Honoré de Quiqueran de Beaujeu (1572-1642)

premier du nom, membre éminent de la première moitié du XVIIe siècle de l'aristocratie arlésienne, chevalier de Malte, commandeur de Condat, de Durbans et de Saint-Pierre de Saliers, et enfin grand prieur de Saint-Gilles

Honoré de Quiqueran de Beaujeu, membre d'une famille de la noblesse arlésienne et provençale[1], né le à Arles où il est mort le , il consacre toute sa vie à l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem où il a rempli les principales fonctions de l'Ordre. Il y est reçu de minorité dès 1583, chevalier en 1604, commandeur en 1613, pilier comme grand précepteur en 1633, enfin grand prieur de Saint-Gilles en 1637.

Honoré de Quiqueran
de Beaujeu
Image illustrative de l’article Honoré de Quiqueran de Beaujeu (1572-1642)
Honoré de Quiqueran de Beaujeu
en tenue de grand prieur de Saint-Gilles
Biographie
Naissance
à Arles
Décès (à 69 ans)
à Arles
Ordre religieux Ordre de Saint-Jean
de Jérusalem
Reçu de minorité 1583
Vœux
Prieur
Pilier - grand précepteur de l'Ordre
Commandeur de Saint-Pierre de Saliers
Depuis le 1634
Commandeur de Durbans
1614 –1626
Commandeur de Condat
–1644
Chevalier de l'Ordre
Depuis le

Biographie modifier

 
Mausolée d'Honoré Quiqueran de Beaujeu à Saint-Césaire

Honoré de Quiquéran est le fils de Robert de Quiquéran et d'Alix de Meyren né le [2], il est reçu de minorité dans l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem le [2],[n 1]. Le , à Malte, où il dut faire ses caravanes réglementaires, il devient chevalier de Malte, à l'âge de 22 ans, faisant profession en prononçant les quatre vœux de l'Ordre[2].

Il reçoit, le , la charge de la commanderie de Condat en Périgord qu'il conserve jusqu'en 1644[3], puis en 1614, celle de Durbans dans le Lot qu'il a jusqu'en 1626[4] et en 1634 il reçoit la commanderie Saint Pierre de Saliers[2].

En , il est lieutenant de Jean-Jacques de Mauléon, qui venant d'être nommé nouveau prieur de Toulouse, et prend possession du prieuré en son nom[5]. En 1627, il est auprès du prieur de Toulouse responsable des responsions (redevances dues par le prieuré au couvent de Malte)[5]. En 1632, après le décès de Jean-Jacques de Mauléon et la nomination de Claude d'Urre Venterol comme prieur[6], il retourne à Malte où il est élu, le , pilier de la langue de Provence, faisant de lui le grand précepteur un des huit bailli conventuel[7],[8].

 
Chapelle du Sacré-Cœur, fondation d'une messe basse perpétuelle

Cinq ans plus tard, alors qu'il est toujours à Malte, Honoré de Quiqueran est nommé, le , prieur au grand prieuré d'Arles[9],[n 2], c'est son lieutenant Paul-Antoine de Robin-Graveson qui prend possession du grand prieuré d'Arles en son nom[9].

Son voyage de retour en France, le , est particulièrement houleux. Pris par la tempête il est obligé de débarquer en Sicile, il est à Messine les premiers mois de 1638 avant de prendre un bateau pour Marseille où il n'arrive que le . Il est reçu à Saint-Martin-de-Crau, le , par son frère François de Quiqueran, consul de la ville[9].

Bon gestionnaire, il fait agrandir le prieuré d'Arles[10] qui était avant 1562 la commanderie saint-Thomas d'Arles et qui datait de 1358. Il fait réparer l'église prieurale de Saint-Gilles[11]

À son décès, le [2], son corps fut inhumé, dans la tombe commune de la chapelle Saint Jean du grand prieuré de l'Ordre[12], aujourd'hui siège du musée Réattu.

Dans un acte notarié signé du sieur Véran du , pour la fondation d'une messe basse quotidienne perpétuelle avec deux anniversaires annuels dans l'église conventuelle des Grands Augustins d'Arles, dont un extrait en latin est gravé sur une plaque en pierre ouvragée encore visible de nos jours dans la chapelle du Sacré-Cœur de l'église St Césaire d'Arles, Honoré est dit : « conseiller du Roy en ses conseils d'Estat et privé ».

Notes modifier

  1. Sa famille paye 150 écus d'or son passage à Malte
  2. Le siège du grand prieuré avait été transféré de Saint-Gilles-du-Gard à Arles (en pratique dès 1562 et officiellement par un décret de l'Ordre du 15 janvier 1615 (cf. Abbé Marcelin Chailan (1908) p.26), à la suite de la destruction des biens de l'ordre à Saint-Gilles pendant les guerres de religion

Références modifier

  1. François-Alexandre de La Chenaye-Aubert (1776) p.640, citant Louis Paul Lainé in Dictionnaire véridique des origines des maisons nobles ou anoblies du royaume de France, p.347
  2. a b c d et e Abbé Marcelin Chailan (1908) p.259
  3. Antoine du Bourg (1883) p. 526
  4. Antoine du Bourg (1883) p. 552
  5. a et b Abbé Marcelin Chailan (1908) p.36
  6. Abbé Marcelin Chailan (1908) p.39
  7. Abbé Marcelin Chailan (1908) p.36 (quelques erreurs d'interprétation)
  8. Louis Marie Prudhomme, Dictionnaire universel, géographique, statistique, historique et politique de France, tome I, Paris, 1804, p.690
  9. a b et c Abbé Marcelin Chailan (1908) p.41
  10. Abbé Marcelin Chailan (1908) p.42
  11. Abbé Marcelin Chailan (1908) p.45
  12. Abbé Marcelin Chailan (1908) p.47

Sources modifier

  : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • François-Alexandre Aubert de La Chenaye-Desbois, Dictionnaire de la Noblesse de France, 1776, page 643  
  • Abbé Marcelin Chailan, L'ordre de Malte dans la ville d'Arles, Bergerac 1908 Lire en ligne   beaucoup des informations sur les Quiqueran sont de notes manuscrites de Pierre de Quiqueran, neveu de Honoré de Quiqueran (cf. Abbé Marcelin Chailan (1908) p.41)
  • Antoine du Bourg, Histoire du Grand-Prieuré de Toulouse, Toulouse 1883 Lire avec Gallica  

Annexes modifier

Bibliographie modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier