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L'article en cours d'écriture: Hérodiade

Hérodias, par Paul Delaroche

Hérodias, ou Hérodiade, est une princesse juive, née vers 15 av. J.-C.. Petite-fille d'Hérode le Grand par son père et descendante des Hasmonéens, la dynastie légitime, elle est d'abord l'épouse de son oncle, Hérode II, fils d'Hérode, (également appelé par les historiens modernes Hérode Philippe Ier ou Hérode Boethos), qui est totalement déshérité par son père, un an avant sa mort (4 av. J.-C.). Ils sont tous deux les parents de Salomé que la tradition chrétienne a rendue célèbre.

Après « la mort sans enfant » de Philippe le tétrarque (34), elle quitte son premier mari « encore vivant » pour épouser un autre de ses oncles, Hérode Antipas, tétrarque de Galilée, qui s'engage à répudier Phasaelis, la fille du roi de Pétra, avec laquelle il était marié jusque là. Cette répudiation, ainsi que l'exécution de Jean le Baptiste est la cause d'une guerre où l'armée d'Antipas, son nouveau mari, sera anéantie par une forte coalition, qui s'est créée en réaction à ces deux événements.

Selon les évangiles attribués à Marc et à Matthieu, c'est elle qui demande et obtient par l'intermédiaire de sa fille, qui n'est pas nommée, l'exécution de Jean le Baptiste. Elle serait donc doublement la cause de ce désastre politico-militaire.

Après cette défaite, la situation créée est un véritable imbroglio, qui est encore compliquée par les actions de Ponce Pilate et du grand-prêtre Caïphe, alliés avec Antipas. Vers la Pâque 37, présent à Jérusalem, Lucius Vitellius le légat de Syrie, démet à nouveau le grand-prêtre Jonathas, qu'il venait pourtant de nommer. Peu de temps auparavant, il avait démis Caïphe et, avec une procédure exceptionnelle, Ponce Pilate qui étaient beaucoup trop liés et qui avec Antipas mettaient en danger la politique et les alliances que l'Empire romain avait construites contre son adversaire principal: l'Empire parthe.

Entretemps, l'empereur Tibère est mort et c'est Caligula qui lui succède. Il tire le frère d'Hérodiade, Hérode Agrippa Ier de la prison où Tibère l'avait envoyé six mois plus tôt, lui donne les territoires de la tétrarchie de Philippe qu'Antipas et hérodiade convoitaient et lui accorde le titre de roi. Passant à Alexandrie en juillet 38, pour retourner dans ses territoires, Agrippa est contraint d'assister à une parodie dont le contenu montre qu'il est considéré comme le roi des Juifs.

Agrippa arrive à Césarée de Philippe en été 38, après que la situation a été éclaircie sur place par Lucius Vitellius et Marullus, envoyé par Caligula avec le titre de vice-roi. Il y a probablement eu une négociation et un accord avec les nabatéens de Pétra et tous les rois arabes concernés, mais cela n'est pas relaté par le texte de Flavius Josèphe.

Hérodiade se rend compte que toutes ses ambitions ainsi que les promesses d'Antipas pour la convaincre de se marier avec lui, sont en train de disparaître. Pour elle, celui qui lui ravit « son » titre royal est son frère ruiné, qui quémandait de l'argent et qui était en prison. Au comble de la jalousie, elle pousse son mari Hérode Antipas à demander à l'empereur Caligula qu'il lui accorde le même statut. Mais déconsidéré auprès de Caligula par une machination d'Agrippa Ier, Hérode Antipas est déchu, banni et exilé dans le sud des Gaules et ses territoires, la Galilée et la Pérée, sont donnés à son adversaire.

Bien que l'empereur offre à Hérodiade la possibilité de retourner en Palestine pour vivre à la cour de son frère, elle préfère accompagner son mari dans son exil, probablement à Lugdunum Convenarum (actuelle Saint-Bertrand de Comminges) en 39 ap. J.-C., où elle est vraisemblablement morte à une date inconnue.

Biographie modifier

Petite-fille d'Hérode le Grand par son père, Aristobule IV, et descendante des Hasmonéens, elle avait trois frères, Hérode de Chalcis, Hérode Agrippa Ier, qui vont tous deux être rois et Aristobule le mineur[1]. Elle avait aussi une sœur Mariamme IV, probablement la première épouse d'Hérode Archélaos. Il n'y a pas de consensus pour savoir si elle était l'aînée ou la cadette des filles d'Aristobule.

En 29 av. J.-C., alors qu'elle n'est pas encore née, Hérode le Grand a fait tuer sa grand-mère, Mariamne l'Hasmonéenne, qui était son épouse la plus prestigieuse. En 7 av. J.-C., alors qu'elle a moins de dix ans, Aristobule son père a été exécuté sur ordre de son grand-père Hérode le Grand[1]. Les intrigues de palais et notamment les propos d'Antipater, un autre fils qu'Hérode a eu avec Doris, ont convaincu le roi de Judée que les deux fils qu'il avait eu avec Mariamne l'Hasmonéenne complotaient contre lui. Il les a fait jeter en prison, puis exécuter[1]. Le grand-père d'Hérodiade a donc fait tuer, son père, son oncle et sa grand-mère, mais aussi un grand nombre d'autres membres de la famille hasmonéenne, dynastie bien plus légitime que la lignée d'Hérode.

Premier mariage modifier

Cependant, Hérode le Grand s'est occupé de l'éducation des orphelins[1]. Il a notamment décidé qu'Hérodiade se marierait avec son demi-oncle Hérode II, fils d'Hérode, qui à ce moment était promis à un bel avenir, puisqu'il était inscrit sur le testament d'Hérode, comme devant co-hériter de son royaume. Elle a donc d'abord épousé cet oncle, Hérode II, fils d'Hérode[2], appelé également par les historiens modernes Hérode Philippe Ier ou Hérode Boethos[1], dont elle a une fille, la célèbre Salomé. Certains historiens disent qu'ils ont plusieurs fils, mais il n'existe pas de consensus à ce sujet.

Toutefois, l'identification du premier époux d'Hérodiade pose problème[3]. En effet la mention dans les évangiles attribués à Marc et à Matthieu qu'Hérodiade est « la femme de Philippe », a longtemps fait confondre son mari avec le tétrarque Philippe[4].

Hérodiade subit une immense déception peu après son mariage avec Hérode II, en effet celui-ci un temps fait héritier d'une partie du royaume d'Hérode au côté d'Antipater, un autre fils d'Hérode le Grand est totalement déshérité par ce dernier[5]. Par conséquent Hérodiade et Hérode Boëthos vont vivre comme de « simples particuliers », le plus souvent à Rome[6],[7].

Un remariage qui va tourner à la catastrophe modifier

 
Le partage du royaume d'Hérode Ier le Grand:
  • Territoires sous l'autorité d'Hérode Antipas
  • Territoires sous l'autorité d'Philippe le tétrarque
  • Salomé Ire (villes de Javneh, Azotas, Phaesalis)
  • Territoires sous l'autorité d'Hérode Archélaos, puis à partir de l'an 6, province romaine de Judée
  • Province romaine de Syrie
  • Citées autonomes (Decapolis)
  • Après la mort de Philippe le tétrarque[2] en 34[8], elle est la cause d'une guerre dans laquelle Hérode Antipas le tétrarque de Galilée va perdre son armée[9] dans un affrontement combiné avec les forces d'Arétas IV roi de Pétra, aidé par des auxiliaires envoyés par les rois Abgar V d'Édesse et Izatès II d'Adiabène, auxquels se joignent des forces de la tétrarchie de Philippe. Ces derniers veulent venger la mort de Jean le Baptiste, tué sur ordre d'Antipas, car le Baptiste « rassemblait ses partisans qui étaient très exaltés en l'entendant parler ».

    En effet, pour être nommé à la tête de la tétrarchie de Philippe par l'empereur, Antipas a imaginé de conforter sa position en se mariant avec Hérodiade[10]. « Il se dit qu'un mariage avec Hérodiade pourrait renforcer sa prétention à obtenir un jour le titre royal de la part de l'empereur[11]. » « Partant pour Rome », là où tout se décide, Antipas passe proposer le mariage à Hérodiade, ce qu'elle s'empresse d'accepter[12],[2]. Elle accepte de se séparer de son mari encore vivant[5], ce qui fait scandale dans la région dès que ce projet est révélé. Ils conviennent qu'elle cohabitera avec lui dès qu'il sera rentré de Rome[2] et surtout « qu'il répudierait la fille d'Arétas », avec laquelle Antipas était marié[13],[14].

    La manœuvre semble habile car Hérodiade est une descendante des Hasmonéens (la dynastie légitime) et la sœur du futur Hérode Agrippa Ier, adversaire potentiel, qui d'ailleurs gagnera finalement ce combat d'influence.

    Neutralisation de son frère, Agrippa Ier modifier

    Hérode Agrippa est en effet un possible obstacle aux ambitions royales d'Antipas et Hérodiade. C'est un Hasmonéen, dynastie bien plus légitime que la lignée d'Antipas. Il a été élevé à Rome avec les enfants de la famille impériale dont le futur empereur Claude, ainsi que Drusus, le jeune fils de Tibère, dont il deviendra l'ami intime[1],[15]. Il a vécu très longtemps dans la capitale de l'empire, et il connaît personnellement presque tous les membres de la famille impériale. Par tradition familiale, il est soutenu par l'impératrice Livie et par Antonia Minor, la belle-sœur de Tibère.

