Numa Hambursin

auteur, critique d'art et commissaire d'exposition français
Numa Hambursin
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Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (44 ans)
Nationalité
Activité

Numa Hambursin, né le (44 ans) à Montpellier, est un auteur[1], critique d'art, commissaire d'exposition et directeur d'institution français. Il est spécialisé dans l'art contemporain.

Directeur artistique du Carré Sainte-Anne de Montpellier de 2010 à 2017, un lieu consacré aux expositions d'art contemporain, puis à la tête de l'art contemporain et moderne de la Ville de Cannes, Numa Hambursin a été le commissaire de nombreuses expositions.

En 2021, il devient directeur général du Mo.Co, Montpellier Contemporain.

Biographie modifier

Fils de la galeriste Hélène Trintignan de Montpellier, il fait ses études au lycée Joffre de la ville et une classe préparatoire littéraire à Paris, Numa Hambursin étudie le droit et se spécialise en droit du patrimoine culturel[2]. Il commence à écrire dès l'âge de 18 ans des textes critiques et des introductions de catalogues d'exposition. À l'âge de 23 ans, il ouvre une galerie d'art contemporain à Avignon puis à Montpellier. Sa galerie expose de nombreux artistes tels que Claude Viallat, Daniel Dezeuze, Louis Cane, Bernard Pagès, Erró, Tony Soulié, Henri Goetz, Robert Combas, François Boisrondetc.

En 2010, il est nommé par la mairie de Montpellier pour repenser la programmation du Carré Sainte-Anne, une ancienne église désacralisée, devenue un espace d'exposition pour l'art contemporain. Il expose notamment les artistes : Carole Benzaken, Robert Combas, Marc Desgranchamps, Hervé Di Rosa, JonOne, Gérard Garouste, Jonathan Meese, Manuel Ocampo, Jean-Michel Othoniel, Chiharu Shiota et Barthélémy Toguo. En 2012, il est nommé directeur artistique de l'espace Dominique Bagouet à Montpellier, consacré à l'art régional du XIXe siècle à nos jours[3]. En 2014, il est nommé codirecteur du projet pour le futur musée de Montpellier[4]. En 2016, il publie Journal d'un curateur de campagne, un recueil de ses textes critiques[5], qui évoque les enjeux et les difficultés de l'art contemporain en région[6]. Sa démission en 2017, sur fond de censure politique[7], fait l'effet d'un coup de tonnerre[8]. Il se consacre alors à la création d'une nouvelle fondation d'art contemporain privée à Montpellier[9].

En 2018, il est nommé directeur du nouveau pôle Art moderne et contemporain de la Ville de Cannes[10]. Il développe une nouvelle programmation artistique et finalise le projet ambitieux de transformation de la Malmaison en centre d'art sur la croisette prévu pour 2024[11].

L'année 2021 marque son retour à Montpellier avec son élection à la tête du Mo.Co institution tripartite fondée en 2017 rassemblant deux centres d’art et l’école Supérieure des Beaux Arts (Mo.Co Esba)[12].

Prix modifier

Fondation GGL-Hélénis modifier

À partir de 2013, Numa Hambursin pilote le programme d’art contemporain de la Société Hélénis, dont la première réalisation Le Mas de la Feuillade rassemble des commandes auprès des artistes Vincent Bioulès, Alain Clément et Bernard Pagès.

À partir de 2017[14], il est le directeur de la Fondation GGL-Hélénis établie dans l’Hôtel Richier de Belleval, l’ancienne mairie de la Ville de Montpellier, Place de la Canourgue. Après quatre ans de travaux, cet édifice du XVIIe siècle est ouvert au public en 2021[15],[16]. Il abrite un espace d’exposition, un hôtel de luxe et un restaurant géré par les Frères Pourcel[17].

Quatre commandes permanentes sont installées : des plafonds de Jim Dine, Jan Fabre, Abdelkader Benchamma et Marlène Mocquet et des fresques de Olympe Racana-Weiler[18].

Expositions modifier

(Sauf mention contraire, les expositions sont effectuées dans la ville de Montpellier).

  • 2012 :
    • Tout au bout, Bernard Pagès, en , au Carré Sainte-Anne ;
    • L'œil et le cœur, curiosités et chefs-d'œuvre dans les collections montpelliéraines, en , au Carré Sainte-Anne ;
    • Yhayen, Hervé Di Rosa, avec François Bébing, en , au Carré Sainte-Anne ;
    • 12/12/12, Derniers jours avant la fin, en , à la galerie « Collectif E3 » d'Arles (Bouches-du-Rhône) ;
    • Camille Descossy, en , à l’espace Dominique Bagouet.
  • 2013 :
    • Signs of the times, avec Richard Leydier, en , au Carré Sainte-Anne ;
    • Auguri Romani, André Castagné, en , à l’Espace Dominique Bagouet ;
    • Manuel Ocampo, en , au Carré Sainte-Anne ;
    • Albert Dubout peintre, en , à l’espace Dominique Bagouet ;
    • After the dream, Chiharu Shiota, avec les Amis du musée Fabre, , au Carré Sainte-Anne ;
    • Sexe cannibale, André Cervera, , à l’espace Dominique Bagouet.
  • 2014 :
    • L'œil et le cœur 2, Traits d'esprits dans les collections montpelliéraines, en , au Carré Sainte-Anne ;
    • Au nom du père, André Blondel, en , à l’espace Dominique Bagouet ;
    • Turbulences, paysages extensibles, Anne Jallais, en , à l’espace Dominique Bagouet ;
    • Le Chemin de croix, Ladislas Kijno et Robert Combas, en , à l’espace Dominique Bagouet ;
    • La mélancolie à ressorts, Robert Combas, en , au Carré Sainte-Anne ;
    • Le soleil comme une plaque d'argent mat, Abdelkader Benchamma, en , au Carré Sainte-Anne ;
    • Du savoir à la lumière. Les collections des universités montpelliéraines, en , à l’espace Dominique Bagouet.
  • 2016 :
    • Yod, Carole Benzaken, en , au Carré Sainte-Anne ;
    • Déluge, Barthélémy Toguo, avec les Amis du musée Fabre, en , au Carré Sainte-Anne ;
    • Jean et François Pous, l'expérience de la matière, en , à l’espace Dominique Bagouet.
  • 2017 :
    • Prodiges de la nature, les créations du docteur Auzoux (1797-1880), avec Françoise Olivier, en , à l’espace Dominique Bagouet[19] ;
    • Dr Merlin de Large (Marquis Zed de Baby-Excalibur), Jonathan Meese, en , au Carré Sainte-Anne[20] ;
    • Le XIXe siècle, un âge d'or de la peinture montpelliéraine, en , à l’espace Dominique Bagouet[21] ;
    • Géométries amoureuses, Jean-Michel Othoniel, avec les Amis du musée Fabre, en , au Carré Sainte-Anne ;
    • Mécanisme d'aurores pour horloge crépusculaire, Al Sticking, en , au Carré Sainte-Anne.

Publications modifier

  • La Passion, Stéphane Pencréac'h, éditions Ville de Montpellier,
  • « À propos de Stéphane Bordarier », in La Rencontre, revue des Amis du musée Fabre, no 91, 1er trimestre 2010
  • Max Leenhardt, une collection d’œuvres, catalogue de l'exposition au château d'Assas, Le Vigan,
  • Gérard Garouste et la Source, éditions Lienart, Montreuil-sous-Bois, .
  • Le Dernier Rivage, Marc Desgrandchamps, éditions Lienart, Montreuil-sous-Bois, [24]
  • TSOL, Thibault Franc, catalogue de l'exposition TSOL Saison 1, 2011
  • Derniers jours avant la fin, catalogue de l'exposition, Arles,
  • Philippe Jacq, éditions Ritsch-Fisch, Strasbourg,
  • Camille Descossy, éditions Méridianes, Montpellier,
  • Tango, Catherine Lopes-Curval, éditions galerie Hélène Trintignan,
  • Yhayen, Hervé Di Rosa, éditions Lienart, Montreuil-sous-Bois,
  • L'Œil et le Cœur, éditions Lienart, Montreuil-sous-Bois,
  • Tout au bout, Bernard Pagès, éditions Lienart, Montreuil-sous-Bois,
  • After the dream, Chiharu Shiota, éditions Lienart, Montreuil-sous-Bois,
  • Sexe, cannibale, André Cervera, éditions Méridianes, Montpellier,
  • Peinture(s), Patrick Loste, éditions La Base sous-marine, Bordeaux,
  • Manuel Ocampo, éditions Lienart, Montreuil-sous-Bois,
  • Les œuvres érotiques de Combas - Kijno (texte écrit en ), in Combas et Kijno, éditions Château de Vascoeuil et Lienart,
  • Clapiers, Le chemin des peintres, éditions Ville de Clapiers,
  • Auguri Romani, André Castagné, éditions Méridianes, Montpellier,
  • Signs of the times, éditions Lienart, Montreuil-sous-Bois,
  • Thomas Verny, éditions Bernard Chauchet Contemporary Art, Londres,
  • « Max Leenhardt dans les collections universitaires », in Du Savoir à la Lumière, Collection Duo, série patrimoine protégé, DRAC Languedoc-Roussillon,
  • Le Soleil comme une plaque d'argent mat, Abdelkader Benchamma, éditions Lienart, Montreuil-sous-Bois,
  • Les 40 ans de la galerie Trintignan, éditions galerie Hélène Trintignan,
  • La Mélancolie à ressorts, Robert Combas, éditions Lienart, Montreuil-sous-Bois,
  • Alain Clément et le Parc de Lafeuillade, in My Life,
  • Le Chemin de Croix, Ladislas Kijno et Robert Combas, éditions Méridianes, Montpellier,
  • L'Œil et le Cœur 2, éditions Lienart, Montreuil-sous-Bois,
  • Au nom du père, André Blondel, éditions Méridianes, Montpellier,
  • « Henri Goetz graveur », in La Collection d'art moderne du Musée de la Cour d'Or – Metz Métropole, éditions Silvana Editoriale, Milan,
  • Artemisia, l'écureuil et l'indomptable chauve-souris, éditions Hélénis,
  • Max Leenhardt, in éditions Artcurial, Toulouse,
  • Above and below, JonOne, éditions Lienart, Paris, [25]
  • Hambursin et Alexandra Bellot-Aznar, Fondation GGL-Hélénis, Le domaine de Lafeuillade et l'art contemporain : la carte du tendre, un pacte de poésie, Montpellier / Paris, coédition Hélénis / Lienart éditions, , 104 p., 20 × 25 cm (ISBN 2359061712 et 978-2359061710).
  • Journal d'un curateur de campagne, Tourcoing, Éditions la Chienne, coll. « Nonosse », , 208 p., 22 cm (ISBN 978-2-9535052-1-4, OCLC 1135241498, BNF 45782136, présentation en ligne).
  • Marlène Mocquet et la critique d’art (Récompensée en 2018 par le Prix AICA France de la Critique d’Art), Paris, Éditions Sometimes, , 39 p., 30 cm (ISBN 979-10-95669-10-4, OCLC 1190698681, SUDOC 248621785, présentation en ligne).
  • Max Leenhardt (1853-1941), patriarche et vagabond, Marseille, Gaussen, , 93 p., 26 cm (ISBN 978-2-35698-190-5 et 2-35698-190-X, OCLC 1224229147, SUDOC 250757117, présentation en ligne).
  • René Wirths: Zeug, Kerber, Monograph, 2022, Texts by Anne-Claudie Coric, Numa Hambursin, Janna Oltmanns, Anne Waak, René Wirths (ISBN 9783735608673)

Préfacier modifier

Catalogues d'expositions modifier

Notes et références modifier

  1. « Numa Hambursin - Auteur », sur data.bnf.fr (consulté le ).
  2. « Numa Hambursin est l’invité de la Semaine », Mowwgli,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. « éditions meridianes », sur éditions meridianes (consulté le ).
  4. « Le maire de Montpellier choisit les directeurs de son futur musée : polémique », sur Le Journal Des Arts, (consulté le ).
  5. L'Art-vues, « Livre : Journal d’un curateur de campagne, de Numa Hambursin », sur lartvues.com (consulté le ).
  6. « Numa Hambursin livre un passionnant Journal d'un curateur de campagne », Hérault Juridique,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  7. « Départ surprise de Numa Hambursin, directeur artistique du Carré Sainte-Anne », Hérault Juridique,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  8. Jeremy Bernede, « Coup de tonnerre dans le milieu de l'art montpelliérain : Numa Hambursin s'en va ! », Midi Libre,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  9. « Helenis Immobilier lance une filiale dédiée à l'art contemporain », La Tribune,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  10. « Numa Hambursin - Critique d’art », sur Le Journal Des Arts, L'Œil - no 716, (consulté le ).
  11. Chrystele Burlot, « Hambursin quitte la Malmaison »
  12. Anne Devailly, « Arts : à Montpellier, le retour de Numa Hambursin », sur Le Monde, (consulté le ).
  13. « The Art Newspaper France », sur daily.artnewspaper.fr (consulté le ).
  14. Virginie Moreau, « Numa Hambursin, une fondation réconciliant art contemporain et patrimoine », Hérault Tribune,‎ (lire en ligne)
  15. Martine Robert, « La Fondation Hélénis investit un hôtel particulier montpelliérain emblématique », Les Échos,‎ (lire en ligne)
  16. « L'Hôtel Richer de Belleval à Montpellier », sur Ministère de la Culture
  17. Bruno Basini, « L'hôtel Richer de Belleval veut s'imposer comme un lieu hybride mêlant art contemporain et gastronomie », Le Journal du Dimanche,‎ (lire en ligne)
  18. Matthieu Jacquet, « Hôtel Richer de Belleval Montpellier », Numéro,‎ (lire en ligne)
  19. « Montpellier : quand des mannequins anatomiques deviennent des œuvres d'art », France Info,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  20. Marie-Elisabeth De La Fresnaye, « Carte Blanche à Numa Hambursin : Jonathan Meese, la diktatur der kunst », sur 9lives-magazine.com, (consulté le ).
  21. Jeremy Bernée, « Montpellier : une époque aux tableaux », Midi libre,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  22. Pierre Aimar, « Olivier Masmonteil. Des horizons si grands », sur arts-spectacles.com, (consulté le ).
  23. Philippe Dagen, « Kehinde Wiley, la fabrique à icônes noires », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  24. Marc Desgrandchamps : le dernier rivage (exposition au Carré Sainte Anne de Montpellier), Lienart, c 2011 (ISBN 978-2-35906-056-0 et 2-35906-056-2, OCLC 733723685, lire en ligne).
  25. JonOne : above and below., Lienart, (ISBN 978-2-35906-139-0 et 2-35906-139-9, OCLC 919595092, lire en ligne).

Liens externes modifier