Gare de Souppes - Château-Landon

gare ferroviaire française

La gare de Souppes - Château-Landon est une gare ferroviaire française de la ligne de Moret - Veneux-les-Sablons à Lyon-Perrache, située sur le territoire de la commune de Souppes-sur-Loing, à proximité – au nord-est – de celle de Château-Landon, dans le département de Seine-et-Marne en région Île-de-France.

Souppes - Château-Landon
Image illustrative de l’article Gare de Souppes - Château-Landon
Le bâtiment voyageurs de la gare.
Localisation
Pays France
Commune Souppes-sur-Loing
Adresse Rue Paul-Rollin
77460 Souppes-sur-Loing
Coordonnées géographiques 48° 10′ 55″ nord, 2° 44′ 05″ est
Gestion et exploitation
Propriétaire SNCF
Exploitant SNCF
Code UIC 87684217
Site Internet La gare de Souppes - Château-Landon, sur le site officiel de SNCF Gares & Connexions
Service TransilienLigne R du Transilien
Caractéristiques
Ligne(s) Moret-Veneux-les-Sablons à Lyon-Perrache
Voies 3
Quais 2 (dont un central)
Transit annuel 597 864 voyageurs (2021)
Zone 5 (tarification Île-de-France)
Altitude 69 m
Historique
Mise en service
Correspondances
Vallée du Loing - Nemours Vallée du Loing - Nemours11A11D14A14B17B

Carte

Ouverte en 1860 par la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée (PLM), c'est une halte de la Société nationale des chemins de fer français (SNCF), desservie par les trains de la ligne R du Transilien. Le guichet de la gare est fermé en 2022.

Situation ferroviaire modifier

Établie à 69 mètres d'altitude, la gare de Souppes - Château-Landon est située au point kilométrique (PK) 96,847 de la ligne de Moret - Veneux-les-Sablons à Lyon-Perrache, entre les gares de Bagneaux-sur-Loing et Dordives[1].

À environ 100 mètres de la sortie de la gare, en direction de Dordives, un embranchement particulier (EP) permet la desserte[a] de la sucrerie Ouvré à Souppes[3].

Histoire modifier

Gare PLM (1860-1937) modifier

 
La gare vers 1860-1863, photographiée par Auguste Hippolyte Collard.

La gare de Souppes est mise en service le , par la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée (PLM), lorsqu'elle ouvre à l'exploitation la section de Moret à Montargis de sa ligne de Paris à Lyon par le Bourbonnais[4]. Le trafic commence avec quatre allers-retours quotidiens d'omnibus, puis il s'intensifie après la mise à double voie de la ligne le [5].

En 1862, la gare de Souppes est la gare du département qui est à l'origine du plus important tonnage de marchandises au départ, avec 6 321 tonnes[6].

Vers 1877, une autorisation est donnée aux exploitants de carrières afin de créer un embranchement entre la gare et leur entrepôt de pierres de taille[7]. En 1880, l'embranchement de l'entrepôt de la sucrerie Thiriar et Cie est supprimé[8]. En 1882, la Compagnie du PLM fait approuver par l'administration son projet d'agrandissement de la halle à marchandises[9].

Elle devient une gare d'échange lors de l'ouverture de la section de Montereau à Souppes, le de la ligne à voie métrique de Montereau à Château-Landon. La deuxième section de Souppes à Château-Landon est mise en service le [10]. Après le pont métallique sur le Loing, elle dessert, en rebroussement, l'embranchement la sucrerie Ouvré[3].

La « gare de Souppes » figure dans la nomenclature 1911 des gares, stations et haltes de la compagnie PLM[11]. Elle porte le no 5 de la ligne de Moret-les-Sablons à Nimes[12]. La gare dispose des services complets, de la grande vitesse (GV) et de la petite vitesse (PV)[13].