    Mais Agrippa s'est ruiné dans la vie luxueuse de Rome[16]. Rentré en Palestine, « il se retira dans un fort à Malatha d'Idumée »[16] et pense même au suicide. Toutefois sa femme Cypros va s'entendre avec Hérodiade[16]. En bonne sœur, mais peut-être avec des arrières-pensées, Hérodiade va profiter de son influence sur Antipas, pour que celui-ci donne à Agrippa une fonction rémunérée[16],[15].

    « [Antipas et Hérodiade] firent venir Agrippa, lui assignèrent comme résidence Tibériade avec une somme limitée pour vivre et l'honorèrent des fonctions d'agoranome (inspecteur des marchés) de Tibériade[17]. »

    Désormais Agrippa n'est plus un danger, il est devenu un obligé d'Antipas et il est quasiment assigné en Galilée. Hérodiade se voit déjà reine, mais cette belle stratégie va quand même être mise en défaut.

    Une répudiation qui provoque un conflit avec l'Arabie modifier

    Toutefois, pendant le séjour d'Antipas à Rome, les informateurs, clients ou ambassadeurs d'Arétas IV ont dû avoir vent du projet de mariage[5], qui est un véritable camouflet pour lui, mais qui annonce peut-être aussi le viol de certaines dispositions de l'accord passé autrefois avec Hérode le Grand, le père d'Antipas. Arétas en informe probablement sa fille, puis il se met en quête de trouver des alliés vers les royaumes d'Adiabène et d'Édesse[18], il construit aussi probablement des alliances avec les grandes familles de l'ancienne tétrarchie de Philippe. Pour cette préparation, Arétas profite du fait que les romains sont engagés dans un combat contre les Parthes et leur roi Artaban III[9] pour le contrôle de l'Arménie (du printemps 35 à la fin 36, avec des opérations militaires lors des deux été).

    Lorsque vers 34[9], Hérode Antipas rentre de Rome, tout est prêt. Phasaelis, sa femme, informée de « son accord avec Hérodiade », lui demande « avant qu'il eût découvert qu'elle savait tout » de l'envoyer à Machaero (Macheronte) au sud de la Pérée, « sur les confins du territoire d'Arétas et de celui d'Antipas, sans rien dévoiler de ses intentions. »

    « Hérode l'y envoya, supposant que sa femme ne se doutait de rien. Mais elle, qui avait envoyé quelque temps auparavant des émissaires à Machaero, lieu dépendant alors de son père, y trouva préparé par le commandant tout ce qui était nécessaire à son voyage. À peine y fut-elle arrivée qu'elle se hâta de gagner l'Arabie, en se faisant escorter par les commandants de postes successifs ; elle arriva aussi vite que possible chez son père et lui révéla les intentions d'Hérode[19]. »

    Le meurtre d'un opposant célèbre qui fait naître une forte coalition modifier

     
    La Décollation de saint Jean-Baptiste (1608), par Le Caravage.

    Le projet de mariage est donc révélé et c'est là qu'intervient « Jean surnommé Baptiste » qui montre que probablement la population de l'ex-tétrarchie de Philippe, voyait aussi d'un très mauvais œil, le fait de passer sous le pouvoir d'Antipas. Jean le Baptiste rassemble un grand nombre de gens autour de lui « qui sont très exaltés en l'entendant parler[20] ».

    Il est possible que comme d'habitude, cette opposition ait été assise aussi sur des arguments religieux, particulièrement efficaces pour rassembler les Juifs à cette époque dans cette région. L'Évangile attribué à Marc retient un de ces arguments qui rendaient les gens « très exaltés en l'entendant parler ». Il disait à Hérode Antipas : «  Il ne t'est pas permis d'avoir la femme de ton frère[21] », marquant ainsi son opposition au mariage avec Hérodiade, essentiel dans le dispositif mis en place par Antipas. En effet, cette union choquait doublement « en raison de l'interdiction légale du mariage avec la femme de son frère (Lév. 18, 16; 20, 21), que Jean-Baptiste rappelait sans ménagement[22] », mais Hérodiade violait aussi la règle qui interdisait à une femme juive de répudier son mari, ce que la loi romaine permettait[23].

    « Hérode (Antipas) craignait qu'une telle faculté de persuader ne suscitât une révolte, la foule semblant prête à suivre en tout, les conseils de cet homme. Il aima donc mieux s'emparer de lui avant que quelque trouble se fût produit à son sujet, que d'avoir à se repentir plus tard, si un mouvement avait lieu, de s'être exposé à des périls. À cause de ces soupçons d'Hérode, Jean fut envoyé à Machaero, la forteresse dont nous avons parlé plus haut[24], et y fut tué (vers 35[9])[19]. »

    Selon l'évangile de Marc et celui de Matthieu, c'est Hérodiade qui demande et obtient par l'intermédiaire de sa fille, dont le nom n'est pas précisé, l'exécution de Jean-Baptiste.

    La mort de Jean le Baptiste d'après les évangiles attribués à Marc et Matthieu modifier

     
    Salomé avec la tête de saint Jean-Baptiste (1607), par Le Caravage.

    Selon l'évangile attribué à Marc (VI:14-29), Hérode (dont on suppose qu'il s'agit d'Hérode Antipas, malgré le titre de « roi » que lui donne l'évangéliste[22]), excédé par les critiques au sujet de son mariage, fait arrêter Jean et « le fait lier en prison ». Sa femme Hérodiade voulait faire tuer Jean mais Hérode Antipas le protégeait, car il le « connaissait pour un homme juste et saint » et « l'écoutait avec plaisir ».

    Cependant lors de la fête donnée pour son anniversaire, la fille d'Hérodiade dansa tant que le gouverneur et tous ses convives furent subjugués, et il lui dit : « Demande-moi ce que tu voudras… Ce que tu me demanderas, je te le donnerai, fût-ce la moitié de mon royaume. » Salomé demanda pour sa mère la tête de Jean Baptiste présentée sur un plateau. Hérode, fort attristé, envoya cependant un garde décapiter Jean dans sa prison, placer sa tête sur un plateau et la présenter à Salomé qui l'offrit à sa mère Hérodiade[25].

    Dans les évangiles, le nom de la fille d'Hérodiade qui se livre à la danse n'est pas précisé. On retient traditionnellement le nom de Salomé, ce qui est compatible avec les indications de Flavius Josèphe, encore qu'on ne sache pas combien Hérodiade a eu de filles. Pour certains spécialistes comme Étienne Trocmé[26], c'est l'identification même de Salomé qui pose problème, puisqu'ils interprètent le texte en grec de l'évangile selon Marc comme parlant d'une fille portant le même nom que sa mère: Hérodiade[22],[27]. Chez les deux évangélistes, c'est Hérodiade qui est présentée comme la vraie coupable, à la fois de l'emprisonnement du Baptise et de sa mise à mort, alors que Flavius Josèphe ne parle de rien de semblable, même s'il évoque l'influence qu'Hérodiade a sur son mari[28].

    Rien dans cette anecdote des évangiles attribués à Marc et à Matthieu n'est historiquement impossible, mais elle est isolée, présente les traits d'une légende populaire et est inconnue de l'historien Flavius Josèphe qui de son côté dit simplement que Hérode Antipas craignait que ce prophète n'utilise l'emprise qu'il avait sur la population pour la pousser à la révolte, et que ce fut à Machéronte qu'il fut exécuté après y avoir été incarcéré. Pour André Paul, cette « séquence évangélique », « n'est pas sans évoquer le livre d'Esther (Marc, vi, cf. Esth, ii, 9 ; Marc, vi, 23, cf. Esth., v, 3)[12]. »

    Ce passage ne figure pas dans les autres évangiles qui sont parvenus jusqu'à nous.

    L'armée d'Hérode est taillée en pièce en juste vengeance de Jean surnommé Baptiste modifier

     
    Ruines de la cité fortifiée de Gamala, enjeu de la guerre entre Arétas IV et Hérode Antipas. (On entrevoit au fond, le lac de Tibériade.)
    « Arétas chercha un prétexte d'hostilités dans une contestation au sujet des frontières du territoire de Gamala. Tous deux réunirent leur armée en vue de la guerre et y envoyèrent à leur place des généraux. Une bataille eut lieu et toute l'armée d'Hérode fut taillée en pièces à cause de la trahison de transfuges qui, tout en appartenant à la tétrarchie de Philippe, étaient au service d'Hérode (Antipas)[19] ».

    Les « transfuges qui, tout en appartenant à la tétrarchie de Philippe, étaient au service d'Hérode » sont probablement les habitants de la Batanée (que Flavius Josèphe appelle souvent des Babyloniens) et qui fournissent traditionnellement une « aile » de cavalerie aux rois ou tétrarques juifs. Moïse de Khorène nous apprend que le roi d'Adiabène, Izatès II[29] « fournit des auxiliaires » au roi Nabatéen, Arétas IV. Ceux-ci combattent « sous la conduite de Kosran[30] Ardzrouni[31], pour faire la guerre à Hérode (Antipas) »[32]. Cette bataille intervient en 36[9], probablement en été, alors que les Romains et Lucius Vitellius sont engagés dans un affrontement décisif contre les Parthes et leur roi Artaban III[9].

    Selon Flavius Josèphe, l'armée d'Hérode Antipas est « taillée en pièce à cause de la trahison de transfuges qui, tout en appartenant à la tétrarchie de Philippe (Philippe le tétrarque qui est mort deux ans plus tôt (en 34)), étaient au service d'Hérode (Antipas) ». Cette trahison est intervenue « en juste vengeance de Jean surnommé Baptiste (Jean Baptiste)[19] » qui venait d'être exécuté par Hérode Antipas. La défaite d'Antipas est considérée par de nombreux juifs comme une vengeance divine dont Arétas IV n'aurait été que l'instrument[5].

