2e régiment d'infanterie de marine

2e régiment d'infanterie de marine
Image illustrative de l’article 2e régiment d'infanterie de marine
Insigne régimentaire du 2e régiment d'infanterie de marine.

Création 1831
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de terre
Type Troupes de marine
Rôle Infanterie
Fait partie de 9e brigade d'infanterie de marine de la 1re division
Garnison Le Mans - Caserne Martin des Pallières
Ancienne dénomination 2e régiment d'infanterie coloniale
Couleurs Rouge et bleu
Devise "Fidelitate et honore, terra et mare"
("Fidélité et honneur sur terre et sur mer")
Inscriptions
sur l’emblème
Bomarsund 1854
Puebla 1863
Bazeilles 1870
Tuyen-Quan 1885
La Marne 1914
Champagne 1915
La Somme 1916
L'Aisne-Verdun 1917
Kub Kub 1941
El Alamein 1942
Takrouna 1943
Ponté Corvo 1944
Toulon 1944
Colmar 1945
Indochine 1947-1954
AFN 1952-1962
Équipement VBCI
Griffon
44 postes de tir Milan
12 canons de 20 mm
256 Apilas
24 Eryx
Mortiers de 81 mm.
Fourragères Aux couleurs du ruban de la Médaille militaire olive 1914-1918 olive 1939-1945
Aux couleurs du ruban de la Croix de l'Ordre de la Libération
Aux couleurs du ruban de la Croix de Guerre des Théâtres d’Opérations Extérieures
Décorations Légion d'honneur
Compagnon de la Libération
Croix de guerre 1914-1918
4 palmes
Croix de guerre 1939-1945
2 palmes
Croix de guerre des TOE
2 palmes
(guerre du Golfe)
Croix de la Valeur militaire
1 palme

Le 2e régiment d'infanterie de marine (2e RIMa) est une unité de l'Armée de terre française. Seul à porter 16 noms de faits d'armes sur son drapeau, il est l'un des « quatre vieux » régiments des troupes de marine, avec les 1er, 3e et 4e régiments d'infanterie de marine. Ces unités ont constitué, avec le 1er régiment d'artillerie de marine et le 2e régiment d'artillerie de marine, la fameuse division Bleue.

Création et différentes dénominations modifier

  • 1622 : création par le cardinal de Richelieu des Compagnies ordinaires de la Mer.
  • 1822 : ordonnance du Roi prescrivant la formation de deux Régiments d'Infanterie de la Marine.
  • L'ordonnance du roi Louis-Philippe Ier du crée deux régiments d'infanterie affectés au service ordinaire des garnisons des colonies françaises (filiation directe et ininterrompue du 2e RIMa à partir de cette date et jusqu'à nos jours).
  • 1870 - 2e Régiment de Marche d'Infanterie de Marine
  •  : dédoublement : formation du 6e Régiment d'Infanterie de Marine.
  • 1901-1942 : prend l'appellation de 2e Régiment d'Infanterie Coloniale, il est regroupé à Brest.
  • 1945-1947 - 2e Régiment d'Infanterie Coloniale, ex-2e brigade française libre
  • 1947 - 2e Bataillon d'Infanterie Coloniale
  • 1947-1954 - Bataillon de marche du 2e RIC en Indochine, puis en Algérie.
  • 1951-1955 - 2e Bataillon d'Infanterie Coloniale
  • 1955-1958 - 2e Régiment d'Infanterie Coloniale
  • 1958 - le 2e RIC redevient le 2e RIMa.
  • Depuis le 21 janvier 1963 : la garnison est au Mans (caserne Chanzy) ; sa compagnie d'instruction est au camp d'Auvours - le Mans.
  • Depuis 2000 : « Caserne Martin des Pallières ».

Historique des garnisons, combats et batailles du 2e RIMa modifier

Entre 1822 et 2012, on compte environ 5 000 membres de ce régiment morts en service[1].