En 1928, les installations de transbordement en gare sont améliorées par un accord entre la Compagnie du PLM et les chemins de fer départementaux[14]. En 1929, l'activité betteravière est importante avec 18 400 t de betteraves, ce qui correspond à 12 800 t de transbordement PLM et 5 600 t en provenance des gares CFD, auxquelles s'ajoutent 4 090 t de pulpes, 1 160 t d'engrais, 1 150 t de sucres et 450 t de produits divers, ce qui représente un total de 25 550 t soit une activité quotidienne transbordée de 1 000 t avec un trafic de 140 à 150 wagons. Cette augmentation du trafic a été permise « par l'amélioration du transbordement réalisé en 1928 qui a permis une rotation plus rapide des wagons, mais les manœuvres sont gênées par l'insuffisance des voies. Un projet de leur amélioration est donc présenté par la Compagnie des chemins de fer départementaux » par « allongement de la voie IV et construction d'une voie VIII, ainsi que remaniement des appareils des autres voies ». Ce projet est soutenu par les ingénieurs du contrôle et par la commission du conseil général[15].

Gare SNCF (depuis 1938) modifier

Le , la voie de l'embranchement est mise à quatre fils de rails depuis la gare de Souppes jusqu'à la sucrerie Ouvré afin d'éviter le transbordement en permettant aux wagons de rejoindre l'usine directement[3].

C'est au cours des années 1980 que les gares sont réaménagées en vue de l'électrification de la ligne. À Souppes, on installe des « appareils de voie à entrée directe pour voie unique temporaire (VUT) »[16]. Par contre, ses voies de services ne sont pas électrifiées car il est prévu qu'elles soient desservies par locotracteur[16]. Néanmoins, l'embranchement de la sucrerie est électrifié[17]. La section de Moret à Nevers, sur laquelle se situe la gare, est mise sous-tension les 8-9 mars 1988[18].

Au début des années 1990, la gare de Souppes est ouverte au trafic fret[19]. En 2011, ce trafic est limité aux transports par train sur installations terminales embranchées[20].

En mars 2022, le maire de Souppes, Pierre Babut, informe ses administrés d'un projet de la SNCF de fermeture du guichet de la gare, comme d'autres gares de la ligne et de son remplacement par un simple automate à partir du mois de septembre[21].

Fréquentation modifier

De 2015 à 2021, selon les estimations de la SNCF, la fréquentation annuelle de la gare s'élève aux nombres indiqués dans le tableau ci-dessous[22].

Année 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021
Voyageurs 643 835 656 972 684 942 674 162 691 753 375 480 597 864

Service des voyageurs modifier

Accueil modifier

Point d'arrêt sans personnel (PANG) la gare dispose d'un hall, ouvert le mardi de 7h30 à 20h et le jeudi de 9h à 20h. L'achat des titres de transports s'effectue sur des automates Transilien et sur smartphone avec l'application Île-de-France Mobilités ou SNCF Connect[23].

Le passage d'un quai à l'autre s'effectue en empruntant les escaliers du pont routier situé au sud du bâtiment voyageurs.

Desserte modifier

Souppes - Château-Landon est desservie par les trains de la ligne R du Transilien (réseau Paris Sud-Est) depuis Paris-Gare-de-Lyon. En direction de Montargis, les gares suivantes sont dans la région Centre-Val de Loire, territoire où la tarification fixée par Île-de-France Mobilités (ex-STIF) ne s'applique pas.

Intermodalité modifier

La gare est desservie par les lignes 11A, 11D, 14A, 14B et 17B du réseau de bus Vallée du Loing - Nemours.

Un parking payant, dispose de : six places pour les deux roues motorisés et 324 places pour les voitures[23].

Patrimoine ferroviaire modifier

La gare a conservé plusieurs de ses bâtiments d'origine : le bâtiment voyageurs, la halle à marchandises et à l'embranchement des voies de service, la maison du garde barrière de l'ancien passage à niveau remplacé par un passage sous voies routier.

