier album de Gérard Ansaloni, Le Banquet (Ed. Saravah), puis en 1998, avec les interventions et performances du poète Pilote Le Hot (entre autres)[7].

C'est à ce moment qu'il décide de son futur nom de scène, un nom qu'il dit « [Avoir] aussi choisi pour son côté sioux[2] ». Grand Corps Malade participe ensuite à de nombreuses scènes slam, aux côtés du Collectif 129H, et John Pucc'Chocolat. En 2004, il anime Slam’Alikoumen, une prestation slam qui se déroule un soir par mois au Café Culturel de Saint-Denis, le quartier général dionysien du style propre à l'auteur; toujours avec son ami John Pucc'. La même année, il fonde «Le Cercle des Poètes sans Instru». Un groupe de 7 slameurs (formé de John Pucc’, Droopy, Techa, les 129H et lui-même) qui parcourent les festivals et les manifestations culturelles pour déclamer leur poésie[8].

En 2005, il acquiert une certaine notoriété et élargit son horizon de slameur à d'autres scènes. Il propose, entre autres, plusieurs représentations, seul face au public du Réservoir (club qui sert entre autres aux tournages du Jamel Comedy Club), réalise la première partie du concert de Cheb Mami sur le parvis du stade de France et celle de Mouss et Hakim à la Boule Noire, etc.[8]. À la fin de cette même année, S Petit Nico, lui offre de tenter un habillage musical pour ses textes. Peu de temps après, Fabien Marsaud signe avec le label AZ, ce qui permettra au genre musical que l'artiste défend de se médiatiser, grâce à la sortie, le , du premier album de l'artiste intitulé Midi 20. Le nom de l'album reprend celui d'un morceau où il place sa vie à l'échelle d'une journée. Médiatiquement, il est parrainé par Charles Aznavour[9] ; il fait quelques apparitions télévisuelles à la suite de la sortie de l'album (qui est classé 10e sur 200 parmi les meilleures ventes d'albums en 2006[10]) et est invité notamment par Thierry Ardisson. Il joue cette même année dans la pièce de théâtre-music hall d'Édouard Baer, La folle et véritable vie de Luigi Prizzoti[6]. La tournée réalisée pour le premier album compte près de 120 dates[11]. Les 15 et , il a joué à guichets fermés à la Cigale à Paris. Le succès de l'album se traduit le , date à laquelle il remporte deux Victoires de la musique, sur trois nominations.

Lors de la campagne pour l'élection présidentielle de 2007, il soutient Ségolène Royal, pour qui il chante lors de son meeting du 1er mai au stade Charléty[12].

Grand Corps Malade fait de nouveau partie de l'actualité du slam en 2008, année où il sort un nouvel album intitulé Enfant de la ville, dans les bacs le 31 mars. Cette même année, il participera au Festival d'été international de Québec, ce qui montre sa reconnaissance à travers le monde francophone. Il anime également des ateliers d'écriture, chez lui, à Saint-Denis. Avec les participants, il sort un disque de neuf titres Génération Slam en novembre 2008. Le titre de ce disque mettant en avant la diversité des âges des slameurs amateurs[2],[13].

En 2010, il participe au nouvel album d'I Muvrini en chantant aux côtés du groupe dans la chanson Una terranova. Il participe également au casting vocal du film d'animation Toy Story 3 où il double le personnage de Rictus. À noter également en octobre de cette même année la sortie d'un nouvel album de Grand Corps Malade intitulé 3e temps dont une chanson du nom de Roméo kiffe Juliette adapte la célèbre pièce de Shakespeare à l'histoire de deux adolescents d'une banlieue de Paris qui s'aiment mais dont les religions différentes (juive pour la famille de Juliette, musulmane pour celle de Roméo) font que leur histoire est empêchée par leurs parents. En 2011, Grand Corps Malade sort un nouveau single en duo avec Reda Taliani Inch'Allah.

En octobre 2013, il publie son quatrième album studio, Funambule. Le 9 janvier 2015, il publie une chanson intitulée #JeSuisCharlie en hommage aux victimes de l'attentat contre Charlie Hebdo[14].

Son producteur est l'humoriste John-Rachid[15].

Slam modifier

L'auteur contribue à ce que le slam dépasse le cadre intimiste des cafés et des scènes slam. Les textes de ses albums sont parfois a cappella mais ils sont, globalement, accompagnés d'une mélodie minimaliste en arrière-plan qui souligne le texte ; texte qui est dit et non chanté. Fabien Marsaud écrit toujours sans musique, puis celle-ci est créée après en fonction des textes[11]. Grand Corps Malade dit, en parlant de ses albums et de ses tournées : « Je viens du slam. C'est un art a capella, c'est un art live, il faut qu'il y ait un auditoire pour qu'il y ait du slam. Pour moi, ça n'a pas de sens de dire que c'est un disque de slam parce qu'à partir du moment où ce n'est plus de l'a capella, à partir du moment où ce n'est pas du live, à partir du moment où ce n'est pas le partage de la scène avec plein d'autres slameurs, pour moi ce n'est plus vraiment du slam.[...] Pour moi le disque, la tournée, avec les musiciens c'est autre chose. C'est un autre projet. Je suis un slameur qui a un projet musical [...][11]. »

Vie privée modifier

Fabien Marsaud se marie en décembre 2008, a un premier fils Anis en mai 2010, et un second en août 2013. Il est aussi le parrain de l'association Sourire à la vie dont le but est d'aider les enfants atteints d'un cancer dont les soins sont en cours[réf. nécessaire].

