Solre-Saint-Géry

section de Beaumont, Wallonie (Belgique)

Solre-Saint-Géry [sɔːʁsɛ̃ʒeʁi][1] (en wallon Soure-Sint-Djri) est une section de la ville belge de Beaumont située en Wallonie dans la province de Hainaut.

Solre-Saint-Géry
Solre-Saint-Géry
Village de Solre-Saint-Géry
Blason de Solre-Saint-Géry
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la Belgique Belgique
Région Drapeau de la Région wallonne Région wallonne
Communauté Drapeau de la Communauté française de Belgique Communauté française
Province Drapeau de la province de Hainaut Province de Hainaut
Arrondissement Thuin
Commune Beaumont
Code postal 6500
Zone téléphonique 071
Démographie
Gentilé Solrézien(ne)
Population 740 hab. (1/1/2020)
Densité 42 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 12′ 58″ nord, 4° 14′ 47″ est
Superficie 1 758 ha = 17,58 km2
Localisation
Localisation de Solre-Saint-Géry
Localisation de Solre-Saint-Géry au sein de Beaumont
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Solre-Saint-Géry
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Solre-Saint-Géry

C'était une commune à part entière avant la fusion des communes de 1977.

Évolution démographique modifier

  • Sources : INS, Rem. : 1831 jusqu'en 1970 = recensements, 1976 = nombre d'habitants au 31 décembre.

Géographie modifier

Le village est traversé par la rivière Hantes. Il est bordé au nord par Beaumont, à l’est par Barbençon, au sud par Renlies et à l’ouest, par Sivry et Grandrieu.

Il compte plusieurs hameaux : Bon Air, Cense Toffette, Court-Tournant, L’Escaille, Hututu, Jonquières, Lorroir, Marteau-Bernard et Trou du Loup.

Histoire modifier

Il semble bien que Solre-Saint-Géry ait été donné par sainte Aldegonde, fondatrice de Maubeuge, à son monastère de Maubeuge. L'église du lieu a été le siège d'une paroisse primitive fondée avant 820 et sur son territoire furent érigées — successivement entre 1161 et 1803 — sept paroisses : Leugnies, Froidchapelle, Rance, Thirimont, Leval-Chaudeville, Beaumont (autonome seulement en 1631) et Fourbechies.

Un document du Xe siècle nous apprend que les moniales de Maubeuge possédaient dans le village une maison et ses dépendances, trois cultures comportant 100 bonniers, une forêt pouvant servir à engraisser 300 porcs, un pré où l'on peut recueillir dix charrettes de foin, trois moulins et deux brasseries; enfin, une église publique. Il s'y trouvait 7 serfs et 10 serves.

En 1150, l’abbaye de Floreffe acquiert le patronat et une partie de la dîme; dès lors — et jusqu’à la fin de l’Ancien Régime —  la paroisse (dédiée d'abord à Notre-Dame puis au XVIIe siècle, à saint Jean-Baptiste) est desservie par trois religieux de ce monastère dont l’un est curé. En 1211 par contre, un noble fait don de sa part de la dîme à l’abbaye d’Aulne, ce qui va provoquer des dissensions bientôt aplanies par un compromis entre les parties intéressées. L’église est incendiée en 1637 au commencement de la guerre franco-espagnole; en 1794, elle le fut à nouveau par les soldats français, ainsi que le presbytère; sa restauration commença quelques années plus tard tandis que le chœur et la tour furent achevés sous le régime hollandais[2].

Avoués du monastère de sainte Aldegonde, les comtes du Hainaut s’emparent assez tôt de ce domaine qu’ils cèdent en 1453 à la famille de Croÿ. En 1608, le duc Charles de Croÿ fait rédiger le besogné du lieu c'est-à-dire une description de la seigneurie avec plan et diverses informations des plus intéressantes[3].

Vers 1830, la commune comptait 833 habitants et 178 maisons dont 90 au centre. Outre l'agriculture, plusieurs industries donnaient du travail à la population : haut-fourneau, forge avec affinerie et platinerie alimentées au charbon de bois, fabrique de chaux, briqueterie, poterie, scierie de marbre et moulin[4].

Chute d’un avion américain en 1944 modifier

Le , à la suite d'ennuis techniques, la forteresse volante B-17 G.I. Sheets se pose au Champ-Marly. Des dix hommes d’équipage, un mitrailleur est tué ; deux blessés graves sont soignés puis envoyés dans un camp de prisonniers; deux autres, recueillis par la Résistance, sont exfiltrés en France en mai et arrêtés à Lille; le copilote réussira à gagner l’Angleterre tandis qu‘un de ses compagnons est arrêté; enfin, les trois derniers sont cachés dans la région jusqu’à la libération[5].

Un monument en pierre portant leur nom a été érigé au lieu de la chute, à la route de Barbençon.

Bibliographie modifier

  • Cécile Dumont, Le besogné de Solre-Saint-Géry, Publications de la Société d’Histoire de Rance, , chap. XII, p. 107-152.
  • Jean Léotard et Jean-Louis Roba, La région de Walcourt-Beaumont pendant la seconde guerre mondiale, vol. Tome III, Cercle d’Histoire de Walcourt, , p. 365.

Notes modifier

  1. Jean-Marie Pierret, Phonétique historique du français et notions de phonétique générale, Peeters, Louvain-la-Neuve, 1994, p. 106.
  2. Abbé Auguste Soupart, Histoire du doyenné de Thuin, tome II, Les paroisses, Cahier du Musée de Cerfontaine n° 203, , page 70.
  3. Cécile Dumont, Le besogné de Solre-Saint-Géry, Publications de la Société d’Histoire de Rance, n° XII, , pp 107-152.
  4. Philippe Vander Maelen, Dictionnaire de la Province du Hainaut, 1832.
  5. Jean Léotard et Jean-Louis Roba, La région de Walcourt-Beaumont pendant la seconde guerre mondiale, tome III, Cercle d’Histoire de Walcourt, , p. 365.

Lien externe modifier