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. L'embranchement existe toujours mais sur le passage à niveau de la D207 juste avant la sucrerie, le goudron de réparation couvre un rail et, à proximité la voie, semble également à l'abandon dans l'enceinte de l'usine[2]

Références modifier

  1. Reinhard Douté, Les 400 profils de lignes voyageurs du réseau ferré français, vol. 2 : lignes 601 à 990, Paris, La Vie du rail, , 239 p. (ISBN 978-2-918758-44-0), « [750/1] Moret - Cosne-S/Loire », p. 94.
  2. « D207 Souppes-sur-Loing », sur Google Street View, (consulté le ).
  3. a b et c Jean-Louis Rochaix, « Histoire : En Seine-et-Marne », Voie Libre, no 47,‎ , p. 24-25 (lire en ligne, consulté le ).
  4. François et Maguy Palau, Le rail en France : Le second Empire, t. 2 : 1858-1863, Paris, Palau, , 223 p. (ISBN 2-950-94212-1, BNF 37658881), « 5.10 Moret-Montargis 14 août 1860 », p. 108-109.
  5. Plancke 1991, p. 357.
  6. Conseil général, « Chemins de fer : trafic des gares en 1862 », [Rapports et délibérations] / Conseil général de Seine-et-Marne,‎ , p. 109-110 (lire en ligne, consulté le ).
  7. Conseil général, « Chemins de fer : lignes de Paris à Lyon et à la Méditerranée », [Rapports et délibérations] / Conseil général de Seine-et-Marne,‎ , p. 15 (lire en ligne, consulté le ).
  8. Conseil général, « Étendue du service dans le département de la Seine-et-Marne », [Rapports et délibérations] / Conseil général de Seine-et-Marne,‎ , p. 183 (lire en ligne, consulté le ).
  9. « Souppes », L'Abeille de Fontainebleau,‎ , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
  10. Conseil général, « Chemins de fer d'intérêt local : 1 ligne de Montereau à Château-Landon », [Rapports et délibérations] / Conseil général de Seine-et-Marne,‎ , p. 58 (lire en ligne, consulté le ).
  11. PLM 1911, p. 44.
  12. PLM 1911, p. 88.
  13. PLM 1911, p. 5 et 44.
  14. Conseil général, « Ligne de Montereau à Château-Landon », [Rapports et délibérations] / Conseil général de Seine-et-Marne,‎ , p. 900 (lire en ligne, consulté le ).
  15. Conseil général, « Aménagement et extension des voies de la station de Souppes (commission des chemins de fer) », [Rapports et délibérations] / Conseil général de Seine-et-Marne,‎ , p. 73-75 (lire en ligne, consulté le ).
  16. a et b Rasserie 1988, p. 40.
  17. Rasserie 1988, p. 40 et 44.
  18. Rasserie 1988, p. 41 et 64.
  19. Plancke 1991, p. 362.
  20. Fiche sur le service fret de la gare, sur le site « fret.sncf.com », consulté le 14 mars 2011.
  21. Pierre Babut, « L'édito du Maire : Gares SNCF », Souppes mag, no 132,‎ , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
  22. « Fréquentation en gares : Souppes - Château-Landon », sur SNCF Open Data, traitement du [cf. l'onglet des informations] (consulté le ).
  23. a et b « Souppes - Château-Landon », sur transilien.com (consulté le ).

Bibliographie modifier

  : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • PLM, Chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée : Nomenclature des gares stations et haltes, Paris, Impr. Maulde, Doumenc, , 173 p. (lire en ligne).  .
  • André Rasserie, Le Bourbonnais 150 ans d'histoire, Grenoble, Presses et éditions ferroviaires, , 65 p. (ISBN 2-905447-05-2).  .
  • René-Charles Plancke, Histoire du Chemin de fer de Seine-et-Marne, t. 1 : de la Vapeur au TGV, Aubenas, Èdition Amatteis, , 508 p. (ISBN 978-2868491053).  .
  • « Où va le sucre: sucrerie Bourdon à Aulnat, sucrerie Ouvré à Souppes, sucrerie Lesaffre à Nangis, sucrerie de Boiry, sucrerie d'Eppeville, sucrerie de Roye, le silo de Libourne - le sucre d'Aquitaine S.A. », Rail et Industrie, no 32,‎ .

Voir aussi modifier

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Articles connexes modifier

Liens externes modifier

Origine Arrêt précédent Train   Arrêt suivant Destination
Paris-Gare-de-Lyon Bagneaux-sur-Loing
ou Nemours - Saint-Pierre
    Dordives
ou Montargis
Montargis