Gare de Châtillon-sur-Loire

gare ferroviaire française

La gare de Châtillon-sur-Loire est une gare ferroviaire française de la ligne de Moret - Veneux-les-Sablons à Lyon-Perrache. Elle est située à l'est de la commune de Châtillon-sur-Loire, sur le territoire de la commune de Briare, dans le département du Loiret.

Châtillon-sur-Loire
Image illustrative de l’article Gare de Châtillon-sur-Loire
Le bâtiment voyageurs dans les années 1900.
Localisation
Pays France
Commune Briare
Coordonnées géographiques 47° 36′ 33″ nord, 2° 46′ 39″ est
Gestion et exploitation
Propriétaire SNCF
Exploitant SNCF
Code UIC 87696104
Site Internet La gare de Châtillon-sur-Loire, sur le site officiel de SNCF Gares & Connexions
Services uniquement marchandises
Caractéristiques
Ligne(s) Moret - Veneux-les-Sablons à Lyon-Perrache
Altitude 157 m
Historique
Mise en service
Fermeture (voyageurs)

Carte

Ouverte en 1861 par la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée (PLM), elle est fermée au service des voyageurs par la Société nationale des chemins de fer français (SNCF), en 1995, tout en restant une gare ouverte au service des marchandises.

Situation ferroviaire modifier

Établie à 157 mètres d'altitude, la gare, fermée aux voyageurs, de Châtillon-sur-Loire est située au point kilométrique (PK) 169,345 de la ligne de Moret - Veneux-les-Sablons à Lyon-Perrache, entre les gares ouvertes au service des voyageurs de Briare et de Cosne-sur-Loire, s'intercalent les gares fermées de Bonny et de Neuvy-sur-Loire, ainsi que la gare ouverte uniquement aux marchandises de Myennes[1],[2].

Histoire modifier

Gare PLM (1861-1937) modifier

La « gare de Châtillon » est mise en service le par la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée (PLM), lorsqu'elle ouvre à l'exploitation les 51 km de la deuxième partie de la première section de sa ligne Paris-Lyon par le Bourdonnais[3].

Lors de la Guerre franco-allemande de 1870 la gare est occupée par les « prussiens » puis elle est le lieu d'un combat qui va permettre de la libérer : « Le , la colonne de gauche de la division de la Nièvree, commandée par le général du Temple, après un combat de deux à cinq heures à la gare de Châtillon-sur-Loire, a délogé à la baïonette les Prussiens de leurs positions ». Le bilan est de : 500 hommes hors de combat côté prussien et 50 hommes hors de combat chez les français[4].

En 1886, le service des dépêches, jusqu'alors effectué à pied jusqu'au bureau du service postal est remplacé par un service en voiture[5]. En 1887, le Conseil général exprime un vœu ayant pour objet d'obtenir l'arrêt d'un express en gare, le comité consultatif des chemins de fer constate que la gare a en 1885 eu en moyenne seulement six voyageurs au départ par jour, ce qui ne permet pas un avis favorable[6].

En 1911, la gare, nommée « Châtillon-sur-Loire », figure dans la « Nomenclature des gares stations et haltes du PLM »[7]. C'est une gare de passage de la ligne de Moret-les-Sablons à Nîmes, située entre la gare de Briare et la gare de Bonny[8]. Elle est ouverte au service complet de la grande vitesse et à celui de la petite vitesse[9].

En 1932, c'est le conseil municipal de Châtillon-sur-Loire qui demande qu'il y ait un arrêt de train express supplémentaire le contrôle indique qu'il n'en est pas question du fait du peu de fréquentation voyageurs de la gare qui a un transit de la moitié par rapport aux gares de Bonny ou de Briare[10]. Cet avis est de nouveau répété l'année suivante[11].

Gare SNCF (depuis 1938) modifier

Lors de la préparation de l'électrification de la ligne, au début des années 1980, les « anciennes communications entre voies principales » sont supprimées et remplacées par « des appareils de voie à entrée directe pour VUT (voie unique temporaire) » et le faisseau de voie de service n'est pas électrifié, un locotracteur est prévu pour les mouvements des wagons[12]. Par contre l'embranchement de l'entreprise Casval est électrifié[13]. En 1985, la gare, ouverte aux services des voyageurs et des marchandises, délivre annuellement 1 828 billets ainsi que 94 abonnements et son trafic de marchandises, principalement des céréales, représente un total de 45 734 tonnes à la réception et de 26 122 tonnes à l'expédition[14].

La fermeture du service des voyageurs, par la SNCF, a lieu en 1995[15].

Service des Marchandises modifier

En gare, une Installation terminales embranchée (ITE) dessert la coopérative Axéréal de Châtillon-sur-Loire. Cette installation est gérée par la gare de Briare[16].

Patrimoine ferroviaire modifier

Fermé au service des voyageurs, le batiment voyageurs d'origine est toujours présent sur le site en 2021[17]. Sur le lieu-dit de la gare l'ancien Café-Hôtel de la gare est également présent et en service sous le nom de Relais de Chatillon[18].

Notes et références modifier

  1. Reinhard Douté, Les 400 profils de lignes voyageurs du réseau ferré français, vol. 2 : lignes 601 à 990, Paris, La Vie du rail, , 239 p. (ISBN 978-2-918758-44-0), « [750/1] Moret - Cosne-S/Loire », p. 94.
  2. Chaintreau 1987, p. 42.
  3. François et Maguy Palau, Le rail en France : Le second Empire, t. 2 : 1858-1863, Paris, Palau, , 223 p. (ISBN 2-950-94212-1, BNF 37658881), « 5.26 Montargis-Nevers 21 septembre 1861 », p. 136.
  4. « On lit dans le journal de la Nièvre », Journal de Toulouse, vol. 67ème année, no 25,‎ , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
  5. « Conseil général », Rapports et délibérations / Conseil général du Loiret,‎ , p. 18 (lire en ligne, consulté le ).
  6. Conseil général, « Chemin de fer de la Méditerranée », Rapports et délibérations / Conseil général du Loiret,‎ , p. 19 (lire en ligne, consulté le ).
  7. PLM 1911, p. 13.
  8. PLM 1911, p. 88.
  9. PLM 1911, p. 13, 50 et 64.
  10. Conseil général, « Horaires des chemins de fer : état des vœux émis et de leur instruction », Rapports et délibérations / Conseil général du Loiret,‎ , p. 49 (lire en ligne, consulté le ).
  11. Conseil général, « Horaires des chemins de fer : état des vœux émis et de leur instruction (V. rap. de M. le Préfet page 18) », Rapports et délibérations / Conseil général du Loiret,‎ , p. 308-309 (lire en ligne, consulté le ).
  12. Rasserie 1988, p. 40.
  13. Rasserie 1988, p. 40 et 44.
  14. Rasserie 1988, p. 55.
  15. Arc Essor, Pays du Giennois Étude sur les services à la population : Rapport Intermédiaire : Diagnostic des services Phases 1 / 2 et 3 janvier 2006, Région Centre, , 51 p. (lire en ligne [PDF]), p. 28.
  16. « Liste des annexes du DRR 2016 » [PDF], sur sncf-reseau.com, SNCF Réseau, (consulté le ), p. 10/22 (211 pdf).
  17. « Briare (gare de Châtillon-suLoire) », sur Google Street View, (consulté le ).
  18. « Le Relais de Châtillon », sur loire-pays-giennois.fr (consulté le ).
  19. « Briare, Centre-Val de Loir (La gare de Châtillon) », sur Google Street View, (consulté le ).

Bibliographie modifier

  : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • PLM, Chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée : Nomenclature des gares stations et haltes, Paris, Impr. Maulde, Doumenc, , 173 p. (lire en ligne).  .
  • Jean Chaintreau, Le Chemin de fer à Montargis et dans le Gâtinais : des origines à nos jours, Le Mée-sur-Seine, Éditions Amatteis, , 301 p. (ISBN 2-86849-046-8).  .
  • André Rasserie, Le Bourbonnais 150 ans d'histoire, Grenoble, Presses et éditions ferroviaires, , 65 p. (ISBN 2-905447-05-2).  .
  • Bernard Collardey, « De Paris à Nimes La traversée du Bourbonnais et des Cévennes », Rail Passion, no Hors-Série N°27,‎ (lire en ligne).

Voir aussi modifier

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Articles connexes modifier

Liens externes modifier