    Troubles et imbroglio en Palestine modifier

    Après cette défaite, la situation créée est un véritable imbroglio, qui est encore compliqué par les actions de Ponce Pilate et du grand-prêtre Caïphe, alliés avec Antipas. Lucius Vitellius le légat de Syrie, met un terme à l'action de ce trio, qui mettait en danger la politique et les alliances que l'empire romain avaient construites contre son adversaire principal: l'Empire parthe. Il renvoie Ponce Pilate avec une procédure exceptionnelle, « pour qu'il s'explique auprès de l'empereur », après la grosse faute qu'il avait commise. Il démet le grand prêtre Caïphe, par trop lié à Pilate, et rend aux prêtres du temple la supervision des cérémonies des grandes fêtes cultuelles juives en leur restituant les habits sacerdotaux que s'était arrogé le pouvoir romain[33]. Selon Jean-Pierre Lémonon, la destitution de Caïphe aurait eu lieu à la Pâque 37, lors du passage du légat de Syrie Lucius Vitellius à Jérusalem[34]. Selon E. M. Smallwood, c'est le grand-prêtre Jonathas que Vittellius démet lors de ce passage, alors qu'il venait pourtant de le nommer en remplacement de Caïphe[35]. Pour Jean-Pierre Lémonon, ce second changement de grand-prêtre n'intervient que lors de la fête de Pentecôte, sept semaines plus tard[34]. Il y a eu de toutes façons deux révocations de grand-prêtre extrêmement rapprochées. Le nouveau grand-prêtre est Théophile, frère de Jonathas, tous deux sont des fils d'Hanan ben Seth, dont Caïphe est le gendre.

    Si l'on en croit les évangiles, deux autres événements d'importances sont venus encore compliquer la situation. Ponce Pilate a provoqué une quasi-émeute à Jérusalem en voulant exécuter « un brigand », c'est-à-dire un membre du mouvement Galiléen proche des Zélotes, appelé Jésus Barabbas. La foule aurait bruyamment manifesté aux cris de « libérez Barabbas » et aurait obtenu sa libération. Un événement tellement exceptionnel que sa véracité a été mise en doute. D'autre-part, il a fait crucifier Jésus de Nazareth, un événement qui a probablement suscité des réactions de la part de ceux qui étaient allés jusqu'à provoquer une guerre lors du meurtre de son cousin, Jean le Baptiste.

    En apprenant la destruction de l'armée d'Antipas, Tibère « irrité de l'incursion d'Arétas», avait ordonné au proconsul de Syrie, Lucius Vitellius, de faire la guerre au roi Arétas IV et « de le ramener enchaîné, s'il le prenait vivant, ou d'envoyer sa tête s'il était tué[19] »[5],[36]. Le légat de Syrie fit donc « des préparatifs de guerre contre Arétas » et se « mit à la tête de deux légions, de toutes les troupes légères et de la cavalerie qui y étaient attachées, guidé par les rois soumis aux Romains ». Il se trouvait donc à Jérusalem en cette fête de Pâque 37 et les deux légions qui l'accompagnait étaient restées sur la plaine côtière. Toutefois, quatre jours après la fin des fêtes, la nouvelle de la mort de Tibère est parvenue. Vitellius a alors « fait jurer par le peuple fidélité à Caligula », mais a suspendu son offensive contre le royaume de Pétra[5],[36].

    Vitellius renvoi Ponce Pilate à Rome, pour qu'il s'explique auprès de l'empereur modifier

    Sur ordre du légat de Syrie Lucius Vitellius, auprès duquel se multiplient les plaintes venues tant des Juifs que des Samaritains[33] Ponce Pilate est obligé de quitter la Judée pour s'expliquer auprès de l'empereur « sur ce dont l'accusaient les Juifs ». La décision du légat de Syrie qui est aussi consul semble sans appel, Ponce Pilate « se hâte » même de gagner Rome « pour obéïr aux ordres de Vitellius auxquels il ne pouvait rien objecter[37] ».

    Dès sa nomination comme légat de Syrie (en 34), Vitellius avait fait preuve d'une toute autre attitude que celle qui ressortait des provocations de Pilate et réussit à rétablir l'ordre par une politique conciliante à l'égard des traditions juives. Ces provocations semblent même s'être arrêtées avec la prise de fonction de Vitellius. Il démet le grand prêtre Caïphe, par trop lié à Pilate, et rend aux prêtres du temple la supervision des cérémonies des grandes fêtes cultuelles juive en leur restituant les habits sacerdotaux que s'était arrogé le pouvoir romain[33].

    Hérode Agrippa, le frère d'Hérodiade, devient roi modifier

    Pendant ce temps Agrippa, le frère d'Hérodiade, était parvenu à retrouver son indépendance. En effet, il était attiré par Rome et les relations qu'il y avait tissées, au point d'oublier qu'il n'avait pas le sou, qu'il devait de l'argent à tout le monde, qu'il avait encore augmenté ses dettes et que sans parler du voyage, le coût de la vie à Rome était bien au-delà de ses moyens.

    Probablement, pensait-il que c'était le moment de se rappeler à ses puissants amis romains. En effet, il sentait bien qu'Hérode Antipas accumulait les erreurs. Depuis 34, la tétrarchie de Philippe était laissée sans qu'un dirigeant juif soit nommé à sa tête et Agrippa avait bien vu qu'Antipas était rentré bredouille de son voyage à Rome. Il n'était clairement pas parvenu à séduire suffisamment Tibère pour que cette tétrarchie lui soit confiée. Même le mariage avec l'hasmonéenne Hérodiade, prévu pour renforcer la position d'Antipas, était en fait en train de se retourner contre lui. Une bonne partie de la population et des autorités juives ne pouvaient qu’approuver des propos comme ceux de Jean le Baptiste: « Tu ne peux pas avoir la femme de ton frère », puisque Hérode II, le demi-frère d'Antipas et le mari d'Hérodiade était encore vivant. La fureur d'Arétas IV, après la fuite de sa fille pour éviter une humiliante répudiation était probablement aussi perceptible en Galilée. Enfin au moment du départ d'Agrippa, le Baptiste avait probablement déjà été jeté en prison, voire exécuté par Antipas, ce qui au vu de la notoriété du personnage ne pouvait qu'être une erreur, ce que la guerre avec Arétas confirmera.

    Agrippa est bien décidé à se rendre à Rome, « pour accuser le tétrarque » Hérode Antipas auprès de Tibère, afin d'essayer de prendre son domaine[38]. Bien que perclus de dettes, il trouve les soutiens nécessaires, d'abord pour partir de Galilée[16] (printemps 36[39]), puis à Alexandrie pour retourner à Rome et à nouveau partager, la vie de ses puissants amis. Alexandre Lysimaque, un haut fonctionnaire juif d'Alexandrie, frère de Philon d'Alexandrie lui prête l'argent nécessaire[16]. Celui-ci est un grand propriétaire foncier, ami du futur empereur Claude, tout comme Agrippa d'ailleurs. Il prête régulièrement de l'argent aux familiers de l'empereur, qui sont les amis qu'Agrippa veut rejoindre. Il est l’administrateur des biens d'Antonia Minor, fille du triumvir Marc Antoine et de sa première femme, la sœur d’Auguste, qui est une des protectrice d'Agrippa[15].

    Arrivé à Rome au printemps 36, Agrippa recommença le même type d'existence qu'il avait déjà eu dans la ville impériale. Au début, Tibère, retiré à Capri, lui fit bon accueil, mais il tombe une première fois en disgrâce. C'est Antonia Minor, qui par son entremise, lui permet d'être réhabilité. Agrippa devint aussi l’ami intime de Caïus Caligula, un des deux héritiers présomptifs[16]. Mais brutalement il fut jeté dans les fers, parce qu’un jour, voulant flatter Caligula, il lui échappa de dire : « Ah ! si Tibère s’en allait bientôt et laissait la couronne à plus digne que lui ! », ce qu'un de ses esclaves rapporte à Tibère[16]. Pour Gilbert Picard, c'est parce que Agrippa avait été évincé de ses prétentions à obtenir la tétrarchie d'Antipas, qu'il se serait mis à comploter contre Tibère[38]. Agrippa reste en prison jusqu’à la mort de Tibère, survenue six mois après[15] (16 mars 37).

     
    Pièce de monnaie frappée par Hérode Agrippa Ier.

    L’avènement au trône de son ami Caligula commença la fortune d’Agrippa. Le nouvel empereur, le tira de prison et, en souvenir de sa captivité, dont lui-même avait été la cause indirecte, lui fit don d’une chaîne d’or « du même poids que la chaîne de sa captivité », écrit Flavius Josèphe[40],[15]. Il lui octroya, outre le titre de roi et le diadème qui en était le signe, les territoires de Philippe, mort peu de temps auparavant, tétrarque de « Batanée, avec la Gaulanitide, la Trachonitide et l'Auranitide »[16], quatre territoires situés au nord-est du lac de Tibériade. En même temps, le sénat romain lui décerna le titre de préteur (37).

    Telle était l’affection que lui avait vouée Caligula, qu’il ne le laissa partir pour la Judée qu’un an après, avec la promesse qu’il reviendrait bientôt le voir[15].