Ancien Régime modifier

Le 2e régiment d’infanterie de Marine possède une longue et riche histoire qui remonte aux compagnies de la mer créées par Richelieu en 1622. En 1622, le cardinal de Richelieu crée, sous la dénomination de Compagnies ordinaires de la mer, cent compagnies qui sont destinées à former les garnisons des bâtiments (vaisseaux de la marine). Quatre ans plus tard elles prendront le nom de « Régiment de la Marine »[2].

Filiation

De 1722 à 1821, l’existence des « Troupes de la Marine » sera constamment remise en cause et elles changeront fréquemment de nom :

  • 1769 : Corps royal d'Artillerie et d'Infanterie de la Marine (organisé en 3 brigades).
  • 1772 : Corps-royal de Marine (organisé en 8 régiments).
  • 1774 : Corps royal d’Infanterie de la Marine (organisé 3 divisions et 100 compagnies de fusiliers).
  • 1782 : Corps royal de la Marine (organisé en 100 compagnies de grenadiers et de fusiliers).
  • 1786 : Corps-royal des Canonniers-matelots (organisé en 9 divisions qui intègrent les 3 compagnies de bombardiers recréées en 1774).
  • 1792 : Le Corps des Canonniers-matelots est supprimé pour créer 4 régiments d'infanterie et 2 d'artillerie lesquels sont tous supprimés et transformés en bataillons de volontaires nationaux en 1794.
  • 1795 : Corps d’Artillerie de la Marine (organisé en 7 demi-brigades).

Guerres de la Révolution et de l'Empire modifier

1815 à 1848 modifier

Second Empire modifier

Avec le 3e régiment de marche d'infanterie de marine du colonel Lecamus, le 2e sous les ordres du colonel Alleyron forme la 2e Brigade aux ordres du général Charles Martin des Pallières. Cette 2e Brigade avec la 1re Brigade du général Reboul, trois batteries de 4, deux batteries de 4 et une de mitrailleuses du régiment d'artillerie de marine, une compagnie du génie constituent la 3e Division d'Infanterie commandée par le général de division de Vassoigne. Cette division d'infanterie évolue au sein du 12e Corps d'Armée ayant pour commandant en chef le général de division Lebrun.

  • 23 au - Marche vers l'est.
  • - bataille de Bazeilles.
    • Pour la première fois, le 2e de Marine combat sur le sol de la patrie. Les et le , engagé au sein de la « Division Bleue » le 2e RIMa se sacrifie à Bazeilles dans un combat héroïque contre les Prussiens, jusqu'à la « dernière cartouche ».

1870 à 1914 modifier

Première Guerre mondiale modifier

Reconstitué plus de dix fois, ayant pendant 52 mois de luttes quotidiennes près de 20 000 hommes tués, blessés ou disparus, le 2e RIC a participé à toutes les grandes batailles du conflit. Le régiment reçoit 4 citations à l'ordre de l'Armée ainsi que la fourragère aux couleurs de la Médaille Militaire. Son emblème, qui fut enfoui à Villers-sur-Semois pendant la bataille de Rossignol le [3], est retrouvé en 1918.

1914 modifier

 
Insigne d'épaule modèle sous-officier : l'ancre de l'infanterie de marine.

1915 modifier

1916 modifier

1917 modifier

1918 modifier

Entre-deux-guerres modifier

En 1930 : le 2e RIC est en garnison à Brest.

En 1939 : Tripoli en Grande Syrie (aujourd'hui, au Liban).

Seconde Guerre mondiale modifier

Campagne de France modifier

Vichy modifier

Le 2e régiment d'infanterie coloniale est recréé en 1940. Il fait partie de la 16e division militaire (Montpellier) de l'Armée d'armistice. Il disparait en novembre 1942.

