Patrick Descourtieux

prêtre catholique, prélat

Patrick Descourtieux, né en 1957, est un prélat catholique, canoniste et patrologue français. Depuis , il est le chef du département « Tradition » de la Congrégation pour la doctrine de la foi, qui a hérité des compétences de l'ancienne commission pontificale Ecclesia Dei.

Biographie modifier

Ministères modifier

Après des études de théologie à l'École normale supérieure (promotion 1976)[1], puis à l'Institut d'Études théologiques de Bruxelles, Patrick Descourtieux est ordonné prêtre à Paris, en 1986. Il est alors nommé vicaire de la paroisse Saint-Séverin, puis rejoint Rome en 1989, pour y intégrer la section francophone de la Secrétairerie d'État, où il restera jusqu'en 1999. Dans le même temps, il est organiste à Saint-Louis-des-Français de 1989 à 1994. En 1999, il est nommé recteur de l'église de la Trinité-des-Monts et rejoint le corps enseignant de l'Institut pontifical patristique, également connu sous le nom d'Augustinianum. En 2006, il retrouve Paris, où il est nommé prêtre résident à la paroisse Sainte-Clotilde, puis chapelain à la cathédrale Notre-Dame et professeur à la faculté Notre Dame en 2008[2].

Commission Ecclesia Dei modifier

L'abbé Descourtieux fait par ailleurs partie des quelques prêtres chargés, par l'évêché, de célébrer la messe dans le rite tridentin. Il travaille également avec la commission pontificale « Ecclesia Dei », chargée du dialogue entre la papauté et la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X (FSSPX), notamment comme vice-président, et est official au sein de la Congrégation pour la doctrine de la foi.

En 2013, il visite les Dominicaines du Saint-Esprit, constate des dysfonctionnements de leur gouvernance, et en rend compte à la Commission, qui charge Benoît-Dominique de La Soujeole de s'occuper du problème[3].

Le , la commission « Ecclesia Dei » est supprimée par le pape François, qui en fait une section — la troisième — de la congrégation sus-citée. Le suivant, Patrick Descourtieux qui est choisi par le souverain pontife pour devenir le premier chef de ce nouveau service[2].

Pour L'Homme nouveau, « comme second personnage de la Commission disparue, Mgr Descourtieux a toujours eu le souci d'aider l’ensemble des groupes traditionnels, mais il a spécialement tissé avec les divers représentants de la FSSPX des liens d’autant plus aisés et confiants qu'il était connu, dans le traitement du dossier, pour son « ouverture » (la perspective d’une reconnaissance canonique sans exigences onéreuses). Sa nomination a toutes les apparences d’un signal favorable »[4].

Ouvrages modifier

Études modifier

  • Collectif, Le catholicisme des Pères, Paris, Parole et Silence, coll. « École cathédrale », 2007.
  • Collectif, Lectures de l'Épître aux Romains : colloque de la faculté Notre-Dame, 27 et , Paris, P. Lethielleux, 2009.
  • Jean-Yves Lacoste (dir.), Histoire de la théologie, Paris, Le Seuil, 2009.
  • Henri de Lubac (dir.), Augustinisme et théologie moderne, Paris, Le Cerf, 2009.

Traductions modifier

  • Hilaire de Poitiers, Commentaires sur les Psaumes, Paris, Le Cerf, 3 vol., coll. « Sources Chrétiennes », 2008-2019.
  • Clément d'Alexandrie, Quel riche sera sauvé ?, Paris, Le Cerf, coll. « Sources Chrétiennes », 2011.

Références modifier

  1. « L'annuaire », sur ens.fr (consulté le ).
  2. a et b Anita Bourdin, « Doctrine de la foi : un Français, Mgr Patrick Descourtieux, nommé chef de service », Zenit,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. Bridget Ryder, « Pope Francis Steps up for Traditionalist Nuns Caught in Failed Visitation », The European Conservative,‎ (lire en ligne)
  4. Jacques Bégué, « Mgr Descourtieux en charge du continent « Tradition » à la Congrégation de Foi : un signe vers la FSSPX ? », L'Homme nouveau,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Liens externes modifier