« Qui ne gueule pas la vérité, quand il sait la vérité, se fait complice des menteurs et des faussaires. »

Lieutenant Charles Péguy, in Malartre Henri, Coup d'œil dans mon rétroviseur, Lyon, Lips éd., 1989, 206 pages, page 59.


« Mais qu'en est-il de l'histoire de la Résistance ?
« Appartiendrait-elle aux seuls résistants, dont les témoignages seraient, par nature et par définition, exempts d'affabulations, d'impostures et de contre-vérités ? Serait-elle la chasse gardée de quelques chroniqueurs ou historiens n'osant mettre en doute de grands témoignages et ne cherchant pas systématiquement à tout vérifier, à tout contrôler ?
« Je ne le pense pas. Il n'est pas de devoir de mémoire sans devoir de vérité. La Résistance n'est pas un mythe, mais les mythomanes de la Résistance et leurs thuriféraires sont légion. Quant aux censeurs d'aujourd'hui, ils ne pourront, pas plus que ceux d'hier, étouffer les voix dérangeantes d'hommes libres. [...]
« Et pourtant, aujourd'hui encore, ce que savaient les services allemands, et ce que savent beaucoup, n'a jamais été reconnu publiquement et continue à être nié, dans une étonnante fuite en avant. [...]
« Le temps de l'Histoire est arrivé.
« Il faut en finir avec toutes les falsifications, d'où qu'elles viennent, avec les histoires qui n'ont rien à voir avec l'Histoire.
« La simple vérité suffit. »

Fallas René, préface, in Chauvy Gérard, Aubrac Lyon 1943, Paris, Albin Michel, 1997, 463 pages.


« J'ai honte de mon pays dont l'hypocrisie prétendit longtemps au suffrage universel, alors qu'il n'accorda le droit de vote aux femmes, pas encore sujettes, qu'après la Seconde Guerre mondiale ; l'oligarchie machiste assujetissait des mineures de droit, plus de la moitié de sa population. Nous avons toujours vécu en aristocratie : naissance, argent, diplômes, mérite, sexe. »

Serres Michel, L'Incandescent, Paris, Le Pommier éd., 2003, 359 pages, page 210.