1945 modifier

Le 2e régiment d'infanterie coloniale est recréé le à partir de la 2e brigade de la 1re division française libre. Son premier bataillon est formé à partir du bataillon de marche n° 4, son second à partir du bataillon de marche n° 5 et son troisième à partir du 22e bataillon de marche nord-africain[4].

La brigade est officiellement créée en Syrie en avril 1942. Elle compte notamment le bataillon de marche n° 3, qui s'était distingué avec la brigade française libre d'Orient à Kub-Kub (Érythrée) le . La 2e brigade française libre, indépendante jusqu'en mai 1943, participe à la guerre du Désert, notamment à la bataille d'El Alamein. Elle est ensuite engagée dans la campagne de Tunisie, notamment à Takrouna le , puis dans la campagne d'Italie, prenant la ville de Pontecorvo en 1944. La brigade est ensuite engagée dans la Libération de la France, combattant de Toulon à Colmar. Elle termine la guerre dans les Alpes[4].

Le , le 2e régiment d'infanterie coloniale reçoit son drapeau, portant les faits d'armes de la 2e BFL. Le général de Gaulle fait compagnon de la Libération le 2e RIC[4], dont la fourragère reçoit également l'olive aux couleurs de la croix de guerre 1939-1945 le [réf. souhaitée].

De 1945 à nos jours modifier

 
Insigne du 2e RIC.

Au cours de la guerre du Golfe, le régiment a été cité à l'ordre de la brigade le , cette citation comporte la croix de guerre des TOE avec étoile de bronze. Ces opérations ont été toujours menées avec succès et vigueur sans avoir évité des blessures et la mort à quelques marsouins.

  • Croatie : Il forme l'ossature du premier bataillon française de la Force de protection des Nations unies et il se déploie en République serbe de Krajina à partir d'avril 1992[5].
  • Il est actuellement le dernier régiment français à armer et commander le bataillon franco-espagnol de la brigade Salamandre de Mostar. Sa mission est de récolter les armes encore détenues par les populations et faciliter la réorganisation des forces françaises dans la zone.
  • 2003 et 2004 : Côte d'Ivoire : le régiment est déployé dans le sud-ouest de la République de Côte d'Ivoire où il assure le retour des réfugiés et repousse les bandes armées qui terrorisent la région. Au bout de deux mois la stabilité est de retour ! Le régiment est alors envoyé dans le centre du pays. Sa mission : assurer la neutralité de la zone de confiance, qui sépare les rebelles des forces loyalistes. Le régiment perd trois de ses marsouins lors du bombardement de Bouaké le (caporal/chef Falevalu, caporal Tilloy et le caporal Marzais)[6].
  • Décembre 2004 : Gabon, le régiment, dans le cadre des missions Guépard, détache la 2eme Cie au 6 B.I.Ma , à la suite de troubles dus aux élections présidentielles.
  • Janvier-Mai 2005 : Côte d'Ivoire, le régiment détache une section de la 3eme Cie avec le 1er R.I.Ma à Korhogo.
  • Tchad en 2005, le régiment compose avec un escadron du 1er RIMa le groupement Terre des éléments Français basés au Tchad.
  • En 2006, le 2e RIMa est engagé au Liban dans l'évacuation des ressortissants français et des populations en danger.
  • 500 marsouins du 2e RIMa renforcé d’éléments d’autres régiments (infanterie, génie artillerie, cavalerie blindée et moyens aériens) forment officiellement le groupement tactique interarmes (GTIA ou battle group) Richelieu depuis le . Ce groupement rejoint Surobi en Afghanistan quelques jours plus tard pour une mission de 6 mois. (Le 2e RIMa, renforcé par des artilleurs du 11eRAMa ainsi que 110 sapeurs du 6e R.G., des cavaliers du RICM, des petits compléments venus du 92e R.I. équipés de VBCI, un détachement du 132e bataillon cynophile puis du 3e RIMa) Mi-, les marsouins seront relevés par le Battle group du 152e R.I.. Le , devant la cathédrale du Mans le bataillon Richelieu sera dissous.
  • Le régiment perd deux de ses marsouins. En Kapisa le touchés par l'explosion d'une mine sur un VAB le caporal Alexandre Rivière est décédé sur place, trois autres ont des blessures sérieuses[7].
  • Le le Marsouin de 1re classe Cyril Louaisil est décédé, quatre autres ont des blessures à la suite d'une explosion accidentelle dans l'est de l'Afghanistan[8].
  • 2013 : Mali, Opération Serval. Une unité du 2e RIMa intègre le 1er groupement tactique inter armée, il intervient avec des unités du 21e RIMa, du 1erRHP, du 3e RAMa, du 6e RG, du 3e RPIMa, du 1er REC et du CPA 20. Ils s'emparent de Tombouctou après un raid blindé par le Sud aux côtés de l'armée malienne le .

