Bataille de Colle
Description de cette image, également commentée ci-après
miniature du XIVe siècle; Rome Librairie Chigiana: après la bataille de Colle, un fantassin porte sur la pointe d'une lance la tête de Provenzano Salvani
Informations générales
Date 16-
Lieu près de Colle di Val d'Elsa, province de Sienne
Issue Victoire des Guelfes (Florentins et Angevins)
Belligérants
Parti guelfe :
Florence
 Royaume de Sicile
Parti gibelin :
Sienne
Commandants
Giambertoldo Provenzano Salvani
Forces en présence
1 100 hommes 9 400 hommes

Conflit entre Guelfes et Gibelins

Batailles

1150 – 1200

1201 – 1250

1251 – 1300

1301 – 1350

1351 – 1402

Coordonnées 43° 25′ 01″ nord, 11° 07′ 47″ est
Géolocalisation sur la carte : Italie
(Voir situation sur carte : Italie)
Bataille de Colle

La bataille de Colle se déroula du 16 au à proximité de Colle di Val d'Elsa entre les troupes gibelines de Sienne et les Guelfes de Charles d'Anjou et de Florence représentés par moins de 200 chevaliers commandés par Neri de' Bardi.

Le contexte modifier

Colle se trouve dans le camp guelfe malgré la bataille de Montaperti gagnée par les Gibelins siennois sur les Guelfes florentins le .

Le une énième bataille entre le roi Charles d'Anjou, accouru défendre le pape Clément IV, et Conradin à la tête des Gibelins, décrète la victoire des Guelfes dans les environs de Rome. Mais les Gibelins, malgré la défaite, poursuivent leurs opérations de persécution des Guelfes et prennent possession du château d'Ulignano.

C'est ainsi que les villes, Colle et San Gimignano en tête, qui entourent le château, décident de l'attaquer et de poursuivre les fugitifs vers Pise et Poggibonsi.

La bataille modifier

En juin 1269 le capitaine Provenzano Salvani et le potestà comte Guido Novello partent de Sienne avec 1 400 chevaliers et 8 000 fantassins siennois, pisans, allemands, espagnols et exilés florentins et prennent positions sur les hauteurs de Badia à proximité de l'abbaye de Spugna.

Les Colligiani, qui ne s'attendent pas à ce siège, s'enferment dans leurs fortifications et envoient des messagers pour demander l'aide de Florence.

Dans les jours qui suivent, les troupes françaises aux ordres du maréchal Giambertoldo, vicaire du roi Charles d'Anjou, arrivent à Colle. Pendant la nuit, le maréchal dispose ses troupes sur les murs de la forteresse de Colle. Au matin, les troupes supplémentaires envoyées par Florence sont signalées ; en réalité, au moment de la bataille, l'armée florentine est encore à Barberino et ordonne que l'on fasse jouer les trompettes et crier de façon à faire croire aux Gibelins que les troupes sont bien plus importantes et il semble que cela ait fonctionné car les Gibelins se retirent vers San Marziale sur une petite colline.

Le maréchal Giambertoldo donne l'ordre aux milices de Colle de contourner la colline et de rester cachées jusqu'au moment où il attaquera les Siennois. Le maréchal fait abattre le pont San Marziale pour empêcher une retraite des milices et pour ralentir la fuite des Siennois.

Les Gibelins sont à portée, Gianbertoldo débute la bataille, pendant que derrière les lignes siennoises, les colligiani débouchent en criant et brandissant leurs armes, donnant la sensation que d'autres troupes sont prêtes à attaquer.

Malgré les menaces ou les promesses du capitaine Salvani, les soldats gibelins combattent peu et mal, se retirant rapidement et s'enfuyant. Beaucoup sont poursuivis et tués par les Guelfes et Salvani, ne voulant pas rentrer battu à Sienne, se jette dans la mêlée et il est tué par son ennemi juré Regolino Tolomei.

 
Bataille entre florentins et siennois illustré par Mahiet dans Les Grandes chroniques de France

Gianbertoldo a réussi avec seulement 800 chevaliers et 300 fantassins colligiani, à battre par ruse une armée composée de 9 400 hommes tout ceci sous les yeux de la Siennoise Sapia Salvani, chantée par Dante dans la Divine Comédie (Purg. C. XIII e segg.), qui suivit la bataille en priant pour la défaite de ses concitoyens.

« Quegli è, rispose, Provenzan Salvani
ed è qui perché fu presuntuoso
a recar Siena tutta alle sue mani.
Ito è così, e va senza riposo,
poi ché morì: cotal' moneta rende
a soddisfar, chi è di là tropp’osò
 »

— Purgatorio XI

« Rotti fur quivi, e volti negli amari
passi di fuga, e veggendo la caccia,
letizia presi ad ogni altra dispari [...]
 »

— Purgatorio XIII

Notes modifier

Voir aussi modifier

Liens internes modifier

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Sources modifier