Gustave Franconie

homme politique français

Gustave Franconie
Illustration.
Fonctions
Député

(18 ans, 11 mois et 9 jours)
Élection 22 juin 1879
Réélection 21 août 1881, 4 octobre 1885, 22 septembre 1889, 17 août 1890, 3 septembre 1893
Circonscription Guyane
Groupe politique Extrême-Gauche
Groupe socialiste
Prédécesseur Louis Marck
Successeur Henri Ursleur

(3 ans, 8 mois et 16 jours)
Élection 6 mai 1906
Circonscription Guyane
Groupe politique Socialistes parlementaires
Prédécesseur Henri Ursleur
Successeur Albert Grodet
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Cayenne, (Guyane)
Date de décès (à 65 ans)
Lieu de décès Pointe-à-Pitre, (Guadeloupe)
Nationalité Drapeau de la France Français
Parti politique SFIO
Profession Négociant
Religion Libre-pensée
Résidence Asnières

Gustave Franconie, né le à Cayenne en Guyane et mort à Pointe-à-Pitre le [1], est un homme politique français.

Biographie modifier

Paul-Gustave Franconie est le fils d'une mulâtresse[2] et d'un riche négociant blanc de Cayenne, Alexandre Franconie (1808-1873), connu pour ses convictions républicaines. Après avoir eu pour précepteur le prisonnier politique républicain Charles Delescluze[2], Gustave est envoyé à Paris, où il suit les cours du lycée Bonaparte puis ceux du lycée Charlemagne. Il aurait souhaité poursuivre ses études à l’École de médecine, mais il doit rentrer en Guyane pour diriger avec son frère la maison de commerce familiale[3]. À la fin des années 1870, il collabore au Journal d'Outremer de Pierre Alype, un hebdomadaire consacré aux questions coloniales[4].

Le , une élection législative partielle a lieu en Guyane, dont le siège de député vient d'être rétabli (après avoir été supprimé, comme celui du Sénégal, en 1875). Franconie est élu dès le premier tour, avec 1 034 voix, contre 849 à Camille Pelletan[5].

À la chambre des députés, il siège à l'Extrême-Gauche et, à partir de 1885, il s’inscrit au groupe des républicains socialistes[6] sans quitter le groupe d'Extrême-gauche. Après 1887, il siège uniquement dans le groupe des socialistes[7].

Il s'intéresse particulièrement aux questions coloniales et aux dossiers concernant sa circonscription, s'élevant notamment contre l'envoi de récidivistes à Cayenne[2].

Libre-penseur, il est membre du groupe de la Libre-pensée du 10e arrondissement[8].

Réélu en 1881, 1885, 1889, 1890 (élection partielle provoquée par sa démission, le , à la suite d'un différend avec le sous-secrétaire d’État des colonies, Eugène Étienne, au sujet de la suppression de neuf conseils municipaux guyanais)[9] et 1893, Franconie est battu en 1898 et 1902 par le radical-socialiste Henri Ursleur, maire de Cayenne.

En , la fédération socialiste à laquelle il appartient adhère à la SFIO[10]. C'est donc en tant que « socialiste unifié » (de tendance guesdiste)[11] qu'il reprend son siège à Ursleur à l'occasion des élections législatives de 1906.

En 1906, son fils Henri, âgé de 23 ans et candidat à l’École de médecine navale de Bordeaux, se suicide en se tirant une balle de revolver en plein cœur[12].

Le , alors qu'il est en route pour sa circonscription, Gustave Franconie meurt à bord du paquebot Normandie en rade de Pointe-à-Pitre[1].

Références modifier

  1. a et b Le Journal, 23 janvier 1910, p. 2.
  2. a b et c Le Figaro, 20 mars 1886, p. 2.
  3. Le Panthéon de l'industrie, 23 août 1885, p. 249-250.
  4. Le Rappel, 10 avril 1879, p. 1.
  5. Annales de la Chambre des députés, 31 janvier 1880, p. 4.
  6. Le Rappel, 18 décembre 1887, p. 1.
  7. « Fiche dans la base Sycomore », sur Assemblée Nationale (consulté le )
  8. L'Intransigeant, 23 novembre 1882, p. 3.
  9. Le Rappel, 2 juin 1890, p. 1.
  10. L'Humanité, 14 mai 1906, p. 1.
  11. Le Rappel, 31 octobre 1907, p. 2.
  12. Le Radical, 7 septembre 1906, p. 4.

Voir aussi modifier

Écrits modifier

  • Compte rendu de mon mandat d'octobre 1893 à mai 1898, Paris, impr. Chaix, (lire en ligne)
  • Réponse à un vieux nègre de la Guyane, Courbevoie, La Cootypographie, (lire en ligne)

Bibliographie modifier

Liens externes modifier