À savoir que le chef de corps et l'état major du 21e RIMa sont déployés depuis le Tchad avec une compagnie d'infanterie (la CEA) et forment le 1erGroupement Tactique Inter Armée. Environ 150 marsouins du 2e RIMa sont engagés dans les combats dans le nord du Mali[9].

Chefs de corps modifier

2e RIMa modifier

  • 1830-1836 : lieutenant-colonel puis colonel Pierre Massot
  • 1836-1837 : colonel André-Barthélemy L'Eleu de la Ville-aux-Bois
  • 1837-1842 : colonel Chrétien Krausse
  • 1842-1846 : colonel Jean-Baptiste-François Pascal
  • 1846-1850 : colonel Joseph-Marie-Agnès-Jacques Law de Clapernou
  • 1850-1853 : colonel Auguste-Lazare Laborel
  • 1853 : colonel Jacques-Amédée-Philippe Fiéron
  • 1853-1860 : colonel Prosper Bert
  • 1860-1863 : colonel Agathon Hennique
  • 1863-1868 : colonel Charles Martin des Pallières
  • 1868-1869 : colonel François Valière
  • 1869-1870 : colonel Jean-Louis Loubère
  • 1870-1872 : colonel Louis-Eugène Alleyron
  • 1872-1874 : colonel Jacques-Eugène-Barnabé Ruillier
  • 1874 : colonel Jean-Pierre-Hubert Coquet
  • 1874-1879 : colonel Jacques-Eugène-Barnabé Ruillier
  • 1879-... : colonel Laurent
  • 1885-1887 : colonel Emmanuel-François Dujardin
  • 1887-1888 : colonel Henri-Nicolas Frey
  • ...

