Gabrielle Maubrie

galeriste française spécialisée dans l'art contemporain

Gabrielle Maubrie est une galeriste française, installée à Paris, et spécialisée dans l'art contemporain. Après un séjour à New York dans les années 1960, elle revient à Paris en 1971, crée une première galerie d'art en 1977 dans le sixième arrondissement, puis à partir de 1986 dans le quatrième. Elle a découvert et fait connaître de nombreux artistes.

Gabrielle Maubrie
Naissance
Nationalité Française
Profession
Galeriste, Designer graphique, actrice
Distinctions
Légion d'honneur

Biographie modifier

Après avoir obtenu un diplôme de graphiste designer de l’école des arts graphiques de la rue Corvisart, elle part en 1961 aux États-Unis, à New York. Elle est engagée au magazine Esquire en tant que graphiste associée aux Directeurs artistiques Jean-Paul Goude et Jean Lagarrigue. Parallèlement à son activité de graphiste à Esquire Magazine, elle se lance dans l’art dramatique. Elle décroche en 1965 une bourse pour entrer à l’American Academy of Dramatic Arts de New-York. En plus de cette formation, elle suit des cours du soir de théâtre avec Bob Brady. En 1968, elle est figurante dans Faces de John Cassavetes. Pendant cette époque très créative à New York sur le plan des arts vivants, elle côtoie Andy Warhol. Elle fréquente assidûment le Museum of Modern Art de New-York.

Elle quitte New-York et rentre en France en 1971, elle ouvre un studio de production de logos. De 1973 à 1976, elle assiste Robert Delpire dans ses activités de directeur d’agence de publicité, en tant qu’acheteuse d’art. Elle travaille également dans la galerie de Robert Delpire, rue de l’Abbaye, où elle organise notamment une exposition consacrée à Duane Michals.

En 1977, elle ouvre une galerie à Paris, 40, rue du Dragon, la galerie Au fond de la cour, qu’elle conçoit tout d’abord comme un lieu alternatif. Elle y expose des jeunes artistes[1] comme les plasticiens François Bouillon, Judith Bartolani, ou encore Anne Saussois[2]. Parallèlement à son activité de galeriste, Gabrielle Maubrie continue d’exercer à mi-temps sa profession de graphiste en free-lance.

En , elle ouvre une galerie qui porte son nom au 24, rue Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie. La plupart des artistes qu’elle choisit d’exposer n’ont pas exposé à Paris auparavant : Philippe Dagen qualifie Gabrielle Maubrie d'« une des dernières galeristes aventureuses de Paris »[3]. Parmi les artistes révélés, on peut citer Antoni Muntadas, qui a réalisé le pavillon espagnol de la Biennale de Venise en 2005, qu'elle expose depuis le début[4] et qu'elle représente en France[5], Dennis Adams[4], Krzysztof Wodiczko[4], qui a réalisé à la Biennale de Venise de 2009 le Pavillon polonais, Alfredo Jaar ou Dominique Gonzalez-Foerster qui y effectue sa première exposition en galerie. Elle collabore avec Ernest T[6], avec qui elle travaille pendant plus de 20 ans et expose les œuvres de Gordon Matta-Clark[7]. En 1993, elle cofonde l'association Galeries Mode d'emploi, réunissant les galeries parisiennes les plus connues dans l'art contemporain[8]. En 2006, elle fête les 20 ans de la galerie[4],[7]. Elle présente environ 6 expositions par an et représente une douzaine d'artistes contemporains internationaux.

Principales expositions rue Sainte-Croix de la Bretonnerie modifier

De 1986 à 1989 modifier

Les années 1990 modifier

Les années 2000 modifier

Les années 2010 modifier

Références modifier

  1. Anne-Marie de Bruyn, Paris en marche: itinéraires selon l'humeur, Éditions Autrement, (lire en ligne)
  2. Jean-Marie Dunoyer, « Rêves en liberté surveillée. Saussois », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  3. a et b Philippe Dagen, « Le Grand Paris des années 1950 de Jurg Kreienbühl », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  4. a b c d e f g et h Elisabeth Lebovici, « Vingt d'ans d'alerte », Libération,‎ (lire en ligne)
  5. Judith Benhamou-Huet, « Art contemporain espagnol : quand la crise sévit », Les Échos,‎ (lire en ligne)
  6. « Les interrogations du marché », Le Point,‎ (lire en ligne)
  7. a b c et d « 20 ans », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  8. Guy Boyer, « Galeries Mode d'Emploi rajeunit », Connaissance des Arts,‎ (lire en ligne)
  9. « Pari Photo. Galerie Gabrielle Maurie », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  10. « Dominique-Gonzalez-Foerster, lauréate du PRIX MARCEL DUCHAMP 2002 », sur Docplayer
  11. Jade Lindgaard, « Ernest T – Mauvaise presse », Les Inrocks,‎ (lire en ligne)
  12. Elisabeth Lebovici, « Les galeries, vivier de la rentrée », Libération,‎ (lire en ligne)
  13. Michel Guerrin, « Quand la photographie entre dans la chambre funèbre », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  14. Aden, « Arts : flâneries dans le Marais », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  15. Aden, « Dennis Adams : un engagement très viscéral », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  16. Claire Guillot, « Galeries. Ralph-Eugene Meatyard, hanté par la mort », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  17. Bertrand Anne, « Histoires jamais écrites », Vacarme, vol. 3, no 32,‎ , p. 52-55 (DOI 10.3917/vaca.032.0052, lire en ligne)
  18. « Artistes français de A à Z à la galerie Gabrielle Maubrie », lemonde.fr,‎ (lire en ligne)
  19. Emmanuelle Lequeux, « Ernest T », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  20. « Des coiffes, décoiffent », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  21. Emmanuelle Lequeux, « Joseph Havel », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  22. Ha. B., « Œuvres essentielles », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  23. Emmanuelle Lequeux, « Dennis Adams, Galerie Gabrielle Maubrie », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  24. « Dennis Adams », The Parisian,‎ (lire en ligne)
  25. Emmanuelle Lequeux, « Hrafnkell Sigurdsson », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  26. Claire Guillot, « Alex MacLean, Galerie Gabrielle Maubrie », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  27. Ha. B., « Krzysztof Wodiczko », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  28. Emmanuelle Lequeux, « A Library as Memory », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  29. Stéphanie Estournet, « Théo Mercier, artiste invité », Libération,‎ (lire en ligne)
  30. Laurent Boudier, « Gilles Aillaud et Jürg Kreienbühl », Télérama,‎ (lire en ligne)
  31. Olivia Zürcher, « Dennis Adams – Galerie Gabrielle Maubrie », Newsart Today,‎ (lire en ligne)
  32. Laurent Boudier, « Jurg Kreienbühl, peintures 1952-1956 », Télérama,‎ (lire en ligne)

Liens externes modifier