    Il devient aussi un proche du jeune Caligula qui est proclamé empereur en 37. Caligula lui offre, outre le titre de roi, les territoires d'Hérode Philippe Ier, mort peu de temps auparavant, tétrarque de Gaulanitide, Batanée, Trachonitide et d'Auranitide, quatre territoires situés au nord-est du lac de Tibériade. En allant prendre possession de son nouveau royaume, Agrippa est la cible de la jalousie des Égyptiens et l'objet, à son passage par Alexandrie, d'une mascarade rapportée par Philon, qui précède de peu les très fortes émeutes antijuives d'Alexandrie.

    À la même époque, Caligula avait désiré faire ériger sa propre statue dans le Temple de Jérusalem. Le projet indigne les Juifs et Agrippa rédige une lettre (rapportée par Philon d'Alexandrie) à l'intention de l'empereur où il tente d'expliquer à Caligula la teneur du judaïsme. Caligula cède à cette demande.

    En 39, Agrippa devient également roi de la Galilée et de la Pérée.

    Destitution d'Antipas et exil en Gaule modifier

    Agrippa rentre dans ses territoires en été 38, après que la situation ait été éclaircie sur place par Lucius Vitellius et Marullus, envoyé par Caligula avec le titre de vice-roi. Il y a probablement eu une négociation et un accord avec les nabatéens de Pétra et tous les rois arabes concernés, mais cela n'est pas relaté par le texte de Flavius Josèphe. Si on en croit, une des lettres de Paul de Tarse considérée comme authentique, Arétas IV règne sur Damas lorsque Paul s'y trouve vers 37 ou peu après[41]. Toutefois, cette datation du passage de Paul à Damas est contestée et donne lieu à une polémique qui n'est pas près de s'éteindre. On constate toutefois que la ville de Damas n'était pas sous l'autorité du roi de Pétra auparavant[42], que la guerre prévue entre les Romains et Arétas n'a clairement pas eu lieu et que pour autant l'ex-tétrarchie de Philippe est bien libre de troupes arabes lorsque Agrippa vient en prendre possession.

     
    Saint-Bertrand-de-Comminges : les ruines antiques (thermes du forum) et la cathédrale médiévale.

    Hérodiade voit fondre alors toutes ses ambitions et les promesses qu'Antipas lui avait faites avant son mariage. Pour elle, celui qui lui ravit « son » titre royal est son frère ruiné, qui quémandait de l'argent et un emploi et qui était même passé par la prison. Au comble de la jalousie, elle pousse son mari Hérode Antipas à demander à l'empereur Caligula qu'il lui accorde le même statut[40]. Celui-ci finit par céder aux demandes insistantes de sa femme et part pour Rome en 39[40]. Informé de ce voyage, Agrippa dépêche à Rome son plus fidèle affranchi, porteur d'une lettre pour Caligula[40]. Il y accuse Antipas de fomenter un complot avec les Parthes et d'avoir accumulé sans le dire à l'Empereur, des stocks d'armes[40] dans ses arsenaux de Tibériade. La seconde accusation est vraie, mais la première est probablement fausse[40]. Pour autant Caligula déchoit, bannit et exile Hérode Antipas dans le sud des Gaules (39 ap. J.-C.)[40]. Agrippa reçoit les territoires d'Antipas, la Galilée et la Pérée, ainsi que tous les biens confisqués au tétrarque et à son épouse[40].

    Par respect pour son frère, l'empereur offre à Hérodiade la possibilité de retourner en Palestine pour vivre à la cour d'Agrippa[40], en y conservant sa fortune. Mais dans ultime élan de noblesse ou d'orgueil[40], ou peut-être parce qu'elle n'a pas confiance en son frère, elle préfère accompagner son mari dans son exil[43]. Dans les Antiquités judaïques, Flavius Josèphe indique qu'Antipas fut banni à Lugdunum[44], ce qui bien sûr fait penser à Lyon, mais dans la Guerre des Juifs, il situe ce bannissement en Hispanie[45]. Il est admis généralement qu'il s'agit alors de Lugdunum Convenarum (actuelle Saint-Bertrand de Comminges)[40] située près de la frontière espagnole (en Haute-Garonne) et pas l'actuelle ville de Lyon[46],[47].

    C'est là vraisemblablement qu'Hérodiade est morte à une date inconnue.

    Identification du premier mari d'Hérodiade modifier

    Selon Christian-Georges Schwentzel, l'identification du premier époux d'Hérodiade pose problème[48]. En effet la mention dans les évangiles selon Marc et Matthieu qu'Hérodiade est « la femme de Philippe », a longtemps fait confondre son mari avec le tétrarque Philippe, qui est en apparence le seul Hérodien de ce nom[4], évoqué dans le second prologue de l'évangile selon Luc et qui chez Flavius Josèphe est celui qui vient de mourir lorsque Antipas propose le mariage à Hérodiade[49],[22].

    Toutefois, pour les évangiles, cette déduction n'intervient que parce que ces quatre évangiles là ont été regroupés en un seul livre — le Nouveau Testament — ce que leurs auteurs n'avaient jamais prévu. En effet, l'évangile selon Luc qui est le seul qui parle du tétrarque Philippe, ne contient pas la phrase qui dit que Hérodiade est « la femme de Philippe ». En revanche, les évangiles selon Marc et Matthieu qui contiennent cette mention ne parlent que d'un seul Philippe, celui qui est membre du groupe des douze, appelé traditionnellement les douze apôtres.

    Le premier mari d'Hérodiade s'appelait-il Philippe ? modifier

    Hérode II, fils d'Hérode était le premier mari d'Hérodiade[48],[50],[51], et parce que les évangiles selon Marc et Matthieu précisent que Hérodiade a été mariée à Philippe, certains spécialistes estiment que son nom a effectivement été Hérode Philippe. Ceci est toutefois contesté par de nombreux chercheurs, qui pensent que l'évangéliste s'est simplement trompé[22], une hypothèse qui s’appuie sur le fait que l'Évangile selon Luc, — plus tardif et qui, selon l'avis le plus répandu, est basé sur une version de l'Evangile selon Marc — ne reprend pas ce nom de Philippe[50],[51],[52].

    D'autres auteurs, font remarquer qu'il pouvait très bien s'appeler aussi Philippe, mais que pour des commodités de rédaction, Flavius Josèphe ne l'appelle jamais de ce nom. Une question qui risque de ne jamais être tranchée. Selon Christian-Georges Schwentzel, c'est la raison pour laquelle « un certain nombre d'ouvrages et d'éditions du Nouveau Testament nomment arbitrairement le personnage « Hérode Philippe », précisant qu'il ne faut pas le confondre avec Philippe le tétrarque[4]. »

    Parce qu'il était le petit-fils du grand prêtre Simon Boëthus, les historiens modernes l'appellent parfois Hérode Boëthus, mais il n'y a aucune preuve qu'il ait effectivement été appelé ainsi au cours de sa vie[53].

    Le premier mari d'Hérodiade n'était pas le tétrarque Philippe modifier

    De nombreux auteurs rapportant la Tradition chrétienne ou influencés par elle, indiquent que le premier mari d'Hérodiade serait Hérode Philippe, le tétrarque de trachonitide mort en 34[54]. Cette affirmation semble soutenue par les mentions des évangiles selon Marc et Matthieu qui indiquent qu'Hérodiade est « la femme de Philippe »[55]. Toutefois lorsqu'on étudie Flavius Josèphe, il est clair que celui qui se marie avec Hérodiade est un fils qu'Hérode le Grand a eu avec Mariamne (II), la fille du Grand prêtre, c'est-à-dire la fille de Simon Boëthos[22],[2],[50],[51]. Par exemple au moment où Antipas va proposer le mariage à Hérodiade, Flavius Josèphe écrit:

    « Partant pour Rome, il descendit chez Hérode, son frère, fils d'une autre mère, car il était né de la fille du grand pontife Simon[56]. »

    Cet « Hérode, fils d'Hérode et de la fille du grand pontife Simon », qui n'est jamais appelé Hérode Philippe chez Flavius Josèphe, a été complètement déshérité par Hérode le Grand, un an environ avant de mourir[48],[50],[51],[22]. Chez Flavius Josèphe, le fils d'Hérode le Grand qui devient tétrarque de Batanée et de Trachonitide et qui se prénomme en effet Philippe, a pour mère la cinquième épouse d'Hérode: Cléopâtre de Jérusalem[57] et pas Mariamne II, fille de Boëthos. Il a pour épouse Salomé, la fille d'Hérodiade et non pas sa mère[22],[4]. De ce mariage aucun enfant ne naîtra, ce qui est cohérent avec la mention de Flavius Josèphe selon laquelle Philippe le tétrarque est « mort sans enfant ». Selon Christian-Georges Schwentzel, Salomé était peut-être trop jeune pour avoir des enfants, elle ne devait guère être âgée de plus de onze ou douze ans, à la mort de son premier époux[8]. Toutefois pour Etienne Trocmé, Salomé pourrait avoir vingt ans au moment des faits[58].

    Pour Nikkos Kokkinos « l'obstination de nombreux théologiens, à se référer à Hérode II comme « Hérode Philippe » est sans valeur[59] », Selon lui:

    • « Hérode Philippe Ier » est mieux identifié par le nom « Hérode II » ou « Hérode, fils d'Hérode ».
    • « Hérode Philippe II » est mieux identifié sous le nom de « Philippe le tétrarque »[60].