2e RIC / 2e RIMa modifier

  • 1910-1912 : colonel Lorho
  • 1912-1913 : colonel Bertin
  • 1913-1914 : colonel Poirrier
  • 1914-1914 : colonel Gallois
  • 1914-1914 : lieutenant-colonel Dudouis
  • 1914-1915 : lieutenant-colonel Rueff
  • 1915-1915 : lieutenant-colonel Morel
  • 1915-1916 : lieutenant-colonel Monhoven
  • 1916-1917 : colonel Mayer
  • 1917-1919 : colonel Philippe
  • 1919-1920 : colonel Mechet
  • 1923-1926 : colonel Paulet
  • 1926-1929 : colonel Lemoigne
  • 1929-1931 : colonel Lovizit
  • 1931-1933 : colonel Wendt
  • 1933-1935 : colonel Scheidhauer [10]
  • 1935-1936 : colonel Sarrade
  • 1936-1938 : colonel Gosse
  • 1938-1939 : colonel Fonferrier
  • 1939-1940 : lieutenant-colonel de Negraval
  • 1940-1942 : lieutenant-colonel Thoma
  • 1941-1941 : lieutenant-colonel Genin
  • 1941-1941 : général Cazaud
  • 1942-1943 : colonel Alessandri
  • 1943-1943 : colonel Brosset
  • 1943-1944 : lieutenant-colonel Garbay
  • 1944-1944 : lieutenant-colonel Gardet
  • 1944-1944 : lieutenant-colonel Bavière
  • 1945-1947 : colonel Gardet
  • 1955-1956 : colonel Moreau
  • 1956-1957 : colonel Copi
  • 1957-1958 : lieutenant-colonel Robbaz
  • 1958-1960 : colonel Cadoux
  • 1960-1962 : lieutenant-colonel Charrier
  • 1962-1963 : colonel Pechberty
  • 1963-1965 : colonel Lagarde, futur chef d'état-major de l'Armée de Terre
  • 1965-1967 : colonel Liegeon
  • 1967-1969 : colonel Duvauchelle
  • 1969-1971 : colonel Delayen
  • 1971-1972 : colonel Georges Fricaud-Chagnaud
  • 1972-1974 : colonel de Heaulme de Boutsocq
  • 1974-1976 : colonel Bataille
  • 1976-1978 : colonel Leromain
  • 1978-1980 : colonel Pacaud
  • 1980-1982 : colonel Suzini
  • 1982-1984 : colonel Fevai
  • 1984-1986 : colonel Lepichon
  • 1986-1988 : colonel Petit
  • 1988-1990 : colonel Loreyte
  • 1990-1992 : colonel Meille
  • 1992-1994 : colonel Rousseau
  • 1994-1996 : colonel Thonier
  • 1996-1998 : colonel Roisin
  • 1998-2000 : colonel Renaud
  • 2000-2002 : colonel Richard
  • 2002-2004 : colonel Didier L'Hôte, officier de la Légion d'Honneur
  • 2004-2006 : colonel Francis Bordachar officier de la Légion d'Honneur et officier de l'ordre national du mérite
  • 2006-2008 : colonel Christophe Launois
  • 2008-2010 : colonel Régis Colcombet
  • 2010-2012 : colonel Bruno Heluin
  • 2012-2014 : colonel Christophe Paczka
  • 2014-2016 : colonel Pascal Georgin
  • 2016-2018 : colonel Pascal Ianni
  • 2018-2020 : colonel Jean-François Calvez
  • 2020-2022 : colonel Jean-Pierre Chanard
  • 2022-2024 : colonel Thomas Rousseau

Devise modifier

"Fidelitate et honore, terra et mare".

"Fidélité et honneur sur terre et sur mer".

Insigne modifier

Ecu à un navire et un petit écu bleu et blanc fleurdelisé, le tout sur une ancre avec l'inscription en haut "1638" puis en bas la devise "Fidelitate et honore, terra et mare", broché d’un écusson en pointe. Drago co10022150.

 

« D’argent à une frégate tirant sa bordée, adextrée en chef d’un écusson parti d’azur et de blanc à 6 fleurs de lys du champ, celles à senestre mal ordonnées. L’écu posé sur l’ancre de Marine d’or timbrée à la date « 1638 » sur la trabe et un écusson militaire de sable au chiffre « 2 » surmonté de trois soutaches brochant sur le diamant »

L'insigne du 2e régiment d'infanterie coloniale, créé peu après la fin de la Seconde Guerre mondiale, reprend l'animal symbole de la 2e brigade française libre, le Bélut. Blanc, il est positionné sur une ancre de marine d'or chargée d'une croix de Lorraine rouge. Toutefois, le Bélut du 2e RIC n'est pas identique à celui d'origine car il manque la boussole présente sur le dos de l'animal à la 2e BFL[11].

Batailles inscrites sur le drapeau modifier

Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[12] :

 
Fourragère aux couleurs de la Médaille militaire avec olives 1914-1918 et 1939-1945 et celle aux couleurs de l'Ordre de la Libération

Décorations modifier

Les personnels du régiment sont autorisés à porter :

  • La fourragère aux couleurs du ruban de la croix de l'Ordre de la Libération depuis le .
  • La fourragère aux couleurs du ruban de la Croix de Guerre des Théâtres d’Opérations Extérieures depuis le .

