Gare des Milles

gare française

La gare des Milles est une gare ferroviaire française de la ligne de Rognac à Aix-en-Provence, située sur le territoire de la commune des Milles dans le département des Bouches-du-Rhône en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Les Milles
Image illustrative de l’article Gare des Milles
Ancien bâtiment voyageurs.
Localisation
Pays France
Commune Les Milles
Adresse 5-9 avenue Adrien Durbec
13290 Aix-en-Provence
Coordonnées géographiques 43° 30′ 10″ nord, 5° 22′ 57″ est
Gestion et exploitation
Propriétaire SNCF
Code UIC 87751511
Service Infrastructure
Caractéristiques
Ligne(s) Rognac à Aix-en-Provence
Voies 1
Quais détruit
Altitude 116 m
Historique
Mise en service
Fermeture 2e moitié du XXe siècle
Architecte PLM
Géolocalisation sur la carte : Bouches-du-Rhône
(Voir situation sur carte : Bouches-du-Rhône)
Les Milles
Géolocalisation sur la carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur
(Voir situation sur carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur)
Les Milles
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Les Milles

Elle est mise en service en 1856 par la Compagnie du chemin de fer de Lyon à la Méditerranée (LM) et fermée au service des voyageurs dans la 2e moitié du XXe siècle. Son bâtiment voyageurs, désaffecté du service ferroviaire, est utilisé par des associations.

À proximité l'arrêt de bus « Gare des Milles » dessert notamment le site mémorial du camp des Milles.

Situation ferroviaire modifier

Établie à 116 mètres d'altitude, la gare des Milles est située au point kilométrique (PK) 18,556 de la ligne de Rognac à Aix-en-Provence, entre les gares de Saint-Pons (Bouches-du-Rhône) (fermée) et d'Aix-en-Provence.

Histoire modifier

La station des Milles est mise en service le par la Compagnie du chemin de fer de Lyon à la Méditerranée, lorsqu'elle ouvre à l'exploitation la ligne de Rognac à Aix, embranchement de la ligne d'Avignon à Marseille[1].

Le un projet, approuvé par décret, de construction d'une gare de marchandises de petite vitesse est estimé à 237 000 francs[2].

En 1886 il est projeté d'établir un embranchement particulier pour la desserte de l'établissement de la Société des tuileries et briqueteries de la Méditerranée[3].

En 1911, c'est une gare de la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée (PLM), ouverte à l'expédition et à la réception des dépêches privées et aux services complets de la grande vitesse (GV) et de la petite vitesse (PV), à l'exclusion des chevaux chargés dans des wagons-écuries s'ouvrant en bout et des voitures à 4 roues, à deux fonds et à deux banquettes dans l'intérieur, omnibus, diligences, etc[4],[5],[6]. Elle est située sur la ligne de Rognac à Aix entre la halte de Saint-Pons (Bouches-du-Rhône) et les gares d'Aix (GV) et Aix (PV)[7].

À partir du mois de , la gare servit pour le débarquement des personnes internées dans le camp créé dans l'ancienne tuilerie des Milles. D'août à septembre 1942 plus de 2000 Juifs de la région, arrêtés par les autorités de Vichy, vont y être enfermés puis déportés vers le camp d'Auschwitz, via le camp de Drancy[8], par des trains composés de wagons à bestiaux[9].

Elle est fermée aux services des voyageurs et du fret mais reste ouverte pour l'infrastructure.

Patrimoine ferroviaire modifier

Gare des Milles arrêt de bus modifier

Un arrêt de bus dénommé « Gare des Milles », situé près du passage à niveau, desservi par des bus, notamment de la ligne 4, permet de rejoindre le site mémorial du camp des Milles ouvert en 2014« Camp des Milles : accès », sur Camp des Milles (consulté le ).

Notes et références modifier

  1. François Palau et Maguy Palau, Le rail en France : Le Second Empire, t. 1 (1852-1857), Paris, Palau, , 215 p. (ISBN 2-9509421-1-3), « 2.14. Cognac-Aix 10 octobre 1856 », p. 161.
  2. France, « République Française : n°13719 - décret qui approuve divers travaux à exécuter sur l'ancien réseau de la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée : Ligne de Rognac à Aix », Bulletin des lois de la République française,‎ , p. 717 (lire en ligne, consulté le )
  3. Villot (ingénieur en chef du contrôle de l'exploitation des chemins de fer), « Situation des lignes du chemin de fer PLM en exploitation dans le département des Bouches-du-Rhône : Travaux projetés », Rapports et délibérations / Conseil général du département des Bouches-du-Rhône,‎ , p. 120 (lire en ligne, consulté le )
  4. PLM nomenclature des gares, stations et haltes, 1911, p. 26 (par ordre alphabétique).
  5. PLM nomenclature des gares, stations et haltes, 1911, p. 30 (explication des renvois GV).
  6. PLM nomenclature des gares, stations et haltes, 1911, p. 64 (explication des renvois PV).
  7. PLM nomenclature des gares, stations et haltes, 1911, p. 170 (par ordre topographique).
  8. « Camp des Milles, le mémorial », sur Cercle d'étude de la Déportation et de la Shoah - Amicale d'Auschwitz (consulté le ).
  9. « Camp des Milles, un site-mémorial prend le relais des témoins », sur culture-13.fr, (consulté le ).

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • Chemin de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée : Nomenclature des gares, stations et haltes, Paris, Impr. Maulde, Doumenc, , 173 p. (lire en ligne), p. 26 et 170.

Articles connexes modifier

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