    Le premier mari d'Hérodiade n'est pas mort en 34 modifier

    Le premier mari d'Hérodiade n'est donc pas mort en 34, mais plus tard. La phrase de Flavius Josèphe:

    Hérodiade, au mépris des lois nationales, épousa, après s'être séparée de son mari encore vivant, Hérode, frère consanguin de son premier mari qui possédait la tétrarchie de Galilée.

    n'est donc pas une interpolation comme l'ont cru plusieurs auteurs de la première moitié du XXe siècle. En effet, si Hérodiade est la femme de Philipe le tétrarque cette phrase semble bien étrange, car quelques paragraphes plus hauts, Flavius Josèphe explique qu'Hérode Antipas a proposé le mariage à Hérodiade à la suite de la mort de ce même Philippe, tétrarque de Batanée. En revanche, puisque le premier mari d'Héodiade et Philippe le tétrarque sont deux personnages différents, le texte de Flavius Josèphe ne recèle plus la contradiction que l'on croyait y trouver.

    La date de l'exécution de Jean le Baptiste modifier

    « Si l'on suit la chronologie de Flavius Josèphe, Arétas IV lance son expédition contre le tétrarque en 36, quelques mois avant la mort de Tibère (mars 37). Mais la défaite d'Antipas ayant été considérée comme un châtiment divin que le tétrarque aurait subi pour avoir fait mettre à mort Jean le Baptiste, on en déduit que l'exécution de ce dernier a dû avoir lieu peu de temps auparavant[4]. » Or la tradition chrétienne place généralement la mort de Jean Baptiste vers 29. « Arétas aurait-il attendu sept à huit ans pour venger l'affront fait à sa fille ? Ce n'est pas impossible, mais un peu douteux tout de même[4]. » E. Mary Smallwood estime qu'Arétas IV aurait attendu le moment favorable à sa vengeance pendant dix ans[61]. Nikkos Kokkinos analyse plusieurs exemples bibliques ou pris chez Flavius Josèphe, que l'on peut dater précisément. À chaque fois la vengeance divine intervient dans l'année qui suit l'événement néfaste qui la déclenche[62].

    Pour résoudre cette contradiction, l'historien et théologien Etienne Nodet propose donc d'avancer la date de la guerre entre Arétas et Antipas vers 29. Il pourrait y avoir eu confusion de Flavius Josèphe entre deux expéditions confiées à Lucius Vitellius, qui n'est pourtant nommé comme proconsul de Syrie qu'en 35. Il est suivi en cela par de nombreux théologiens ou simples auteurs chrétiens, comme par exemple Jean-Marie Guillaume[63]. Christian-Georges Schwentzel fait remarquer qu'on peut s'interroger sur « la méthode consistant à accorder une sorte de suprématie aux évangiles, dont le caractère historique est sur bien des points discutable[64]. » Toutefois, sur ce point Flavius Josèphe et les évangiles ne sont nullement contradictoires, car ce que l'évangile selon Luc situe en 29[65], ce n'est pas la mort du Baptiste, mais le début de sa prédication[66]. Le problème, c'est qu'il n'y a pas le moindre élément de preuve littéraire ou autre qui pourrait accréditer cette mission de Lucius Vitellius en 29. De plus, cela voudrait dire qu'il faut aussi anticiper la mort de Philippe à avant 29 et que sur ce point aussi Flavius Josèphe s'est trompé et que celui-ci n'est pas mort « la ». Toutefois, la numismatique fournit sur ce point une réponse incontestable, des pièces de monnaies du tétrarque Philippe datant de 33 ont été retrouvées. La date donnée par Josèphe pour la mort de Philippe (34) semble donc correcte. Une seconde date est parfaitement connue, c'est celle de la mort de Tibère (16 mars 37), or selon Flavius Josèphe ce qui interrompt la campagne contre Arétas qui est déjà engagée, c'est l'annonce de la mort de Tibère et l'arrivée du nom du nouvel empereur, Caligula, avec ses premières directives. Là aussi, Flavius Josèphe peut-il se tromper à ce point et dans ce cas quel serait le motif de l'interruption de la guerre contre Arétas ? Ce déplacement de date crée d'autres incompatibilités avec par exemple la carrière d'Hérode Agrippa Ier.

    Remontant à partir d'une date parfaitement connue, celle de la mort de Tibère en mars 37, Nikkos Kokkinos conclut « donc comme une conséquence logique, la guerre Antipas/Arétas IV est datée de 36, la mort de Jean le Baptiste de 35 et le voyage d'Antipas à Rome et son mariage subséquent de 33 ou 34[9]. »

    De même si on accorde un crédit aux évangiles, pour que Jean le Baptiste puisse critiquer le mariage d'Antipas et d'Hérodiade, il faut que celui-ci soit connu ou qu'au minimum, le projet de mariage soit connu. Flavius Josèphe indique que c'est au début de son voyage pour Rome, que les deux futurs époux se sont mis d'accord tout en décidant d'ailleurs de garder leur projet secret[14]. Le voyage d'Antipas à Rome suit immédiatement la mort de Philippe et semble même être provoquée par elle[67]. Même si elle n'est pas aussi sûre que celle de Tibère, la date de la mort de Philippe le tétrarque est assez bien établie elle-aussi. Outre la mention de Flavius Josèphe qui la date en 33-34, une monnaie frappée par Philippe en l'an 33-34, montre qu'il était encore vivant au début de cette année[68].

    Il semble donc bien que Jean le Baptiste est mort vers 35 (entre 33-34 et 36)[9] et contrairement à ce que l'on dit parfois cette date n'est nullement contradictoire avec ce que disent les évangiles. Cette date entre en contradiction avec une tradition catholique dont on ne sait à quelle époque elle naît, ni pour quelles raisons.

    Mt. 4, 12: « Le retour de Jésus en Galilée et le début de la prédiction de Jésus sont rattachés à l'arrestation de Jean-Baptiste et à sa disparition provisoire comme acteur du récit. »

    Bref historique de la confusion modifier

    Cette confusion semble intervenir à partir du IVe siècle, où Jérôme de Stridon (saint-Jérôme) va même faire d'Hérodiade, la fille d'Arétas IV. Louis-Sébastien Le Nain de Tillemont témoigne que la controverse sur le mari d'Hérodiade remonte au moins au XVIIIe siècle. Selon lui, Jérôme pourrait avoir été induit en erreur par Eusèbe de Césarée, « ainsi que l'a compris Ruffin »[69]. « Saint Jérôme ajoute qu'Arétas ayant marié sa fille Hérodiade à Philippe le Tétrarque, il la lui retira ensuite et la donna à Hérode Antipas[69]. » Toutefois Tillemont ne donne pas de références.

    Le meurtre du baptiste modifier

    L'érudition moderne modifier

    Au moins un spécialiste de la Bible « biblical scholar » a douté que les Évangiles donnent des comptes rendus historiquement précis de l'exécution de Jean le Baptiste[70].


