Turkana (dromadaire)

race de dromadaire

Le Turkana est une race de dromadaire originaire du nord-ouest du Kenya.

Turkana
Espèce Camelus dromedarius
Région d’origine
Région Comté de Turkana
Drapeau du Kenya Kenya
Caractéristiques
Taille 170 cm
Poids mâle : 400 à 450 kg
femelle : 350 kg
Statut FAO (conservation) Non menacéVoir et modifier les données sur Wikidata
Autre
Utilisation viande, lait, sang

Origine et distribution modifier

C'est une race assez récente, élevée par le peuple Turkana qui lui a donné son nom. Les animaux descendraient de dromadaires acquis lors de raids contre les Rendille et les Gabbra, il y a de cela 200 à 300 ans[1]. Les études génétiques ont mis en évidence une origine génétique proche du Rendille et du Turkana[2]. On le trouve dans le nord-ouest du pays, dans le comté de Turkana.

Description modifier

Le Turkana est la plus petite des races camelines kényanes. Pesant en moyenne 300 kg, la chamelle peut monter à 350 kg et un mâle jusqu'à 450 kg[3],[4].

Élevage et production modifier

Les Turkana élèvent principalement les dromadaires comme source de nourriture : lait, viande et sang. Ils ne les utilisent pas pour le transport[1].

Animal frugal, il a la production de lait la plus faible des races kényanes : 1,5 litre par jour pour une période de lactation de 9 à 10 mois. C'est aussi un animal robuste et rapide sur un terrain de collines[3],[4] . Il peut porter une charge d'une centaine de kilogrammes sans soucis[5].

La chamelle donne naissance à un seul petit pesant entre 20 et 25 kg à la naissance[6].

La race est également élevée par les Pokot et les Samburu. Les Pokot ont constitué leurs troupeaux au début du 20e siècle, lors d'expéditions punitives contre les Turkana aux côtés des Anglais, lors de l'époque coloniale[7]. Les Samburu, vivant au sud du lac Turkana, dans le district de Samburu, élevaient principalement des bovins, ovins et caprins. Au milieu du 20e siècle, une partie se diversifie en achetant des dromadaires à différents peuples. Plus de la moitié sont obtenus auprès des Turkana[1].

Notes et références modifier

  1. a b et c (en) Pascal Bonnet, Dromadaires et chameaux, animaux laitiers : actes du colloque, 24-26 octobre, Nouakchott, Mauritanie, Editions Quae, , 301 p. (ISBN 978-2-8761-4307-4, lire en ligne  ), p. 69-70
  2. (en) Olivier Hanotte, « Genetic diversity and relationships of indigenous Kenyan camel (Camelus dromedarius) populations: implications for their classification », Animal Genetics,‎ (lire en ligne  )
  3. a et b (en) Kenya Agricultural Research Institute, « Camel breeds in Kenya »   [PDF], sur kalro.org (consulté le )
  4. a et b (en) Omar Abdulkadir Sh. Abdurahman, Milk and Meat from the Camel : Handbook on Products and Processing, vdf Hochschulverlag AG, , 230 p. (ISBN 978-3-7281-2527-9, lire en ligne  ), p. 18
  5. (en) E. Mukasa-Mugerwa, The Camel (Camelus Dromedarius) : A Bibliographical Review, ILRI, , 147 p. (lire en ligne  ), p. 77
  6. DAD-IS.
  7. (en) Michael Bollig, Risk Management in a Hazardous Environment : A Comparative Study of two Pastoral Societies, Springer Science & Business Media, , 442 p. (ISBN 978-0-3872-7582-6, lire en ligne), p. 271

Bibliographie modifier

  • [Porter 2016] (en) Valerie Porter, Lawrence Alderson, Stephen J.G. Hall et D. Phillip Sponenberg, Mason's World Encyclopedia of Livestock Breeds and Breeding, Wallingford, CABI, , 1200 p. (ISBN 978-1-84593-466-8, BNF 45071728, lire en ligne  ), p. 75  

Articles modifier

  • (en) James. C. Njanja et Gufu Oba, « The Turkana Camel Breed in North-Western Kenya: Lactation Characteristics », Outlook on Agriculture, vol. 39,‎ , p. 49-55 (DOI 10.5367/000000010791170013, lire en ligne  )
  • (en) James. C. Njanja et Gufu Oba, « The Turkana Camel Breed in North-Western Kenya: Part 2: Productivity Characteristics », Outlook on Agriculture, vol. 40, no 3,‎ , p. 273-279 (DOI 10.5367/oa.2011.0053, lire en ligne  )

Articles connexes modifier

Liens externes modifier