Gare d'Homécourt

gare ferroviaire française

La gare d'Homécourt, anciennement Jœuf - Homécourt, est une gare ferroviaire française de la ligne de Saint-Hilaire-au-Temple à Hagondange, située sur le territoire de la commune d'Homécourt, dans le département de Meurthe-et-Moselle en région Grand Est.

Homécourt
Image illustrative de l’article Gare d'Homécourt
Vue de l'ancien bâtiment voyageur (aujourd'hui un garage automobile).
Localisation
Pays France
Commune Homécourt
Adresse Avenue de la République
54310 Homécourt
Coordonnées géographiques 49° 13′ 06″ nord, 5° 59′ 57″ est
Gestion et exploitation
Propriétaire SNCF
Exploitant SNCF
Code UIC 87191692
Site Internet La gare d'Homécourt, sur le site officiel de SNCF Gares & Connexions
Service TER Grand Est
Caractéristiques
Ligne(s) Saint-Hilaire-au-Temple à Hagondange
Voies 2
Quais 2
Transit annuel 29 272 voyageurs (2022)[1]
Altitude 194 m

Carte

C'est une halte voyageurs de la Société nationale des chemins de fer français (SNCF) desservie par des trains TER Grand Est.

L'ancien bâtiment de la gare, construit en 1905, serait le dernier encore existant du type gare de Crécy-la-Chapelle, reproduit pour de nombreuses gares du réseau Est au début du siècle[2].

Situation ferroviaire modifier

Établie à 194 m d'altitude, la gare d'Homécourt est située au point kilométrique (PK) 329,519 de la ligne de Saint-Hilaire-au-Temple à Hagondange, entre les gares d'Auboué et de Jœuf.

Histoire modifier

Deux gares se sont succédé à Homécourt. La première est mise en service en 1883[3], lors de la construction de la ligne de Valleroy - Moineville à Jœuf, un embranchement de la ligne de la vallée de l'Orne qui est inauguré le [4]. Elle est remplacée en 1901-1902 par la nouvelle gare, construite à quelque distance de la première[3].

La gare de 1883 modifier

Au lendemain de la Guerre franco-allemande de 1870, le désastreux traité de Francfort fait passer les usines principales de la famille de Wendel (l'usine de Hayange, celle de Moyeuvre et celle de Stiring-Wendel) dans l'Empire allemand. Les de Wendel décident alors la construction de l'usine sidérurgique de Jœuf, en France, mais au plus près de la frontière. Ils peuvent ainsi se maintenir sur le marché français où ils étaient très présents avant la guerre, notamment sur la fourniture de rails[5].

Mais l'usine de Jœuf alimentée en minerai par un chemin de fer privé transfrontalier. Pour d'évidentes raisons militaires, les autorités allemandes interdisent de la connecter au réseau français. Une gare indépendante est alors créée par la Compagnie des chemins de fer de l'Est, en prolongement du réseau français, afin d'assurer l'expédition des produits sidérurgiques vers la France. Elle est achevée en 1883 : c'est la première gare d'Homécourt-Jœuf. En 1885, les de Wendel essaient tout de même de construire discrètement une voie étroite sur la route entre leur usine et la gare. Cette initiative suscitera une vive réaction des autorités allemandes : la liaison ne fonctionnera qu'une seule journée[5].

La gare de 1902 modifier

La nouvelle gare est construite sur les plans de Paul-Adrien Gouny, architecte en chef de la Compagnie des chemins de fer de l'Est, sur un modèle type dit « gare de Crécy-la-Chapelle », comme des dizaines d'autres du réseau Est, permettant une construction rapide, une utilisation fonctionnelle et un éventuel agrandissement si besoin[2]. Asymétrique, la gare est occupée à l'une de ses extrémités par un pavillon a deux étages, dont un mansardé, qui abrite les salles d'attente au rez-de-chaussée et le logement du chef de gare au premier[2]. Ce pavillon est prolongé par une aile de plain-pied, qui fut par la suite prolongée[2].

Le transport des marchandises de l'usine de Jœuf à la gare de Homécourt-Jœuf se fait par chevaux. La route est rapidement ruinée par l'intense trafic (1 500 tonnes transportées certains jours !). En 1892-1893, l'usine reconstruit cette route à ses frais. Finalement, un tunnel est percé sous la côte de Montois-la-Montagne, et la gare de Jœuf, qui n'est plus qu'à 250 m de l'usine, remplace la gare de Jœuf - Homécourt. Celle-ci est alors renommée plus simplement en gare d'Homécourt[5].

Depuis la démolition de la gare de Briey en 1995, la gare d'Homécourt serait la seule restante du type Crécy-la-Chapelle[2].

Service des voyageurs modifier

Accueil modifier

Halte[6] ferroviaire SNCF, c'est un point d'arrêt non géré (PANG) à accès libre.

Desserte modifier

Homécourt est desservie[6] par les trains TER Grand Est qui effectuent des missions entre les gares de Verdun, ou de Conflans - Jarny et de Hagondange, ou de Metz-Ville.

Intermodalité modifier

Le stationnement des véhicules est possible à proximité de l'ancien bâtiment voyageurs.

Notes et références modifier

  1. « Fréquentation gare de Homécourt », sur datasncf (consulté le ).
  2. a b c d et e M.D., « Savez-vous pourquoi la gare d’Homécourt est unique dans le Grand Est ? », L'Est républicain,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. a et b C.P.H.J., « Homécourt dans les annuaires de 1817 à 1906 », (consulté le )
  4. « Journal officiel de la République française. Lois et décrets », sur Gallica, (consulté le )
  5. a b et c Jean Thomas Casarotto, La sidérurgie des Wendel entre Orne et Fensch 1704-1978, Fensch Vallée Éditions, (ISBN 978-2-916782-93-5), p. 225-235
  6. a et b Site SNCF TER Lorraine, Informations pratiques sur les gares et arrêts : Halte ferroviaire d'Homécourt lire (consulté le 23 mai 2015).

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

Origine Arrêt précédent Train   Arrêt suivant Destination
Verdun
ou Conflans - Jarny
Auboué
ou Valleroy - Moineville
TER Grand Est Jœuf Metz-Ville
Verdun
ou Conflans - Jarny
Auboué TER Grand Est Jœuf Hagondange