    Article Hérodiade
    Cet article constitue en plusieurs points un TI, se déroules en digressions argumentaires, manque de sources, utilise à l'excès des sources premières pour des constructions argumentaires et - en tout cas en partie - fait dire à des sources ce qu'elles ne disent pas (notamment Trocme, je le montrerai). Je ne suis absolument pas d'accord sur le développement des datations qui ne repose sur rien (à moins qu'on montre que la littérature savante prétend de tels débat autre part qu'à la marge chez des auteurs marginaux). Je suis très dérangé - c'est un euphémisme - par ces développements de théories sur les dates qui servent en creux à remettre en question les datations académiques largement partagées dans la recherche. Je considère que la rédaction de ces articles constitue un WP:POINT pour accréditer la thèses de Michel Abada, qui est le relai d'une thèse archi (c'est peu dire) minoritaire qui est présentée et échafaudée comme une évidence, et une systématisation des questions oratoires. Rien n'atteste que Jean-Baptiste est mort en 35, et aucun auteur (sauf un auteur sur lequel se fonde Michel Abada).
    On ne répètera jamais assez à Michel Abada que wikipédia n'est pas un lieu d'essais inédits et proscrit « toute analyse ou synthèse qui constituerait une interprétation originale de données déjà publiées ». Nous somme s exactement dans ce cas ici. Mogador 31 mai 2012 à 13:13 (CEST)
    • Dites donc M. Mogador de Wikipedia, qui êtes vous pour qualifier Christian-Georges Schwentzel, Nikos Kokkinos, E. Mary Smallwood, Etienne Nodet, entre autre, d'« auteurs marginaux » car soi-disant, selon vous, il n'y aurait « débat autre part qu'à la marge », sur cette question ?
    • Qui êtes vous M. Mogador, pour n'avoir comme seul mode de communication sur les articles, un ton que même le meilleur des maîtres n'oserait pas avoir avec le pire des ânes ?
    • Si cet article est un tel champ de ruines, que n'êtes-vous intervenu lors de sa rédaction, de la façon la plus classique, c'est à dire sur sa pdd pour souligner ce qui selon vous n'allait pas ?
    • Ne me dites pas que vous n'étiez pas au courant, puisque vous êtes allés jusqu'à soutenir une requête contre moi de votre compère MLL, qui justement citait cet article à plusieurs reprises
    Article Témoins de Jéhovah
      • C'est un très bon exemple... de ce qu'il ne faut pas faire : usage de sources premières sans discernement ni travail critique ni référence à un usage savant préalable. C'est le meilleur moyen de créer du TI, voire, consciemment ou non du POVpushing quel qu'en soit la nature (ce qui se passe dans l'article cité en exemple). Les sources primaires doivent être liées à la source secondaire (« cité par... ») qui en fait l'usage, à moins d'être porteuse d'une info absolument triviale. Mogador 13 juin 2012 à 15:20 (CEST)
        @Mogador: Complètement hors sujet. Vous avez quand même remarqué que j'évite de répondre à vos accusations systématiques auxquelles vous vous livrez depuis quelques temps sur le maximum de pdd. Vous adorez la polémique, les invectives et vous manifestez le maximum de mépris pour le travail des autres. Qui croyez vous être M. Mogador de wikipedia pour prétendre contester Christian-Georges Schwentzel, Nikos Kokkinos, E. Mary Smallwood, Etienne Nodet, entre autres, et prétendre qu'il n'y a pas débat entre deux dates pour la mort de Jean le Baptiste 28/29 ou 35, puisqu'en réalité c'est de cela dont il s'agit. Evidement ça vous surprend, car ce n'est pas chez les théologiens préférés qui composent votre grrrande bibliothèque que vous trouverez cela. Mais le POV-puhing est plutôt de votre côté. L'exemple que je fourni ici est un exemple de forme à utiliser et vous le savez très bien, cette recherche de polémique est donc complètement déplacée et mal-venue ici. Michel Abada (d) 13 juin 2012 à 15:58 (CEST)
        Hors sujet en effet : je passe par le référencement pour montrer vos travestissements et cela prend un peu de temps pour être assis. Si il y devait y avoir débat sur les dates, il est évident que vous l'avez dissimulé pour en donner une option archiminoritaire - diffusée éhontément sur le projet - la favoriser et laisser croire aux lecteurs que c'était l'état de l'art, dans la plus pure tradition du POV-pushing. Je montrerai en plus comment vous instrumentalisez parmi d'autres choses Etienne Trocme dans vos créations sur Salomé et Hérodiade. Pour le reste, rendez-vous dans les pages de discussions des articles concernés puis là où il le faudra : je suis loin d'être le seul à avoir remarqué puis souligné vos manipulations du projet. Donc, l'exemple sur l'usage - par vous - des sources premières est particulièrement mal venu, à toutes choses comparables. Mogador 13 juin 2012 à 21:06 (CEST) PS : D'ailleurs vous montrez votre biais puisqu'il n'y a aucun débat : juste votre soutien à une thèse suivie par personne que ni Schwentzel, ni Smallwood, ni Nodet (?) ni Trocme ne suivent sur ces dates prétendues par vous... cherchez l'erreur. Puis Mimouni qui vous arrange si bien parfois - et est un peu plus compétent qu'Abada-de-Wikipédia en termes d'exposé de putatifs débats - vous ne le citez plus là-dessus... allez allez. Mogador 13 juin 2012 à 21:22 (CEST)

    ┌─────────────────────────────────────────────────┘
    @Mogador de wikipedia:

    1. Vous écrivez qu'il « n'y a aucun débat : juste [mon] soutien à une thèse suivie par personne que ni Schwentzel [...] ne suivent sur ces dates prétendues par [moi]... ». Si j'utilisais vos techniques de... « débat », je vous traiterai de menteur, mais comme ce n'est pas mon style j'en conclu simplement que vous n'avez pas lu le bouquin de Schwentzel, mais que pour autant vous essayez de faire croire que si.
    2. Je n'ai rien dissimulé du tout, bien au contraire. Au bout de 15 jours d'écriture de l'article Hérodiade, lorsqu'il commençait à être suffisamment élaboré, j'ai au contraire demandé en pdd, Faut-il_rajouter_une_section_sur_les_2_grandes_thèses_concernant_la_datation ?. Et c'est au contraire cette question qui provoque votre arrivée avec les accusations sans aucune preuve que l'on lit ci-dessus plus quelques autres. Il faut dire — mais est-ce à votre décharge ? — que comme presque chaque fois vous avez été sollicité par MLL et que lorsqu'il s'agit de mener une guerre contre Michel Abada (d · c · b), vous répondez toujours à son appel.
    3. Cela dit, vous n'aviez pas attendu cette proposition en pdd pour prétendre, toujours sans aucune preuve, qu'il y avait là TI généralisé et même WP:POINT (c-àd. que je désorganise l'encyclopédie !!). Cette affirmation étant faite non-pas sur une simple pdd mais carrément dans une (scandaleuse) Requête (RA) demandant mon blocage, déposée par votre compère MLL parce que le contenu de mes contributions ne lui plaisent pas et à laquelle vous vous êtes empressé de vous joindre (29/04/2012), dès qu'il vous a sollicité (29/04/2012). Cette RA renvoyait à plusieurs reprises vers cet article sur Hérodiade, ou sa pdd, et prétendez que mes propositions de renommage des articles sur « les Hérode Philippe » en Philippe le Tétrarque et Hérode Boëthos était aussi du TI.
    4. Manque de chance pour vous quand vous vous êtes aperçu que ce que MLL prétendait être un TI,utilisant soi-disant les évangiles comme sources primaires était un développement sur la confusion avec le premier mari d'Hérodiade, vous n'avez pu que repousser ses sollicitations suivantes pour finalement lui dire que cette question était, selon vous, tranchée (il y a toutefois de nombreux bouquins sur Jésus qui paraissent tous les ans et qui contiennent cette erreur). Toutefois, vous vous êtes bien gardé de rectifier votre avis. MLL, l'allié dont vous êtes si fier, ayant montré une nouvelle fois, sa totale incompétence sur ce sujet. Si mon erreur supposée pouvait être qualifiée de WP:POINT (désorganisation de l'encyclopédie), le fait de formuler toutes ces accusations erronées et d'aller jusqu'à soutenir éhontément une RA, en prétendant un WP:POINT n'est-elle pas une désorganisation encore plus grande ?
    5. Si cet article (Hérodiade) est un tel champ de ruines, que n'êtes-vous intervenu lors de sa rédaction, de la façon la plus classique, c'est à dire sur sa pdd pour souligner ce qui selon vous n'allait pas ? Aujourd'hui encore, vous continuez vos accusations de TI, de WP:POINT (désorganisation de l'encyclopédie), « d'instrumentalisation » d'auteurs, de « manipulation du projet », comme vous l'avez encore fait ci-dessus. Toutefois, cela fait maintenant 1 mois et demi, que vous avez (re)commencé à dire cela et en un mois et demi, vous n'avez toujours rien trouvé. Vous annoncez à chaque fois, comme ci-dessus, que vous allez prouver la soi-disant instrumentalisation d'un auteur (Etienne Trocmé, ci-dessus) ou d'un autre, auquel je me livrerai, mais en 1 mois et demi la pdd d'Hérodiade est toujours désespérément vide. De la même façon, votre compère MLL avait placé un bandeau de TI sur l'article et malgré les 10 jours que je lui ai laissé en lui demandant de m'indiquer les passages qui étaient du TI, il s'est retrouvé incapable d'en désigner un seul.
    6. En réalité je sais très bien pourquoi vous êtes parti comme cela en croisade contre moi depuis quelques semaines: j'ai osé, après avoir tenté plusieurs autres approches, vous dire que cette façon de prendre à partie les contributeurs n'était pas acceptable. Contre ChercheTrouve (d · c · b) par exemple, c'était la répétition en boucle

    Légendes et littérature médiévales modifier

    Au Moyen Âge en Europe, une croyance largement répandue tenait Hérodiade pour être le chef d'un culte surnaturel supposé de sorcières, synonyme de Diane , Holda et Abundia (en)[71]. Voir Culte d'Hérodiade (en).

    Selon Bernard Duhourcau, Hérodiade apparaît dans diverses légendes pyrénéennes comme un personnage maléfique[72]. La localisation de ces légendes pourrait-être en rapport avec son lieu d'exil qui est probablement Lugdunum Convenarum (actuelle Saint-Bertrand de Comminges). Une légende concerne même la mort de Salomé qui selon un texte apocryphe, la Lettre d'Hérode à Pilate, serait morte en passant sur un lac glacé : la glace s'étant brisée, elle serait tombée dans l'eau jusqu'au cou. En se reformant autour de son cou, la glace aurait laissé apparaître sa tête comme posée sur un plateau d'argent. Une des localisations de cette légende, la situe au lac de Barbazan (Haute-Garonne), près de Saint-Bertrand de Comminges. Les historiens n'ont aucune indication pour confirmer cette légende, ou une éventuelle venue de Salomé dans la région. Pour eux, la trace de Salomé disparaît en 72, après la destitution de son second mari Aristobule de Chalcis, jusque là roi d'Arménie mineure, un royaume comprenant la Sophène.

