René Crocq
René Crocq
René Crocq

Naissance
Guingamp (Côtes-d'Armor)
Décès (à 68 ans)
Quimper (Finistère)
Origine Drapeau de la France France
Allégeance Drapeau français République française
Drapeau de la France Forces françaises libres
Arme Infanterie
Grade Lieutenant-colonel
Années de service 19391965
Conflits Seconde Guerre mondiale
Guerre d'Indochine
Guerre d'Indochine
Distinctions Officier de la Légion d'honneur
Compagnon de la Libération
Médaille militaire
Croix de guerre 1939-1945
Croix de guerre TOE
Croix de la Valeur militaire

René Crocq (Guingamp, - Quimper, ), est un militaire français, Compagnon de la Libération. Engagé volontaire participant à la bataille de France au début de la Seconde Guerre mondiale, il décide ensuite de se rallier à la France libre. Affecté à la 2e division blindée du général Leclerc, il participe avec elle à la Libération de la France et à l'invasion de l'Allemagne. Resté dans l'armée, il est ensuite engagé dans les guerres d'Indochine et d'Algérie avant de prendre sa retraite.

Biographie modifier

Jeunesse et engagement modifier

René Crocq naît le à Guingamp, alors dans les Côtes-du-Nord, d'un père préparateur en pharmacie[1]. Alors qu'il prépare l'entrée à l'école normale, il décide finalement de s'engager dans l'armée[2]. Incorporé le , il est affecté au 2e régiment d'infanterie colonial (2e RIC) à Brest[3].

Seconde Guerre mondiale modifier

Caporal au moment du déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, il est détaché au sein d'un corps franc et se distingue pendant la drôle de guerre[2]. Le , il capture trois soldats d'une patrouille ennemie[1]. Le suivant, dans la Sarre, il est grièvement blessé mais réussit à regagner les lignes françaises[1]. Décoré de la médaille militaire pour son action, il est hospitalisé à Autun puis retrouve le 2e RIC à Brest en pleine bataille de France[3]. Entendant l'appel du général de Gaulle, il embarque au Conquet le à destination de l'Angleterre où il s'engage le 1er juillet dans les forces françaises libres[2]. Encore sous le coup de sa blessure de mars, il passe quelque temps en convalescence à Wellingborough avant d'être affecté au bataillon de chasseurs de Camberley[2].

Après avoir été promu sergent en , il est muté au régiment de tirailleurs sénégalais du Tchad (RTST) faisant partie de la colonne Leclerc[2]. Il participe alors à la guerre du désert au Fezzan et en Tripolitaine avant de prendre part à la campagne de Tunisie à l'issue de laquelle le RTST devient régiment de marche du Tchad[2]. La colonne Leclerc étant devenue la 2e division blindée, René Crocq débarque avec elle sur Utah Beach en et participe à la bataille de Normandie puis à la libération de Paris[2]. Suivant la division dans son avancée vers l'Est, il est engagé dans les batailles des Vosges et d'Alsace[3]. Lors de cette dernière, au cours de l'attaque de Friesenheim le , il est à nouveau gravement blessé en attaquant un groupe d'Allemands réfugiés dans une cave[1]. Après plusieurs semaines d'hospitalisation et de convalescence, il retrouve son unité le et la suit dans la campagne d'Allemagne jusqu'à Berchtesgaden où il termine la guerre avec le grade de sergent-chef[2].

Après-guerre modifier

Poursuivant sa carrière militaire, René Crocq est promu sous-lieutenant le puis sert à Madagascar jusqu'en 1949[3]. De 1951 à 1953, il participe à la guerre d'Indochine pendant laquelle il est stationné dans les anciens territoires d'Annam et du Tonkin[2]. Promu capitaine en 1954, il est posté en Afrique-Équatoriale française de 1956 à 1959 puis prend part à la guerre d'Algérie jusqu'en 1962[3]. Il prend sa retraite en 1965, un an après avoir été promu chef de bataillon[1]. Retiré dans sa Bretagne natale, il reste cependant réserviste et devient lieutenant-colonel en 1971[2]. René Crocq meurt le à Quimper où il est inhumé[1].

Décorations modifier


     
     
     
     
Officier de la Légion d'honneur[Quand ?] Compagnon de la Libération Médaille militaire
Commandeur de l'Ordre national du Mérite Croix de guerre 1939-1945
Avec palme
Croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs
Avec palme
Croix de la Valeur militaire Croix du combattant volontaire
Avec agrafe "Guerre 1939-1945"
Croix du combattant volontaire de la Résistance
Médaille coloniale
Avec agrafes "Fezzan-Tripolitaine", "Tunisie 1942-1943", "Madagascar" et "Extrême-Orient"
Médaille commémorative des services volontaires dans la France libre Presidential Unit Citation
(États-Unis)

Hommages modifier

  • À Quimper, une rue a été baptisée en son honneur[4].

Références modifier

  1. a b c d e et f « Biographie - Ordre National de la Libération »
  2. a b c d e f g h i et j Jean-Christophe Notin, 1061 Compagnons : histoire des Compagnons de la Libération, Paris, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2)
  3. a b c d et e Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, (ISBN 978-2-35639-033-2 et 2-35639-033-2)
  4. « Rue René Crocq - Quimper », sur GoogleMaps

Bibliographie modifier

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier