Marguerite Victoire Le Normant de Flaghac

Marguerite Victoire Le Normant de Flaghac
Biographie
Naissance
Décès

Marguerite-Victoire Le Normant de Flaghac, née à Riom le et décédée à Paris le [1], est une fille illégitime du roi Louis XV.

Biographie modifier

Marguerite Victoire Le Normant de Flaghac est née à Riom le , du roi Louis XV et d'une de ses maîtresses Marie-Louise O'Murphy, alors remariée avec François Nicolas Le Normant de Flaghac, receveur des finances à Riom, lointain cousin des Le Normant d’Étioles et Le Normant de Tournehem. Elle est donc aussi une cousine de la marquise de Pompadour par sa mère.

Des auteurs comme l'historien Camille Pascal affirment que Marguerite Victoire est une fille de Louis XV, notamment par le fait que la liaison entre Louis XV et la nouvelle comtesse de Flaghac, officiellement rompue en 1755, a très probablement repris de manière discrète par la suite, pendant le mariage de celle-ci [2].

Cette paternité de Louis XV repose sur plusieurs preuves :

  • Le roi fit verser la somme considérable de 350 000 livres à Marie-Louise entre 1771 et 1772 (à cette époque, Marguerite-Victoire, née en 1768, a dépassé le stade de la petite enfance, période de forte mortalité, et le roi, par ces dons, veille ainsi à l'établissement de son enfant Marguerite-Victoire).
  • De plus, lorsque Marguerite-Victoire se marie, le contrat est passé en présence et avec l'agrément du roi et de la reine, ainsi que toute la famille royale. Son contrat de mariage porte ainsi les signatures de Louis XVI, Marie-Antoinette, Louis-Stanislas comte de Provence, Charles-Philippe comte d'Artois, de leurs épouses et de Madame Elisabeth, sœur du roi.
  • Enfin, sous la Restauration, Charles X fait verser à Marguerite Victoire Le Normand de Flaghac une « indemnité annuelle » de 2 000 francs sur sa propre cassette, puis la fait inscrire sur la liste civile pour une pension viagère de 3 000 francs.

Marguerite Victoire Le Normand de Flaghac se marie deux fois :

  1. par contrat passé le devant Duclos du Fresnoy, notaire à Paris [3], en présence de toute la famille royale, de plusieurs ministres [4], avec Didier François René Mesnard de Chouzy, capitaine en second au régiment de Navarre cavalerie, commissaire général de la Maison du Roi, gouverneur de la ville de Courtenay. fils de Didier François René Mesnard, comte de Chouzy, contrôleur général de la Maison du Roi, conseiller d'Etat, et de Marie-Rose Vassal [5]. Il est guillotiné à Paris le (29 germinal an II).
  2. au Havre le (2 frimaire an III) [6] avec Charles François Constant Le Normant de Tournehem, fils de Charles Guillaume Le Normant, seigneur d'Etiolles (veuf en premières noces de Jeanne Poisson, la marquise de Pompadour), et de Marie-Anne Matha, sa seconde épouse.

Elle a pour enfants :

Du premier mariage :

Du second mariage :

  • Charles René Constant Le Normant de Tournehem, né à Paris le (légitimé au mariage de ses parents), mort à Tours (Indre & Loire) le . Marié à Paris le 26 décembre 1825 avec Lise Virginie de Gohin, dont postérité.

C'est au domicile parisien de sa fille Victoire Le Normant de Flaghac que Marie-Louise O'Murphy s'éteint à Paris le [8], à l'âge de 77 ans.

Marguerite Victoire meurt à son tour en 1830[9].

Notes et références modifier

  1. Paris, État civil reconstitué, vue 13/51.
  2. Camille Pascal, Le goût du roi, Louis XV et Marie-Louise O'Murphy, Paris, Perrin, , 328 p. (ISBN 2-262-01704-2), p. 191-203
  3. Archives Nationales, Minutier central, Etude XLVIII 301. Cité par Camille Pascal.
  4. Camille Pascal, Le goût du roi, Louis XV et Marie-Louise O'Murphy, Paris, Perrin, , 328 p. (ISBN 2-262-01704-2), p. 197, 222-225
  5. Vicomte Henri Frotier de la Messelière, Filiations bretonnes 1650-1922, tome quatrième, Saint Brieuc, René Prud'homme, , p. 22-23
  6. Acte de mariage dans les registres d'état-civil du 2e arrondissement de la ville du Havre (Archives Départementales de Seine-Maritime, 4E8626), vues 9/10.
  7. Comte de Chastellux, Notes prises aux archives de l'état-civil de Paris, Paris, Librairie historique de J.-B. Dumoulin, , 634 p., p. 419
  8. La Grande Encyclopédie, 1899
  9. Inventaire après son décès le 9 juillet 1830, Archives nationales, Minutier central, CXI 536, cité par Camille Pascal, p. 300.

Pages connexes modifier