    Arbre généalogique modifier

    Néerlandais modifier

    Modèle:Stamboom Herodes

    Polonais modifier

    Modèle:Tree

    Français modifier


     
     
     
    Hérode le Grand
     
     
     
    Mariamne l'Hasmonéenne
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
    Aristobule IV
     
    Bérénice, fille de Salomé (fille d'Antipater)
     
    Alexandre
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
    Aristobule le mineur
     
    Hérode Agrippa Ier
     
    Hérode de Chalcis
     
    Mariamne
     
    Hérodiade

    Littérature modifier

    Musique modifier

    Liens externes modifier

    Mariage d'Hérodiade modifier

    Selon Nikkos Kokkinos, Lucius Vitellius interrompt la campagne qu'il avait engagé contre Arétas IV, parce qu'il apprend la mort de Tibère. Celui-ci « meurt en mars 37. La guerre Arétas-Antipas est donc logiquement datée de 36, la mort de Jean le Baptiste de 35 et le voyage d'Antipas à Rome et le mariage avec Hérodiade qui en découle est daté de 33 ou 34[73]. »

    « Ainsi, Flavius Josèphe fournit tous les éléments historiques nécessaires pour dater la crucifixion de Jésus. Les évangiles sont clairs sur le fait que la mort de Jean-Baptiste précède celle de Jésus, et la mort du Baptiste en 35 place la mort de Jésus en 36, la dernière année possible à cause de la fin du gouvernorat de Ponce Pilate[9]. »

    La phrase « les débuts de l'inimitié » (Ant. Jud. 18, 113) a beaucoup été utilisée « pour dire qu'elle signifiait le congédiement de la fille d'Arétas. Toutefois, Josèphe indique que les deux rois étaient en conflit pour un litige frontalier, mais Arétas a évité toute action militaire tant qu'Antipas était marié à sa fille (cf. Zonaras, Annals, 6:6)[9] »

    Voyage d'Antipas à Rome modifier

    Kokkinos voyant les liens entre la mort de Philippe, la disponibilité de sa tétrarchie et le mariage avec Hérodiade se demande: « Peut-être qu'Antipas a entrepris cette expédition à Rome à l'instigation d'Hérodiade[74] ? »

    « l'expédition d'Antipas pour aller à Rome en 33/34 est apparemment connectée avec la mort de Philippe et la volonté d'Antipas de lui succéder[74]. »

    Chronologie modifier

    L'année 33/34 a été une année sabbatique, un écho de cela peut être discerné dans la la lecture de Jésus d'Isaïe dans la synagogue (Luc 4: 17-20), dans l'incident des grains glanés par Jésus et ses disciples un jour de shabbat (Luc 6:1-5) et peut-être dans le miracle de l'alimentation des 5000 (Luc 9:10-17)[75].
    Le cycle sabbatique a été établi de façon décisive par B. Zuckermann, depuis 1857 et les tentatives sporadiques et multiples pour changer ce cycle, ne serait-ce que d'une année ont échoué[75].
    Il y a toutefois deux objections, la première concerne Simon Bargiora qui a attaqué les Iduméens en hiver 68/69[75]... (suite des pages indisponibles)

    « Tibère mourut en mars 37, donc comme une conséquence logique, la guerre Antipas/Arétas IV est datée de 36, la mort de Jean le Baptiste de 35 et le voyage d'Antipas à Rome et son mariage subséquent de 33 ou 34. Donc, Flavius Josèphe fournit tous les éléments historiques nécessaires à la datation de la crucifixion de Jésus. Les évangiles sont clairs sur le fait que la mort du Baptiste précède celle de Jésus, et la mort de Jean en 35 place la crucifixion en 36, la dernière année possible à cause de la fin du gouvernorat de Ponce Pilate[9]. »

    Nikkos Kokkinos fait remarquer que la crucifixion de Jésus est placée juste avant la révolte des Samaritains dans les Antiquités judaïques (Testimonium flavianum) et juste après dans le Jossipon en Latin — appelée aussi Egesippus ou attribuée à Joseph ben Gourion. Les protestations au sujet de la répression de cette révolte étant un des motifs du renvoi de Ponce Pilate, celle-ci est quasi-unanimement située en 36. La crucifixion dans les Antiquités judaïques suit l'épisode de la révolte au sujet de l'épuisement du trésor du Temple, pour financer un aqueduc, qui est présenté dans la Guerre des Juifs comme précédent le départ d'Agrippa en 36[39].

    En outre, les textes Chronicon Hieronymis (en)[76] et Chronicon Paschale (une chronique byzantine) comporte Pilate signalant le cas de Jésus à Tibère, alors que les consuls à Rome sont Gallus et Nonianus (c-à-d. en 35). Enfin, la chronique juive Sepher ha-Yuhasin de Avraham ben Samuel Zacuto indique que la 35e année avant la destruction du Temple de Jérusalem (ce qui correspond à 36 car les décomptes à l'époque démarre au nombre un, car le concept de zéro n'existe pas) comme l'année de la crucifixion de Jésus[39].

    Point devue de Schwentzel sur la mort de Jean Baptiste

    Si l'on suit la chronologie de Flavius Josèphe, Arétas IV lance son expédition contre le tétrarque en 36, quelque mois avant la mort de Tibère. Mais la défaite d'Antipas ayant été considérée comme un chatiment divin que le tétrarque aurait subi pour avoir fait mettre à mort Jean Baptiste.

    Chrono modifier

    Version avant ma première intervention: Hérodiade 25/08/2011
    Version avant le début de remaniement général et développement: Hérodiade 14/04/2012
    Je commence mon développement le 22/04/2012, version un mois plus tard: Hérodiade 23/05/2012


