Wikipédia

Gare de Paray-le-Monial

gare ferroviaire française

La gare de Paray-le-Monial est une gare ferroviaire française des lignes : de Moulins à Mâcon, du Coteau à Montchanin et de Paray-le-Monial à Givors-Canal. Elle est située sur le territoire de la commune de Paray-le-Monial, dans le département de Saône-et-Loire en région Bourgogne-Franche-Comté.

Paray-le-Monial
Image illustrative de l’article Gare de Paray-le-Monial
Bâtiment voyageurs et entrée de la gare en 2010.
Localisation
Pays France
Commune Paray-le-Monial
Adresse Place de la Gare
71600 Paray-le-Monial
Coordonnées géographiques 46° 26′ 50″ nord, 4° 06′ 49″ est
Gestion et exploitation
Propriétaire SNCF
Exploitant SNCF
Code UIC 87694687
Site Internet La gare de Paray-le-Monial, sur le site officiel de SNCF Gares & Connexions
Services TER Bourgogne-Franche-Comté
TER Auvergne-Rhône-Alpes
TER Centre-Val de Loire
Fret SNCF
Caractéristiques
Ligne(s) Moulins à Mâcon
Le Coteau à Montchanin
Paray-le-Monial à Givors-Canal
Voies 4 + voies de service
Quais 3
Transit annuel 226 799 voyageurs (2022)
Altitude 250 m
Historique
Mise en service
Correspondances
Mobigo 709
Cars Région X13

Carte

modifier Consultez la documentation du modèle

Mise en service en 1867 par la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée (PLM), c'est une gare de la Société nationale des chemins de fer français (SNCF) desservie par des trains du réseau TER Bourgogne-Franche-Comté.

Situation ferroviaire modifier

Établie à 250 mètres d'altitude[1], la gare de Paray-le-Monial est située au point kilométrique (PK) 66,956 de la ligne de Moulins à Mâcon, entre la gare de Digoin (ouverte)[1] et la gare de Charolles (fermée, car située sur la partie de la ligne qui est déclassée)[a]. Gare de bifurcation, elle est également située au PK 59,095 de la ligne du Coteau à Montchanin, entre la gare de Saint-Yan (fermée, car située sur la partie de ligne déclassée) et la gare de Génelard, ouverte[3]. Elle est séparée de cette dernière par les gares aujourd'hui fermées de La Gravoine et Palinges. Elle est également l'origine de la ligne de Paray-le-Monial à Givors-Canal (PK 0,000), la première gare ouverte étant celle de La Clayette - Baudemont, précédée par celles, fermées, de Lugny-lès-Charolles, Saint-Julien - Changy et Dyo[4].

Histoire modifier

Gare PLM (1867-1938) modifier

La gare de Paray-le-Monial est mise en service le par la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée (PLM), lorsqu'elle ouvre à l'exploitation la section de Montceau-les-Mines à Digoin de sa ligne de Chagny à Moulins[5].

En 1880, le PLM installe en gare un dépôt de fret comprenant 140 locomotives et 300 chauffeurs et mécaniciens[6].

La préparation de l'arrivée de la ligne de Roanne à Paray-le-Monial nécessite l'engagement d'importants travaux en 1881, notamment : « un allongement du bâtiment voyageurs exécuté symétriquement et de chaque côté, sur 23 m de longueur, avec ailes en retour sur la cour extérieure. Cet agrandissement permettra d'installer dans ce bâtiment un buffet et une buvette » ; des constructions : « un quai à bestiaux, une remise pour les machines des Dombes, une chaufferie pour bouillottes et de nouveaux cabinets d'aisances » ; À l'intérieur de la gare le faisceau de voies est complété et modifié ce qui nécessite la suppression du passage à niveau de la route départementale 16, elle même déviée, sur le parcours du chemin vicinal 78, pour traverser les voies par un passage souterrain[7]. Le chantier est quasi terminé en 1883, seules quelques modifications de voies restent à réaliser[8]. En 1887, la sécurité est améliorée avec la pose d'appareils d'enclenchement au poste n° 1[9].

Au début des années 1890, le Conseil Général réclame que l'éclairage au gaz soit installée en gare. Le ministre des travaux publics répond que la question a été examinée et que le remplacement de l'éclairage au pétrole par celui au gaz nécessite un surcout de dépense annuelle d'environ 2 000 francs qui ne semble pas justifié. La Compagnie indique qu'elle ne serait pas opposée à cette amélioration si la Société du gaz du Sud-Est accepte, lors du renouvellement du marché, un prix de 20 centimes le mètre cube au lieu des 25 centimes actuels. En attendant, la gare doit améliorer son éclairage en allumant : 13 lampes, au lieu de 5, sur le quai adjacent au BV, et 5 lampes, au lieu de 3 sur le quai de la voie 2[10]. Cette même année un abri métallique est installé sur le quai central[11]. En 1891, le PLM, ayant obtenu une réduction du coût d'achat du mètre cube de gaz, demande l'autorisation d'installer l'éclairage au gaz dans la gare. Cette demande est acceptée par le ministre des travaux publics[12]. En 1892, de nouveaux disques jaunes sont installés[13].

En 1894, le Conseil général est interpellé par une pétition, concernant le transport par chemin de fer des bestiaux vivants destinés au marché de Paris, signées par des propriétaires éleveurs, des fermiers, des marchands et commissionnaires. Pour le confort des animaux nécessaire à leur qualité marchande à Paris, ils demandent notamment un aménagement des horaires des trains au départ de la gare de Paray-le-Monial « qui centralise les expéditions de la région »[14].

Le , elle devient l'origine de la ligne de Paray-le-Monial à Gisors, lors de l'ouverture à l'exploitation de la première section de Paray-le-Monial à Lozanne[15]. En 1911, la gare figure dans la Nomenclature des gares stations et haltes du PLM[16]. C'est une gare : de la 5e section de la ligne PLM de Roanne à Montchanin, située entre la gare de Saint-Yan et la gare de La Gravoine[17] ; et à l'origine de la ligne de Paray-le-Monial à Givors, avant la gare de Lugny-les-Charolles. Elle peut recevoir des dépêches privées, elle est ouverte au service complet de la grande vitesse et au service complet de la petite vitesse[16].

  • La gare au début des années 1900
  •  
  •  
  •  

Gare SNCF (depuis 1938) modifier

La section de Paray-le-Monial à Cluny, de la ligne de Moulins à Mâcon, est fermée au service des voyageurs le , néanmoins un service voyageurs fonctionne, pendant la Seconde Guerre mondiale, du mois de décembre 1943 à l'été 1947[2]. La fermeture du service des marchandises entre Paray-le-Monial et Charolles intervient le [2].

Paray-le-Monial était desservie par l'aller-retour TER entre Orléans et Lyon (via Nevers) jusqu'en 2017, désormais limité au trajet Nevers - Lyon, la région Centre ne souhaitant pas conserver ce train sur son territoire[18].

Service des voyageurs modifier

Accueil modifier

Gare SNCF[19], elle dispose d'un bâtiment voyageurs avec guichets ouverts du lundi au vendredi (fermés le week-end depuis l’été 2019).

Dessertes modifier

Paray-le-Monial est desservie par des trains du réseau TER Bourgogne-Franche-Comté[20] : Tours - Lyon via Nevers (un aller-retour quotidien) ; Nevers - Paray-le-Monial - Lyon ; Montchanin - Paray-le-Monial (omnibus) ; et Dijon - Paray-le-Monial - Clermont-Ferrand.

  • Installations et desserte
  •  
    2008.
  •  
    2009.
  •  
    2010.

Intermodalité modifier

Un arrêt de bus urbain du PLM est situé dans la cour de la gare[21]. La gare est également desservie par les autocars du réseau TER Bourgogne-Franche-Comté de la ligne Digoin - Paray-le-Monial - Chauffailles - Lozanne et de la ligne Paray-le-Monial - Moulins-sur-Allier, toutes les deux étant en complément de la ligne ferroviaire Nevers - Lyon. Enfin, la ligne X13 d'autocars de la région Auvergne-Rhône-Alpes circulant entre Le Coteau, Roanne et Le Creusot TGV dessert la gare[22].

Service des marchandises modifier

Cette gare est ouverte au service du fret[23].

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. ↑ La gare de Paray-le-Monial est le terminus de la section en service de la ligne de Moulins à Mâcon[2].

Références modifier

  1. ↑ a et b Douté 2011, p. 114.
  2. ↑ a b et c « Ligne de Moulins à Mâcon », sur Histoire de lignes oubliées..., (consulté le ).
  3. ↑ Douté 2011, p. 112-113.
  4. ↑ Douté 2011, p. 115.
  5. ↑ François Palau et Maguy Palau, Le rail en France : Le second Empire, t. 3 : 1864-1870, Paris, Palau, , 239 p. (ISBN 2-950-9421-3-X, BNF 39191508), « 10.24. Montceau les Mines-Digoin 16 décembre 1867 », p. 131.
  6. ↑ « 1920 - Installation d’un atelier de réparations de locomotives à Paray-le-Monial », sur academie-sabl-dijon.org (consulté le ).
  7. ↑ Conseil général de Saône-et-Loire, « Ligne de Moulins à Montchanin », Rapports et délibérations / Conseil général, Saône-et-Loire,‎ , p. 241 (lire en ligne, consulté le ).
  8. ↑ Conseil général de Saône-et-Loire, « Ligne de Chagny à Nevers et de Montchanin à Moulins », Rapports et délibérations / Conseil général, Saône-et-Loire,‎ , p. 193 (lire en ligne, consulté le ).
  9. ↑ Conseil général de Saône-et-Loire, « Installation d'appareils destinés à assurer la sécurité de la circulation : ligne de Roanne à Montchanin », Rapports et délibérations / Conseil général, Saône-et-Loire,‎ , p. 225 (lire en ligne, consulté le ).
  10. ↑ Conseil général de Saône-et-Loire, « Chemins de fer PLM - Éclairage au gaz de la gare de Paray-le-Monial », Rapports et délibérations / Conseil général, Saône-et-Loire,‎ , p. 27-28 (lire en ligne, consulté le ).
  11. ↑ Conseil général de Saône-et-Loire, « Travaux terminés : Ligne de Moulin à Mâcon », Rapports et délibérations / Conseil général, Saône-et-Loire,‎ , p. 27-28 (lire en ligne, consulté le ).
  12. ↑ Conseil général de Saône-et-Loire, « Gare de Paray-le-Monial - Installation de l'éclairage au gaz », Rapports et délibérations / Conseil général, Saône-et-Loire,‎ , p. 35-36 (lire en ligne, consulté le ).
  13. ↑ Conseil général de Saône-et-Loire, « Gare de Paray-le-Monial - Installation d'appareils destinés à assurer la sécurité de la circulation : ligne de Moulin à Mâcon », Rapports et délibérations / Conseil général, Saône-et-Loire,‎ , p. 135 (lire en ligne, consulté le ).
  14. ↑ Conseil général de Saône-et-Loire, « Vœu relatif aux transports directs des bestiaux au marché de Paris », Rapports et délibérations / Conseil général, Saône-et-Loire,‎ , p. 239-242 (lire en ligne, consulté le ).
  15. ↑ Conseil général de Saône-et-Loire, « Lignes commenées et terminées depuis 1883 », Rapports et délibérations / Conseil général, Saône-et-Loire,‎ , p. 371 (lire en ligne, consulté le ).
  16. ↑ a et b PLM 1911, p. 33.
  17. ↑ PLM 1911, p. 105.
  18. ↑ « Paray le Monial - Lozanne retrouve ses trains », transport rail, 11 décembre 2017 (consulté le 2 novembre 2019).
  19. ↑ Site SNCF TER Bourgogne, Informations pratiques sur les gares : Gare de Paray-le-Monial lire en ligne (consulté le 24 mai 2011).
  20. ↑ Fiches horaires TER Bourgogne (consultées le 2 novembre 2019).
  21. ↑ Paray-le-Monial - Transport
  22. ↑ [PDF] Fiche horaire de la ligne 13 valable du 7 juillet au 14 décembre 2019.
  23. ↑ Site Fret SNCF : la gare de Paray-le-Monial.

Bibliographie modifier

  : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • PLM, Chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée : Nomenclature des gares stations et haltes, Paris, Impr. Maulde, Doumenc, , 173 p. (lire en ligne).  .
  • Bernard Collardey, « La métamorphose de la gare de Paray le Monial », La Vie du Rail, no 1869,‎ , p. 46-47.
  • « Nouvelles brèves : mise en service le 23 septembre d'un PRG et du BAL en gare de Paray-le-Monial », La Vie du Rail, no 1913,‎ , p. 3.
  • Marc Caremantrant, « Le rail en fête à Paray le Monial », Rail Passion, no 42,‎ , p. 92.
  • Reinhard Douté, Les 400 profils de lignes voyageurs du réseau ferré français, vol. 2 : lignes 601 à 990, Paris, La Vie du rail, , 239 p. (ISBN 978-2-918758-44-0).  .

Voir aussi modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

Origine Arrêt précédent Train   Arrêt suivant Destination
Nevers Digoin TER Auvergne-Rhône-Alpes La Clayette - Baudemont Lyon-Perrache
Tours
ou Vierzon-Ville 		Digoin TER Centre-Val de Loire La Clayette - Baudemont Lyon-Perrache
Clermont-Ferrand Digoin TER Bourgogne-Franche-Comté Génelard Dijon-Ville
Terminus Terminus TER Bourgogne-Franche-Comté Génelard Montchanin
Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Gare_de_Paray-le-Monial&oldid=208925800 ».