Henri Charliac

magistrat français

Henri Charliac, né le à Meyssac (Corrèze) et mort le dans le 7e arrondissement de Paris[1],[2], a mené une carrière de magistrat.

Henri Charliac
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Fonction
Procureur général près la Cour de cassation
-
Jean Laroque (d)
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activité
Père
Gabriel Charliac (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Distinction

Une carrière de magistrat modifier

 
Vue de Limoges, prise depuis l’immeuble de la CCI, avec les toits du lycée Gay-Lussac, où Henri Charliac a été élève, et, au fond, le tribunal.

Henri Charliac est né le à Meyssac (Corrèze). Il était le fils de Gabriel Charliac, premier président de la cour d’appel de Limoges, et d’Henriette Charliat (elle portait un nom de naissance identique, à une lettre près, au nom de son mari). il a fait ses études secondaires à Limoges, au lycée Gay-Lussac, et a ensuite étudié le droit à la faculté de Poitiers. Il a obtenu un doctorat en droit à Poitiers en 1936 (son sujet pour la thèse de doctorat a concerné la procédure de l’expertise en matière criminelle). Avant la seconde guerre mondiale, il était juge suppléant[2]. De 1941 à 1947, il a été magistrat à l’administration centrale du ministère de la Justice. Il a été ensuite nommé secrétaire du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), poste qu’il a occupé de 1947 à 1955[3].

Sa carrière de magistrat s’est poursuivie à la cour d’appel de Paris : en 1955/1956, il a été substitut du procureur général ; en 1956, il est nommé conseiller ; en 1963, il est promu président de chambre ; Henri Charliac est devenu ensuite magistrat à la Cour de cassation ; il a occupé successivement, dans cette cour, les postes suivants :

  • par décret du , M. Henri Charliac a été nommé conseiller à la Cour de cassation[4]
  • par décret du , M. Henri Charliac a été nommé président de chambre à la Cour de cassation[5]
  • par décret du , M. Henri Charliac a été nommé procureur général près la Cour de cassation[6].

Henri Charliac a quitté la Cour de cassation en 1984 ; par décret du , M. Pierre Arpaillange a remplacé M. Henri Charliac comme procureur général près la Cour de cassation ; en 1984, M. Henri Charliac a été admis à faire valoir ses droits à la retraite[7].

Les prolongements d’une vie de magistrat modifier

 
Vue du fronton de la Cour de cassation (France) à Paris, où Henri Charliac a œuvré pendant 16 ans, de 1968 à 1984.

L’un des prolongements de la carrière d’Henri Charliac a résidé dans les activités d’écrivain auxquelles s’est livré le magistrat ; on lui doit des articles de revues portant sur des questions liées au droit ; le jeune docteur en droit a publié un livre portant sur l’expertise en matière criminelle, qui a été jugé comme un « ouvrage très documenté, intéressant et utile », lors de sa parution en 1937 ; on découvre l’intérêt d’Henri Charliac pour l’histoire (et on apprécie la qualité de son style) dans le petit ouvrage qu’il a consacré en 1960 à Jean-Baptiste Sirey, un personnage qui a eu une vie tumultueuse, un jurisconsulte né en 1762 à Sarlat, dont le Corrézien Charliac se sentait proche, géographiquement et intellectuellement[7].

Les activités de magistrat d’Henri Charliac ont connu un autre prolongement dans la principauté de Monaco où Henri Charliac a été membre de la Cour de révision monégasque (une cour qui joue, à Monaco, un rôle de cour de cassation) de 1976[réf. nécessaire] jusqu’en 1996 ; il a été président de cette cour de 1992 à 1996 ; pour sa contribution aux travaux de cette cour monégasque, Henri Charliac a été nommé, en 1995, grand officier de l’ordre de Saint-Charles[8].

Henri Charliac était également grand officier de la Légion d’honneur ; les dernières années de la vie d’Henri Charliac ont été assombries par une attaque cardio-vasculaire qui a diminué ses capacités physiques, tout en épargnant ses capacités intellectuelles ; Henri Charliac est mort le à Paris (ville-département, département no 75) ; il repose dans le petit village de Saint-Salvadour, en Corrèze, où il possédait une propriété familiale[7].

Œuvres publiées d’Henri Charliac modifier

  • Une Vie tourmentée, Jean-Baptiste Sirey, Paris, Impr. F. Beroud, sans date
  • Université de Poitiers. Faculté de droit. La Procédure de l’expertise en matière criminelle, thèse pour le doctorat présentée par Henri Charliac, Paris, Dalloz, 1936
  • L’Expertise en matière criminelle, Paris, Dalloz, 1937
  • Avec Louis Bogue, Cour d'appel de Paris. Audience solennelle de rentrée du . Une vie tourmentée : Jean-Baptiste Sirey, discours de M. Henri Charliac, Discours de M. Louis Bogue, Melun, Impr. administrative, 1960

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • Collectif, Association des anciens élèves et fonctionnaires du lycée Gay-Lussac, Bulletin de l’Association des anciens élèves et fonctionnaires du lycée Gay-Lussac, Limoges, Lycée Gay-Lussac, année 1965
  • Pierre Delage, Lycée Gay-Lussac : 5 siècles d’enseignement, Saint-Paul, Le Puy Fraud éd., 2010
  • Béatrice Wattel et Michel Wattel, Who’s Who in France XXe siècle : dictionnaire biographique des Français disparus ayant marqué le XXe siècle, Levallois-Perret, J. Lafitte, 2001, (ISBN 2-85784-039-X)
  • Site de la Cour de cassation

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

Notes et références modifier

  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. a et b « M. Henri Charliac est nommé procureur général de la Cour de cassation » (20 mai 1982, Le Monde)
  3. Association des anciens élèves et fonctionnaires du lycée Gay-Lussac, Bulletin de l’Association des anciens élèves et fonctionnaires du lycée Gay-Lussac, Limoges, Lycée Gay-Lussac, année 1965 : discours d’Henri Charliac, invité d’honneur du banquet 1964 de l’association
  4. « "1968 1781' dans le journal officiel - Lexeek », sur Lexeek (consulté le ).
  5. http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000701041
  6. http://legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000516681
  7. a b et c Béatrice Wattel et Michel Wattel, Who's who in France XXe siècle : dictionnaire biographique des Français disparus ayant marqué le XXe siècle, Levallois-Perret, J. Lafitte, 2001
  8. « N° 7361 du vendredi 23 octobre 1998 * annee judiciaire 1998-1999 », sur gouv.mc via Wikiwix (consulté le ).