Siège de Mirandola (1355)

1355

Le Siège de Mirandola est une bataille survenue en décembre 1355 à Mirandola dans l'actuelle région de Émilie-Romagne, Italie qui opposa Francesco II Pico, premier seigneur de Mirandola, contre Bernabò Visconti[1],[2]. Elle s'inscrit dans le cadre plus général de la guerre entre guelfes et gibelins.

Siège de Mirandola

Informations générales
Date Décembre 1355
Lieu Mirandola, en Émilie-Romagne, Italie
Issue Alliance des Pico avec les Visconti
Belligérants
Duché de la Mirandole Duché de Milan
Commandants
Francesco II Pico Bernabò Visconti
Forces en présence
inconnues 1.500 cavaliers
1.500 mercenaires

Guerres entre guelfes et gibelins

Batailles

1150 – 1200

1201 – 1250

1251 – 1300

1301 – 1350

1351 – 1402

Coordonnées 44° 53′ 21″ nord, 11° 03′ 56″ est
Géolocalisation sur la carte : Italie
(Voir situation sur carte : Italie)
Siège de Mirandola

Contexte historique modifier

La bataille modifier

 
Bernabò Visconti

La guerre éclate entre les familles d'Este (parti guelfe) et Visconti (parti gibellin), cette dernière assiège Mirandola au début de décembre 1355[3], forte d'un armée de 1 500 cavaliers et de nombreux mercenaires[1], qui font des incursions dans le territoire environnant et à San Felice sul Panaro[4].

Dans l'évidente impossibilité de résister à une telle force ennemie, Francesco II Pico, désireux de maintenir la domination de la lignée des Pico (it) sur Mirandola et sur la cour de Quarantoli (récemment reconquise l'année précédente, en la soustrayant aux Gonzaga, grâce à l'investiture de l'empereur Charles IV arrivé en Italie)[1], est contraint de se rendre et de s'allier avec les Visconti, dont les troupes entrent amicalement dans le château de Mirandola[5],[6].

Issue des combats et conséquences modifier

Une fois le siège de Mirandola terminé, Francesco II Pico est nommé podestat à Bologne par Bernabò Visconti (à l'époque gouvernée par le Seigneur Giovanni Visconti d'Oleggio) et combat aux côtés des Visconti contre la ligue anti-milanaise, occupant ensuite les châteaux de Marano sul Panaro et de Campiglio (aujourd'hui Vignola). La paix est conclue en 1358 et Francesco II restitue aux Este les deux châteaux occupés, se rendant ensuite à Modène pour se réconcilier personnellement avec le marquis Aldobrandino III d'Este.

Cependant, dès 1362, la guerre entre Visconti et Este reprend : les Pico renouvellent leur fidélité aux Visconti, tandis que Niccolò II d'Este s'allie avec les Carrare de Padoue, les Gonzague de Mantoue et le cardinal Egidio Albornoz, légat pontifical de la Romagne, avec l'accord que, si la forteresse de Mirandola était prise, elle serait remise aux Mantouans. Battu, Bernabò Visconti ne laisse d'autre choix aux Pico que de demander de l'aide au podestat et capitaine de Parme et en attendant de faire entrer dans leur château les troupes de la ligue anti-Visconti. S'ensuit une brève trêve puis une nouvelle guerre de Bernabò Visconti (cette fois allié aux Pio di Carpi). Le 10 janvier 1364, Mirandola est de nouveau assiégée et incendiée par les soldats de la Ligue anti-milanaise. Une nouvelle paix est conclue le 3 mars 1364[7]. En octobre 1370, les Milanais, dirigés par le condottiere anglais Giovanni Acuto[8], battent durement à nouveau à Mirandola la ligue anti-Visconti dirigée par le comte Lucio di Landau, pour ensuite signer une nouvelle paix le mois suivant[9].

S'ensuivent des décennies de durs affrontements entre Visconti et Este, avec les membres de la famille Pico divisés en deux factions : d'un côté Niccolò Pico (avec ses fils Giovanni, Franceschino et Prendiparte) et de l'autre Francesco II Pico, dont la descendance maintient la suzeraineté de la Seigneurie de Mirandola.

Voir aussi modifier

Références modifier

(it) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en italien intitulé « Assedio della Mirandola (1355) » (voir la liste des auteurs).
  1. a b et c Matteo Villani et Filippo Villani, Come messer Bernabò ebbe la Mirandola, Milano, per Nicolò Bettoni e comp., (lire en ligne)
  2. (de) Roland Pauler, Die Auseinandersetzungen zwischen Kaiser Karl IV. und den Päpsten: Italien als Schachbrett der Diplomatie, Ars Una,
  3. Memorie storiche della città e dell'antico ducato della Mirandola, vol. 17,
  4. Giordano Bertuzzi, Modena: vicende & protagonisti, vol. 3, Edison,
  5. Girolamo Tiraboschi, Memorie storiche modenesi, col codice diplomatico illustrato con note, vol. 4, Soc. tipogr., (lire en ligne)
  6. Pompeo Litta, Famiglie celebri di Italia. Pico della Mirandola (lire en ligne [archive])
  7. Felice Ceretti, « Una pagina da aggiungersi alla genealogia Pico della Mirandola: Giovanni di Nicoló Pico », -, Pisa, Accademia Araldica Italiana,‎ (lire en ligne)
  8. « Gli Studi in Italia: periodico didattico scientifico e letterario, Volume 1 », -,‎ (lire en ligne)
  9. Giuseppe Gargantini, Cronologia di Milano dalla sua fondazione fino ai nostri giorni, Milano, Tip. Editrice Lombarda già D. Salvo e C., (lire en ligne)