Le régiment conserve les traditions d'une des brigades de la 1re Division française libre (DFL).

Son drapeau est décoré de la croix de la Légion d'honneur[14], de la croix de la libération, de la Croix de guerre 1914-1918 avec 4 palmes, de la Croix de guerre 1939-1945 avec 2 palmes et de la Croix de guerre des TOE avec 1 palme et une étoile de bronze et le Régiment a été fait Compagnon de la Libération. Voir la liste des compagnons de la Libération.

Le drapeau du régiment a reçu sur sa soie le le nom "AFN 1952-1962" .

Le drapeau a également été décoré de la Croix de la Valeur militaire avec une palme le , au titre de l'opération Pamir en Afghanistan en 2011[15].

Le vendredi , le drapeau a également été décoré de la Croix de Guerre des Théâtres d’Opérations Extérieures avec deux palmes et barrette gravée « BM/2e RIC » ainsi que de la fourragère aux couleurs du ruban de la Croix de Guerre des Théâtres d’Opérations Extérieures.

Traditions modifier

La salle d'honneur du 2e RIMa renferme des objets retraçant l'histoire du régiment depuis sa création à aujourd'hui. Un projet d'agrandissement a été lancé en 2023.

La fête des troupes de marine
  • Elle est célébrée à l'occasion de l'anniversaire des combats de Bazeilles. Ce village qui a été 4 fois repris et abandonné sur ordres, les et le .
Et au Nom de Dieu, vive la coloniale
  • Les Marsouins et les Bigors ont pour saint patron Dieu lui-même. Ce cri de guerre termine les cérémonies intimes qui font partie de la vie des régiments. Son origine est une action de grâce du Révérend Père Charles de Foucauld, missionnaire, voyant arriver à son secours les unités coloniales un jour où il était en difficulté avec une tribu locale.

Personnalités ayant servi au 2e RIMA modifier

Une des composantes historiques du régiment, le 2e Régiment d'Infanterie Coloniale, a été décoré de la Croix de la Libération. Le 2e RIC a compté dans ses rangs 29 officiers, sous-officiers et hommes de troupe[16] faits Compagnons de la Libération à titre individuel parmi lesquels 8 sont morts pour la France

Compagnons Morts pour la France au sein du 2e RIC
Autres Compagnons
Autres personnalités liées au 2e RIMa
 
Infanterie de marine

Le régiment aujourd'hui modifier

Subordinations modifier

Le régiment est subordonné à la 9e brigade d'infanterie de marine de la 1re division.

Composition modifier

Le 2 est composé de :

  • 1re compagnie de combat (les chameaux) devise : "sobres, rustiques et disciplinés".
  • 2e compagnie de combat (les boucs) devise : "nihil obstat" ("rien ne l'arrête".)
  • 3e compagnie de combat (les scorpions) devise : "in cauda venenum" ("dans la queue le venin").
  • 4e compagnie de combat (les cèdres) devise : "en vert et contre tous".
  • 6e compagnie de réserve (les taureaux) devise : "famulus et fortis" ("Servir et Fort").
  • 12e compagnie de réserve (les léopards) devise : "per angusta ad augusta" ("à travers la difficulté vers la grandeur").
  • Compagnie d'éclairage et d'appui (les dragons) devise : "primi ad ignem" ("premiers au feu").
  • Compagnie de commandement et de logistique (Atlas) devise : "une pour tous".

La 5e compagnie de combat (les éléphants) créé le 8 avril 2016 dans le cadre du format de l'Armée de Terre "au contact" a été dissoute le 4 juillet 2022. Sa devise : "Patience"

Réserve modifier

  • Le 2e RIMa dispose d'une composante de réserve importante avec deux unités d'intervention et un complément individuel de réserve. Leurs effectifs s'élèvaient à 230 personnels au .

