Liyou Libsekal

écrivaine éthiopienne

Liyou Libsekal est une poétesse éthiopienne qui a remporté en 2014 le Prix de poésie africaine de l'Université Brunel. Sa nouvelle « Bearing Heavy Things » figure dans 8 New Generation African Poets: Mbili co-édité par l'African Poetry Book Fund et Akashic Books.

Liyou Libsekal
Naissance (34 ans)
Addis-Abeba, Éthiopie
Nationalité éthiopienne
Activité principale
poète, autrice
Formation
Distinctions
Prix de Poésie africaine de l'Université Brunel 2014
Auteur

Œuvres principales

Bearing Heavy Things

Biographie modifier

Liyou Mesfin Libsekal est née le à Addis-Abeba. Alors qu'elle est enfant, sa famille déménage régulièrement dans l'Est Africain, notamment au Kenya et en Tanzanie, mais aussi en Europe, en Italie[1]. Libsekal rentre en Éthiopie à l'âge de 15 ans puis repart ensuite étudier aux États-Unis[2] où elle obtient un baccalauréat universitaire en anthropologie en 2012, et une licence en affaires internationales à l'Université George-Washington. Y observant et y expérimentant les différences notables entre les modes de vie des africains et des américains, Libsekal commence à écrire avec la frustration qu'elle éprouve[3].

Après avoir brièvement vécu au Vietnam, Libsekal se réinstalle en Éthiopie à Addis-Abeba. À son retour après plusieurs années passées à l'étranger, la capitale éthiopienne, mais aussi les modes de vie de ses habitants, ont profondément changé, nouvelle source d'écriture pour Libsekal[3]. Riding Chinese Machines est dédié à sa ville natale, son expansion, ses constructions, ses bruits, et au « ciment pauvre des villes » : l'être humain[4].

Depuis 2013 elle travaille occasionnellement pour la compagnie Ethiopian Business Review, y publiant du contenu sur la culture éthiopienne et le développement, rapide, du pays[5]. Elle est également correspondante littéraire pour The Herald, journal zimbabwéen[6]. Enfin elle suit enfin des cours de stylisme en vue de l'obtention d'un diplôme[5].

Carrière littéraire modifier

Activiste, la poésie de Liyou Libsekal explore les questions du chez-soi, de l'identité et des déplacements des individus et des populations, et utilise une écriture inclusive qui interpellent ses lecteurs et lectrices[3].

Son travail est fréquemment cité parmi les voix importantes de la poésie contemporaine africaine[7],[8],[4] Liyou Libsekal fait partie, selon Matthew Shenoda, de cette nouvelle génération d'autrices africaines (avec, entre autres, Mahtem Shiferraw, TJ Dema, Warsan Shire, Tsitsi Jaji, Ngwatilo Mawiyoo, Yasmin Belkhyr, Victoria Adukwei Bulley, Ashley Makue) qui se libèrent des standards en écrivant selon leurs propres réalités et qui permettent à la poésie africaine de trouver une unité dés-assujettie, en dialogue avec la poésie caribéenne et celle afro-américaine[9].

Son travail a été publié sur Missing Slate Magazine, Badilisha Poetry et Cordite Poetry Review. Libsekal gagne en 2014 le Prix de Poésie Africaine de l'Université de Brunel[10],[11]. En 2015, son chapbook Bearing Heavy Things figure dans 8 New Generation African Poets: Mbili co-édité par l'African Poetry Book Fund [2] et Akashic Books. Ce coffret a impressionné par la qualité et le prestige de ses contributeurs[12].

En 2016, les éditions australiennes Cordite ont commandité Libsekal pour coordonner Things We Inherited: Voices from Africa, une anthologie de poètes africains, où elle a choisi de faire figurer des textes de Nick Makoha, Safia Elhillo, Inua Ellams, Tjawangwa Dema, Ejiofor Ugwu, Caroline Anande Uliwa, et Ladan Osman[13]. La ville d'Abbis Abba étant au cœur du travail de Libseka, Abhay K., directeur de Capitals: A Poetry Anthology publié en 2017, invite Libseka à y figurer avec le poème Abbis Ab'a dont iI cite dans l'introduction ce vers : "- this dappled green core pulses with early songs/taxi boys in convulsive refrain".

Œuvres modifier

  • Abbis Ab'a dans Capitals: A Poetry Anthology, dir.Abhay K., Bloomsbury India, , p.  7, p. 439

Références modifier

  1. (en) Kwame Dawes et Chris Abani, 8 New-Generation African Poets, Akashic Books, , 200 p. (ISBN 978-1-61775-355-8, lire en ligne), p. 4
  2. a et b (en) « Previous Winners African Poetry Prize »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur africanpoetryprize.org (consulté le ).
  3. a b et c (en) Megan Elizabeth Kurtz, « Liyou Libsekal », sur beyondthesinglestory.wordpress.com (blog du département de world literature du Westmont College), (consulté le ).
  4. a et b Justine Boulo, « Femmes - Éthiopie : sept pépites qui valent le détour », sur lepoint.fr, (consulté le ).
  5. a et b (en) « Lyiou Libsekal », sur africanpoetrybf.unl.edu (consulté le ).
  6. (en) Liyou Libsekal, « Breathing life into the path of Uhuru », sur herald.co.zw, (consulté le ).
  7. (en) Omnia Saed, « These 7 African Women Poets Will Keep You Calm, Cool, and Collected for the Summer », sur OkayAfrica, (consulté le ).
  8. (en) « 10 Female Contemporary African Poets », sur iafrica.com (consulté le ).
  9. (en) Matthew Shenoda, « Verse Africa: The Malleable Poetics of Some Contemporary African Poets », World Literature Today, Board of Regents of the University of Oklahoma, vol. 91, no 5,‎ septembre - octobre 2017, p. 40-16 (lire en ligne)
  10. « New Generation Africa Poets. », sur African Poetry Book Fund (consulté le ).
  11. « Ethiopian Poet Liyou Libsekal wins 2014 Brunel African Poetry Prize », sur BuzzEthiopia (consulté le ).
  12. (en) Jesse Nathan, « Poetry’s Molten Core: Contemporary Micropublishing »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) [.pdf], sur web.stanford.edu, p. 3.
  13. (en) « Things We Inherited: Voices from Africa Curated », sur cordite.org.au, (consulté le ).

Liens externes modifier