Tricine (flavone)

composé chimique

La tricine est un composé de la famille des flavones et plus précisément des flavones O-methylées. Elle est notamment présente dans le son de riz[3] et dans la canne à sucre[4].

Tricine
Image illustrative de l’article Tricine (flavone)
Identification
Nom UICPA 5,7-dihydroxy-2-(4-hydroxy-3,5-diméthoxyphényl)chromèn-4-one
No CAS 520-32-1
PubChem 5281702
ChEBI 59979
SMILES
InChI
Propriétés chimiques
Formule C17H14O7  [Isomères]
Masse molaire[1] 330,288 9 ± 0,016 7 g/mol
C 61,82 %, H 4,27 %, O 33,91 %,
Propriétés physiques
fusion 287 à 289 °C [2]

Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire.

Biosynthèse modifier

Si la biosynthèse totale des flavones n'a pour l'instant pas été identifiée complètement, la plupart des étapes du mécanismes ont elles été identifiées et étudiées. La première partie de la biosynthèse de la tricine inclut l'addition de malonyl-CoA, produit par la voie des polycétides, et de p-coumaroyl-CoA produit par la voie des phénylpropanoïdes[5]. Cette série des réactions est biocatalysées par les actions successives de la chalcone synthase et de la chalcone isomérase, pour former la naringinine chalcone (en), puis la flavanone naringinine. CYP93G1, une hémoprotéine de la famille des CYP450 désaturate ensuite la naringinine en apigénine. À ce stade, il a été proposé qu'une enzyme, la flavonoïde 3'5'-hydroxylase (F3’5’H), catalyse la transformation de l'apigénine en tricétine[6]. Enfin, cette dernière subit l'action de la 3'-O-méthyltransferase et de la 5’-O-méthyltransferase qui ajoute des groupes méthoxy pour former la tricine.

 
Biosynthèse de la tricine : la p-coumaroyl-CoA et trois unités de malonyl-CoA forment la naringunine, qui est ensuite progressivement transformée en tricine.

Hétérosides modifier

Comme la plupart des flavonoïdes, la tricine est présente dans la nature sous forme d'hétéroside où elle joue le rôle de l'aglycone. On peut notamment citer:

Autres composés dérivés de la tricine modifier

Trois flavonolignanes dérivés de la tricine ont été isolés de l'avoine cultivée (Avena sativa)[7].

Notes et références modifier

  1. Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
  2. (en) Jingjing Jiao, Y. Zhang, C. Liu, J. Liu, X. Wu et Y. Zhang, « Separation and Purification of Tricin from an Antioxidant Product Derived from Bamboo Leaves », Journal of Agricultural and Food Chemistry, vol. 55, no 25,‎ , p. 10086-10092 (DOI 10.1021/jf0716533)
  3. The rice bran constituent tricin potently inhibits cyclooxygenase enzymes and interferes with intestinal carcinogenesis in ApcMin mice
  4. VG Alves, AG Souza, LU Chiavelli, AL Ruiz, JE Carvalho, AM Pomini et CC Silva, « Phenolic compounds and anticancer activity of commercial sugarcane cultivated in Brazil », An Acad Bras Cienc, vol. 88,‎ , p. 1201–9 (PMID 27598841, DOI 10.1590/0001-3765201620150349)
  5. Jian-Min Zhou et Ragai K. Ibrahim, « Tricin—a potential multifunctional nutraceutical », Phytochemistry Reviews, vol. 9,‎ , p. 413–424 (DOI 10.1007/s11101-009-9161-5)
  6. PY Lam, FY Zhu, WL Chan, H Liu et C Lo, « Cytochrome P450 93G1 Is a Flavone Synthase II That Channels Flavanones to the Biosynthesis of Tricin O-Linked Conjugates in Rice », Plant Physiol, vol. 165,‎ , p. 1315–1327 (PMID 24843076, PMCID 4081339, DOI 10.1104/pp.114.239723)
  7. Flavonolignans from Avena sativa. Eva Wenzig, Olaf Kunert, Daneel Ferreira, Martin Schmid, Wolfgang Schühly, Rudolf Bauer and Alois Hiermann, J. Nat. Prod., 2005, 68 (2), pp 289–292