Distinctions modifier

 
Croix de l'Ordre des Arts et des Lettres.

Grand Corps Malade est nommé 3 fois, lors des Victoires de la musique 2007 qui se sont déroulées le 10 mars 2007, dans les catégories « artiste révélation du public », « artiste révélation scène » et « album révélation ». Il remporte les Victoires dans ces deux dernières catégories[16]. Il est également nommé pour l'obtention d'un prix Félix, lors du gala 2007 de l'Association québécoise de l'industrie du disque, du spectacle et de la vidéo (ADISQ), dans la catégorie « Artiste de la francophonie s'étant le plus illustré au Québec ». Le prix sera finalement remporté par Zachary Richard[17]. Toutefois, il remporte ce prix lors du gala de 2009.

Il est nommé au grade de chevalier de l'ordre des Arts et des Lettres, lors de la promotion du 14 juillet 2008[18],[19].

Hommages et parodies modifier

Grand Corps Malade, ainsi que ses textes, a fait l'objet d'un certain nombre d'hommages, de parodies et de références plus ou moins directes. Ainsi on peut citer le groupe Hocus Pocus, qui le cite dans sa chanson Place 54[20] en ces termes : « Grand Corps Malade a déjà écrit Voyage en train, du coup j'ai l'impression de plagier la métaphore mais la béquille en moins ». D'autres, comme Fatal Bazooka, évoquent le chanteur dans leurs textes sous forme d'imitation de style, de citation simple d'un passage d'un slam, ou d'un passage assez explicite dans la chanson « crêpes au froment » dans lequel ils disent « Vas-y dis leur toi aussi Grand Cul Malade ! » ou du nom de scène de Fabien Marsaud.

Des humoristes ont parfois utilisé des paronymes, ou des antonymes pour faire référence à l'auteur, comme l'émission Groland qui a fait une parodie intitulée « Petit Corps Normal[21] », ou encore Fabrice Eboué dans le Jamel Comedy Club (en parlant d'Amelle Chahbi, une autre artiste du Jamel Comedy Club) : « P'tit corps salade » [22]. Il est également souvent parodié dans les Guignols de l'Info sur Canal+ où une marionnette lui est dédiée. En 2010 lors de son concert à l'Olympia la chanteuse française Dorothée introduit sa chanson Valise 2010 avec un clin d'œil à Fabien en disant, en faisant allusion à son parolier et producteur : « Voici une chanson qui a été écrite par Grand Cerveau Malade ».

Discographie modifier

Albums studio modifier

Singles modifier

Collaborations, reprises et écriture modifier

Filmographie modifier

Cinéma modifier

DVD modifier

  • 2009 : Grand Corps Malade En Concert. (Live à la Cigale)

Divers modifier

Publication modifier

Notes et références modifier

  1. a b et c Victor Hache, « Grand Corps Malade, un mental de résistant. Entretien parut dans l'édition papier », sur www.humanité.fr,
  2. a b c d et e Laurence Durieu, « CV de stars, Grand Corps Malade », sur www.vsd.fr,
  3. Emmanuelle Walter, « "Saint-Denis où j'ai grandi", interview de Grand Corps Malade », sur www.parisobs.nouvelobs.com,
  4. a b et c Stéphane Joby, « Grand Corps Malade:"Le sport plus fort que la musique" », sur www.lejdd.fr,
  5. a et b Ludivine Morbin, « Grand Corps Malade: L'art du rebond », sur www.sportweek.fr, .
  6. a et b « Biographie de Grand Corps Malade », sur www.universalmusic.fr
  7. « Le slam FAQ, sur le site de la fédération française de slam poésie », sur www.ffdsp.com.
  8. a et b « Sous les étoiles exactement - (présentation des invités du programme musical) », sur www.radiofrance.fr, diffusion du 11 avril 2006.
  9. Planète musique mag, diffusé le dimanche 6 mai
  10. « CLASSEMENTS OFFICIELS DU SYNDICAT NATIONAL DE L'EDITION PHONOGRAPHIQUE (SNEP) ETABLIS PAR IFOP-TITE LIVE », sur www.ifop.com.
  11. a b et c Thierry Baumann pour Tele-vision, « Interview de Grand Corps Malade », sur www.rap2k.com, (consulté le ).
  12. Valérie Gas, « Royal à Charléty : liberté, égalité… amour », rfi.fr, 1er mai 2007.
  13. Benoît Lagarrigue, « Événement à la ligne 13 - « Génération slam » l’album », sur www.phillipevallin.com, .
  14. Fabien Marsaud, John Mamann, « Grand Corps Malade - #JeSuisCharlie », sur www.youtube.com, .
  15. http://www.universalmusic.fr/artiste/1222-grand-corps-malade/bio
  16. « Victoire de la musique 2007, le palmarès complet », sur www.chartsinfrance.net,
  17. « Gala de l'ADISQ - 2007 Nommés et gagnants », sur www.adisq.com,
  18. « Grand Corps Malade décoré », Le Parisien, édition Seine-Saint-Denis,‎
  19. Ministère de la Culture et de la Communication, Christine ALBANEL, « Nomination ou promotion dans l'ordre des Arts et des Lettres », sur www.culture.gouv.fr, .
  20. « Hocus Pocus, Place 54 », sur www.mcm.net, .
  21. Groland, « Groland, Petit Corps Normal », sur www.lelombrik.net.
  22. « Jamel comedy club - Clash Amel Chabi VS Fabrice Eboué », sur www.youtube.com.
  23. « Décroche, fiche complète du film », sur www.unifrance.org.

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