Henri Ursleur

personnalité politique française

Henri Ursleur, né le à Cayenne (Guyane) et mort le à Grenoble (Isère), est un homme politique français.

Henri Ursleur
Illustration.
Fonctions
Député de la Guyane

(8 ans et 23 jours)
Groupe politique Radical-socialiste
Prédécesseur Gustave Franconie
Successeur Gustave Franconie
Président du conseil général de la Guyane

(6 ans)
Maire de Cayenne

(8 ans)
Successeur Éleuthère Le Blond
Conseiller général du canton de Cayenne

(136 ans)
Biographie
Nom de naissance Henri Louis Hippolyte Ursleur
Date de naissance
Lieu de naissance Cayenne (Guyane)
Date de décès (à 60 ans)
Lieu de décès Grenoble (Isère)
Nationalité Française
Parti politique PRRRS
Profession Avocat
Avoué

Biographie modifier

Petit-fils d'un maître maçon libre de couleur[1], Henri-Louis-Hippolyte Ursleur est le fils de l'avocat Philistall Ursleur (1823-1892), qui deviendra bâtonnier du barreau de Cayenne et conseiller privé de la Guyane[2].

Henri se rend à l'âge de seize ans en métropole. À l'issue d'études classiques et juridiques commencées à Bordeaux et poursuivies à Paris, il est reçu licencié en droit devant la faculté de la capitale. De retour à Cayenne, il s'y établit comme avocat et avoué. Il y dirige plus tard l’École préparatoire de droit, ce qui lui vaudra la distinction d'officier d'Académie.

Conseiller général de Cayenne depuis 1888, il préside l'assemblée guyanaise à partir de 1892. À ce titre, il œuvre en faveur des intérêts de l'industrie aurifère et de la laïcisation des institutions locales. Il est également le maire de Cayenne entre 1890 et 1898.

Lors des élections législatives de 1898, Henri Ursleur se présente contre le député sortant Gustave Franconie, qu'il bat dès le premier tour, par 1 393 voix contre 1 163[3]. À la Chambre, il s'inscrit au groupe radical-socialiste. Également secrétaire de la réunion parlementaire coloniale et maritime, il est partisan de la décentralisation, réclamant plus d'autonomie pour la Guyane. Opposé à la transportation pénale dans cette colonie, il obtient le vote de la loi du , qui impose aux bagnards libérés mais astreints à résidence de séjourner dans la région du Maroni et de se tenir ainsi éloignés de Cayenne.

Membre du Parti républicain, radical et radical-socialiste (PRRRS), il devient l'un des secrétaires du comité exécutif de ce parti le [4].

Réélu en 1902, avec 1 611 suffrages contre 1 031 à Franconie[5], Henri Ursleur est finalement battu par l'ancien député socialiste en 1906. Ursleur se présente à nouveau en 1910, face à l'ancien gouverneur Albert Grodet, socialiste indépendant. Ce dernier est élu dès le premier tour par 1 605 suffrages contre 1 365 à Ursleur[6].

Nommé en 1912 entreposeur spécial des tabacs à Grenoble[7], Henri Ursleur meurt dans cette ville le [8].

Notes et références modifier

  1. Dossier d'Hippolyte-Léopold-Philistall Ursleur sur la base Léonore (consulté le 29 juillet 2017).
  2. Le XIXe siècle, 27 mai 1892, p. 1.
  3. Journal officiel de la République française (Chambre des députés), 21 juin 1898, p. 1810.
  4. Bulletin du Parti républicain radical et radical-socialiste : organe officiel du comité exécutif, 1er février 1905, p. 4.
  5. Journal officiel de la République française (Chambre des députés), 30 octobre 1902, p. 2505.
  6. Le Journal, 27 avril 1910, p. 2.
  7. Journal officiel de la République française (Lois et décrets), 26 mars 1912, p. 2903.
  8. Le Temps, 1er janvier 1918, p. 2.

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Bibliographie modifier

  • Alphonse Bertrand, La Chambre des députés (1898-1902), Paris, L.-Henry May, 1899, p. 565.
  • C.-E. Curinier, Dictionnaire national des contemporains, t. V, Paris, Office général d'édition de librairie et d'imprimerie, 1906, p. 292.

Liens externes modifier