2012 : dissolution de la 6e compagnie de réserve, le personnel de cette compagnie rejoint la 5e compagnie de réserve.

2016 : à la suite de l'activation dans l'active de la 5e Compagnie, la 6e compagnie de réserve est recréée (09/04/16).

2017 : le , une deuxième compagnie de réserve est recréée, la 12e Compagnie. Les Léopards de la 12ème Compagnie ont la spécificité d'être stationnés à Alençon, dans l'Orne.

Matériels modifier

Véhicules modifier

Armement modifier

Stationnement modifier

2e RIMa Caserne Martin des Pallières
C90061 Champagne 72470 Téléphone : 02 43 54 62 99

Lieux de mémoire modifier

« Aux combattants de la 4e D.I.C. Marsouins, Bigors et Tirailleurs Sénégalais morts pour la France et au 2e R.I.C. Défenseur de Remiencourt 7 juin 1940 »

Sources et bibliographie modifier

  • Yohann Douady, Bruno Héluin, D'une guerre à l'autre : de la Côte d'Ivoire à l'Afghanistan avec le 2e RIMa, Nimrod, , (ISBN 978-2915243505)
  • Erwan Bergot, La coloniale du Rif au Tchad 1925-1980, imprimé en France : , n° d'éditeur 7576, n° d'imprimeur 31129, sur les presses de l'imprimerie Hérissey.
  • Unités décorées dans leur garnison. Outre les douze unités décorées, vingt-quatre unités recevront la Croix de la valeur militaire ultérieurement. Le 2e R.I.Ma page 22.

Notes et références modifier

  1. Philippe Chapleau, « Les 5 000 morts du 2e RIMa rassemblés dans un livre », sur Lignes de défense, (consulté le )
  2. Les origines et la filiation du 2e RIMA [1].
  3. voir Campagne 1914-1918. Historique du 2e régiment d'infanterie coloniale, Paris, Librairie Chapelot (lire en ligne), p. 5
    disponible sur Gallica
  4. a b et c « Armée de terre - le 2e régiment d'infanterie coloniale », sur Musée de l'ordre de la Libération (consulté le )
  5. André Thieblemont, Expériences opérationnelles dans l’armée de terre Unités de combat en Bosnie (1992-95) : Tome I -Contextes politiques, militaires et tactique, Centre d'études en sciences sociales de la défense, , 191 p., PDF (lire en ligne), p. 33.
  6. BOUAKE OPÉRATION LICORNE
  7. FNCV Infos et Actualités des Combattants Volontaires, Afghanistan : Un soldat du 2e RIMa tué et neuf blessés en vallée de Kapisa, 21 avril 2011.
  8. Philippe Chapleau, Le 2e Rima endeuillé: un mort et quatre blessés après une explosion (actualisé), 19 mai 2011.
  9. Le marathon guerrier du 2e RIMa au Mali
  10. son fils Bernard fut exécuté en 1944 par la Gestapo
  11. Bernard Le Marec, Les Français libres et leurs emblèmes, Lavauzelle, (ISBN 978-2-7025-0367-6, lire en ligne), p. 39
  12. Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'Armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007
  13. Arrêté relatif à l'attribution de l'inscription AFN 1952-1962 sur les drapeaux et étendards des formations des armées et services, du 19 novembre 2004 (A) NORDEF0452926A Michèle Alliot-Marie
  14. Collectivité décorées de la Légion d’honneur, 2e régiment d'infanterie coloniale - Ordre de la Légion d’honneur, France-Phaleristique.com
  15. citation du régiment
  16. Liste détaillée sur le site de l'Ordre de la Libération,[2]
  17. a b et c Également listé au titre du BIMP
  18. Philippe Chapleau, « 29 VBCI pour le 2e RIMa: premières livraisons le 6 juin », sur Ouest-France, (consulté le )

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