    Notes et références modifier

    1. a b c d e et f Christian-Georges Schwentzel, "Hérode le Grand", Pygmalion, Paris, 2011, p. 225. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : le nom « Schwentzel_225 » est défini plusieurs fois avec des contenus différents.
    2. a b c d et e Christian-Georges Schwentzel, "Hérode le Grand", Pygmalion, Paris, 2011, p. 216.
    3. Voir à ce propos Christian-Georges Schwentzel, "Hérode le Grand", Pygmalion, Paris, 2011, p. 219. Toutefois, ses travaux confirment qu'il s'agirait d'Hérode, fils d'Hérode le Grand et de Mariamne II, la fille de Simon Boethos.
    4. a b c d e et f Christian-Georges Schwentzel, "Hérode le Grand", Pygmalion, Paris, 2011, p. 218. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : le nom « Schwentzel_218 » est défini plusieurs fois avec des contenus différents.
    5. a b c d e et f Christian-Georges Schwentzel, "Hérode le Grand", Pygmalion, Paris, 2011, p. 217.
    6. Merrill Chapin Tenney, Walter M. Dunnett, 'New Testament Survey', Pub. by Wm. B. Eerdmans Publishing (1985)
    7. J. Ciecieląg estime toutefois que ce mariage est intervenu après la mort d'Hérode. cf. (pl) J. Ciecieląg, Polityczne dziedzictwo Heroda Wielkiego, s. 132.
    8. a et b Christian-Georges Schwentzel, "Hérode le Grand", Pygmalion, Paris, 2011, p. 215.
    9. a b c d e f g h i j et k Nikkos Kokkinos, in Jack Finegan, Chronos, kairos, Christos: nativity and chronological studies, éd. Jerry Vardaman & Edwin M. Yamauchi, 1989, p. 134. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : le nom « Kokkinos_Chronos_134 » est défini plusieurs fois avec des contenus différents.
    10. Nikkos Kokkinos, The Herodian Dynasty: Origins, Role in Society and Eclipse, Journal for the Study of the Pseudepigrapha Supplement Series, 1998, Sheffield Academic Press, Sheffield, pp. 267-268.
    11. Christian-Georges Schwentzel, "Hérode le Grand", Pygmalion, Paris, 2011, pp. 216-217.
    12. a et b André Paul, Encyclopædia Universalis, article HÉRODIADE ou HÉRODIAS
    13. Flavius Josèphe, Antiquités judaïques, Livre XVIII, V, 1.
    14. a et b Nikkos Kokkinos, in Jack Finegan, Chronos, kairos, Christos: nativity and chronological studies, éd. Jerry Vardaman & Edwin M. Yamauchi, 1989, p. 133. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : le nom « Kokkinos_Chronos_133 » est défini plusieurs fois avec des contenus différents.
    15. a b c d e et f Heinrich Graetz, Histoire des Juifs, Chapitre XV — Les Hérodiens : Agrippa Ier ; Hérode II — (37-49).
    16. a b c d e f g h et i Christian-Georges Schwentzel, "Hérode le Grand", Pygmalion, Paris, 2011, p. 226.
    17. Flavius Josèphe, Antiquités judaïques, Livre XVIII, VI, 2.
    18. Moïse de Khorène, Histoire de l'Arménie, livre II chapitre XXIX, sur remacle.org.
    19. a b c d et e Flavius Josèphe, Antiquités judaïques, Livre XVIII, V, 1.
    20. Flavius Josèphe, Antiquités judaïques, Livre XVIII, V, 2.
    21. Évangile selon Marc, 6, 18.
    22. a b c d e f g et h Étienne Trocmé, L'évangile selon Marc, éd. Labor et Fides, Genève, 2000, p. 172.
    23. E. Mary Smallwood, The Jews under Roman Rule, p. 185.
    24. Machaero est la forteresse de Machéronte. À noter que le texte de Flavius Josèphe semble nous raconter une histoire incohérente, puisque Jean surnommé Baptiste aurait été tué sur ordre d'Antipas dans cette forteresse, alors qu'il est aussi écrit que c'est Arétas IV qui en avait le contrôle. On voit mal comment Arétas IV aurait pu permettre à son ennemi de venir assassiner Jean dans cette forteresse. On voit mal aussi, comment la défaite d'Antipas aurait pu être considérée comme une juste vengeance du meurtre de Jean, si Arètas IV était à ce point impliqué dans ce meurtre. Plusieurs historiens ont considéré que c'était la preuve que le passage sur Jean Baptiste avait été remanié. Il faut dire qu'il se trouve à proximité de quatre autres passages qui sont eux aussi soupçonnés d'avoir été remaniés ou interpolés, dont le célèbre Testimonium flavianum.
    25. Alexandre Najjar écrit: « Salomé serait-elle donc un peu comme Judas, "l'instrument nécessaire" - imaginaire ou non - à l'accomplissement du destin de Jean Baptiste ? À la réflexion, Salomé n'a d'existence que parce qu'elle est, précisément, l'instrument prédestiné de la mort du saint. L'acte devait se réaliser et il fallait un coupable. Ce fut Salomé. »
    26. Étienne Trocmé interprète même le texte en grec de l'évangile selon Marc comme parlant d'une fille qu'Antipas et Hérodiade auraient eu ensemble et qui porterait le même nom que sa mère: Hérodiade. cf Étienne Trocmé, L'évangile selon Marc, éd. Labor et Fides, Genève, 2000, p. 172.
    27. Taylor, V. (1966). The gospel according to St Mark, 2nd Edition. London: Macmillan pp. 310s.)
    28. Christian-Georges Schwentzel, "Hérode le Grand", Pygmalion, Paris, 2011, p. 221.
    29. Moïse de Khorène appelle Abgar tous les rois d'Adiabène d'environ l'an 15, jusqu'à Sanatruk Ier, du nom de la dynastie à laquelle ils appartiennent. Izatès II est donc lui aussi appelé Abgar, pour autant il ne s'agit pas du roi Abgar V, puisqu'il fait de cet Abgar le roi légitime du royaume d'Arménie.
    30. Khosran est peut-être une altération pour Khouran qu’on lit dans Thomas Arçrouni.
    31. Probablement un ancêtre des Arçrouni, qui régneront sur la Sophène puis deviendront une des quatre grandes familles arméniennes (avec les Mamikonian, les Bagratouni et les Siouni).
    32. Moïse de Khorène, Histoire de l'Arménie, Livre II chapitres 29, sur http://remacle.org
    33. a b et c Mireille Hadas-Lebel, Rome, la Judée et les Juifs, éd. Picard, 2009, p.  74
    34. a et b Jean-Pierre Lémonon, Ponce Pilate, éd. Atelier, 2007, pp.  224-225, extrait en ligne
    35. E. M. Smallwood, The dismissal of Pontius Pilate, JJS 5, 1954, pp. 12-21.
    36. a et b E. Mary Smallwood, The Jews under Roman Rule, p. 187.
    37. Flavius Josèphe, Antiquités judaïques, livre XVIII, IV, 2
    38. a et b Gilbert Picard, « La date de naissance de Jésus du point de vue romain, p. 804.
    39. a b et c Nikkos Kokkinos, in Jack Finegan, Chronos, kairos, Christos: nativity and chronological studies, éd. Jerry Vardaman & Edwin M. Yamauchi, 1989, p. 143. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : le nom « Kokkinos_Chronos_143 » est défini plusieurs fois avec des contenus différents.
    40. a b c d e f g h i j et k Christian-Georges Schwentzel, "Hérode le Grand", Pygmalion, Paris, 2011, p. 227.
    41. Pour une raison inconnue, « l'ethnarque du roi Arétas » aurait tenté d’arrêter Saint Paul à Damas, mais celui-ci réussit à s'échapper. cf Nouveau Testament, Deuxième épître aux Corinthiens, XI, 32-33.
    42. « Contrairement à son prédécesseur Tibère, [ Caligula ] n'hésitait pas à donner une certaine autorité aux rois locaux, [...] L'absence de monnaie frappée à Damas sous l'effigie de Caligula et de Claude (37-54) laisse supposer que dès l'an 37, Damas était sous le contrôle d'Arétas. » cf Jean-Marie Guillaume, Jésus-Christ en son temps, éd. Médiasâul, Paris, 1997, p. 78.
    43. Christian-Georges Schwentzel, "Hérode le Grand", Pygmalion, Paris, 2011, p. 228.
    44. Flavius Josèphe, Antiquités judaïques, XVIII, 7.
    45. Flavius Josèphe, Guerre des Juifs, II, 9, 6.
    46. Voir, (pl) J. Ciecieląg, Polityczne dziedzictwo Heroda Wielkiego, s. 113.
    47. Notons toutefois qu'Eusèbe de Césarée donne comme lieu d'exil, la ville de Vienne. La même ville qu'il avait donné pour Ponce Pilate. ('cf. Eusèbe de Césarée, Histoire ecclésiastique, liv. Ier, XI) C'est aussi à Vienne que selon Flavius Josèphe aurait été exilé Archélaus.
    48. a b et c Christian-Georges Schwentzel, "Hérode le Grand", Pygmalion, Paris, 2011, p. 219. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : le nom « Schwentzel_219 » est défini plusieurs fois avec des contenus différents.
    49. Kokkinos, Nikkos 'The Herodian Dynasty: Origins, Role in Society and Eclipse', Journal for the Study of the Pseudepigrapha Supplement Series, 1998, Sheffield Academic Press, Sheffield, p. 233.
    50. a b c et d Harold Hoehner (en), Herod Antipas: A Contemporary of Jesus Christ (Zondervan, 1983), page 132 - 134.
    51. a b c et d Voir aussi, par exemple: E. Mary Smallwood, "Behind the New Testament", Greece & Rome, Second Series, Vol. 17, No. 1 (Apr., 1970), pp. 81-99
    52. Voir à ce sujet Nikkos Kokkinos, pour qui « l'obstination de nombreux théologiens, à se référer à Hérode II comme « Hérode Philippe » est sans valeur », cf Kokkinos, Nikkos 'The Herodian Dynasty: Origins, Role in Society and Eclipse', Journal for the Study of the Pseudepigrapha Supplement Series, 1998, Sheffield Academic Press, Sheffield, p. 233.
    53. Florence Morgan Gillman, Herodias: at home in that fox's den (Liturgical Press, 2003) p. 16.
    54. Voir par exemple: Patrick Banon, Le Jumeau du Christ, biographie de Jean-Baptiste, éditions des Presses de la Renaissance, 2010, pp. 170-176.
    55. Kokkinos, Nikkos 'The Herodian Dynasty: Origins, Role in Society and Eclipse', Journal for the Study of the Pseudepigrapha Supplement Series, 1998, Sheffield Academic Press, Sheffield, p. 233.
    56. Flavius Josèphe, Antiquités judaïques liv. XVIII, V, 1.
    57. Christian-Georges Schwentzel, "Hérode le Grand", Pygmalion, Paris, 2011, p. 213.
    58. Étienne Trocmé, L'évangile selon Marc, éd. Labor et Fides, Genève, 2000, p. 175.
    59. Kokkinos, Nikkos 'The Herodian Dynasty: Origins, Role in Society and Eclipse', Journal for the Study of the Pseudepigrapha Supplement Series, 1998, Sheffield Academic Press, Sheffield, p. 233.
    60. Kokkinos, Nikkos 'The Herodian Dynasty: Origins, Role in Society and Eclipse', Journal for the Study of the Pseudepigrapha Supplement Series, 1998, Sheffield Academic Press, Sheffield, 236–240
    61. E. Mary Smallwood, The Jews under Roman Rules, pp. 185-186.
    62. Nikkos Kokkinos, in Jack Finegan, Chronos, kairos, Christos: nativity and chronological studies, éd. Jerry Vardaman & Edwin M. Yamauchi, 1989, p. 135.
    63. Jean-Marie Guillaume, Jésus-Christ en son temps, p. 18.
    64. Christian-Georges Schwentzel, "Hérode le Grand", Pygmalion, Paris, 2011, p. 223.
    65. L'évangile selon Luc est le seul à fournir des indications temporelles et à chercher à inscrire l'histoire racontée, dans son environnement politique.
    66. Gilbert Picard, « La date de naissance de Jésus du point de vue romain, p. 800.
    67. « l'expédition d'Antipas pour aller à Rome en 33/34 est apparemment connectée avec la mort de Philippe et la volonté d'Antipas de lui succéder. » cf. Nikkos Kokkinos, in Jack Finegan, Chronos, kairos, Christos: nativity and chronological studies, éd. Jerry Vardaman & Edwin M. Yamauchi, 1989, p. 136.
    68. Christian-Georges Schwentzel, "Hérode le Grand", Pygmalion, Paris, 2011, pp. 214-215.
    69. a et b Louis-Sébastien Le Nain de Tillemont, Mémoires pour servir à l'histoire ecclésiastique des six premiers siècles, 1732, Paris. p. 216.
    70. Meier, A Marginal Jew: Rethinking the Historical Jesus, Volume Two: Mentor, Message and Miracles. Anchor Bible Reference Library, New York: Doubleday, 1994, pp. 171-176.
    71. (en) Carlo Ginzburg, Ecstasies: Deciphering the witches' sabbath, London, Hutchinson Radius, (ISBN 0-09-174024-X)
    72. Bernard Duhourcau, Guide des Pyrénées mystérieuses, Tchou, éd. 1985.
    73. Nikkos Kokkinos, in Jack Finegan, Chronos, kairos, Christos: nativity and chronological studies, éd. Jerry Vardaman & Edwin M. Yamauchi, 1989, p. 134.
    74. a et b Nikkos Kokkinos, in Jack Finegan, Chronos, kairos, Christos: nativity and chronological studies, éd. Jerry Vardaman & Edwin M. Yamauchi, 1989, p. 136.
    75. a b et c Nikkos Kokkinos, in Jack Finegan, Chronos, kairos, Christos: nativity and chronological studies, éd. Jerry Vardaman & Edwin M. Yamauchi, 1989, p. 138.
    76. Chronicon Hieronymis est semble-t-il une chronique écrite par Eusèbe de Césarée et reprise par saint-Jérôme.

    Bibliographie modifier

    Articles connexes modifier