Rue Beaujon

rue de Paris, France

La rue Beaujon est une rue du 8e arrondissement de Paris.

8e arrt
Rue Beaujon
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La rue Beaujon.
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Situation
Arrondissement 8e
Quartier Faubourg-du-Roule
Début 17, rue Balzac
Fin 6-8, avenue de Wagram
Morphologie
Longueur 385 m
Largeur 15 m
Géolocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Rue Beaujon
Géolocalisation sur la carte : 8e arrondissement de Paris
(Voir situation sur carte : 8e arrondissement de Paris)
Rue Beaujon
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Situation et accès modifier

Elle commence à hauteur du 17, rue Balzac, au niveau de la place Georges-Guillaumin, et s'achève aux 6-8, avenue de Wagram.

Située non loin de l'arc de triomphe de l'Étoile, la rue suit grosso modo un axe est-ouest. Elle partait initialement de l'avenue de Friedland à l'est, avant que la section entre celle-ci et la rue Balzac ne soit intégrée à la place Georges-Guillemin. La rue Beaujon croise l'avenue Bertie-Albrecht, la rue Arsène-Houssaye et se termine avenue de Wagram, à l'ouest, au-delà de laquelle elle est prolongée par la rue Troyon.

La rue offre un accès à la station de métro Charles de Gaulle - Étoile.

Origine du nom modifier

Elle a été nommée d'après le financier Nicolas Beaujon (1718-1786), un des hommes les plus riches de France au XVIIIe siècle, qui possédait un domaine de 12 hectares dans le secteur, alors non urbanisé, où il avait fait construire la folie Beaujon (à l'actuel croisement entre l'avenue de Friedland et la rue Balzac). L'avenue de Friedland s'appelait d'ailleurs jusqu'en 1864 le « boulevard Beaujon ».

Historique modifier

 
Élisabeth Vigée Le Brun, Portrait de Nicolas Beaujon (1718-1786), localisation inconnue.

La rue Beaujon a été ouverte en 1842 entre la rue Balzac (alors « rue Fortunée ») et l'avenue Hoche (alors « avenue Sainte-Marie »). Elle fut prolongée en 1857 jusqu'à l'avenue de Wagram. Sa partie comprise entre l'avenue de Friedland et la rue Balzac a été incorporée en 1937 dans la place Georges-Guillaumin.

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire modifier

La rue est principalement bordée par des immeubles haussmaniens.

 
Plaque à la mémoire d'Elefthérios Venizélos sur l'immeuble du no 22.

Postérité littéraire modifier

  • Le chapitre XXV de la première partie des Exploits de Rocambole ou les drames de Paris de Ponson du Terrail s'intitule « L'hôtel de la rue Beaujon » :

« Le baronnet sir Williams prit possession du petit hôtel loué par Colar rue Beaujon, et cela le lendemain même du jour ou Bastien s'était présenté rue Saint-Lazare. L'hôtel n'était, à vrai dire, qu'un pavillon de deux étages, situé entre cour et jardin. Bâtie par un jeune fou, le duc de L…, deux années auparavant, et meublée par lui avec une élégante prodigalité, cette charmante retraite s'était trouvée abandonnée de son maître au bout de six mois à peine. Le jeune duc, à la suite de sa rupture avec mademoiselle X…, de l'Opéra, s'était brulé la cervelle. L'héritier du duc, bon gentilhomme de province, peu soucieux d'habiter Paris, avait loué l'hôtel tout meublé. Un prince russe venait de le quitter lorsque sir Williams en prit possession, au prix annuel de vingt-cinq mille francs de loyer. »

Notes et références modifier

  1. a et b Becq de Fouquières, op. cit., p. 281.
  2. « Serait-ce un rêve ? Garat, Henry », sur Bibliothèques spécialisées de la Ville de Paris (consulté le )
  3. Archives de Paris 11e, acte de naissance no 1471, année 1902 (page 11/31) (avec mentions marginales de mariages et de décès)
  4. Plaque commémorative sur la façade.
  5. Annuaire diplomatique et consulaire de la République française, Berger-Levrault, 1907, p. 478.

Bibliographie modifier

  • André Becq de Fouquières, Mon Paris et ses Parisiens, Paris, Pierre Horay, 1953, vol. 1.
  • Félix de Rochegude, Promenades dans toutes les rues de Paris. VIIIe arrondissement, Paris, Hachette, 1910.

Articles connexes modifier

Lien externe modifier