Freddy Rech

skieur alpin français

Freddy Rech
Image illustrative de l’article Freddy Rech
Contexte général
Sport ski alpin
Période active de 1995 à xx
Biographie
Nationalité sportive Drapeau de la France France
Nationalité France
Naissance (44 ans)
Lieu de naissance Albertville (France)
Taille 1,76 m[1]
Poids de forme 75 kg[1]
Palmarès
Compétition Or Arg. Bro.
Jeux olympiques d'hiver 0 0 0
Championnats du monde junior 1 2 1
Coupe du monde (épreuves) 0 0 0
Coupe d'Europe (globes) 1 0 0
Coupe d'Europe (épreuves) 1 1 1

Freddy Rech, né le à Albertville, est un skieur alpin français spécialiste du super G et dans une moindre mesure du slalom géant.

Biographie modifier

Freddy Rech naît le à Albertville en Savoie[1].

Il débute sur le circuit FIS, le premier échelon du ski international organisé par la Fédération internationale de ski, en , avec deux slaloms géants les et aux Menuires[2] ; il effectue une première saison à vingt-cinq courses réparties dans les quatre disciplines. Ses résultats sont équilibrés puisqu'il obtient comme meilleur résultat une dix-neuvième place en géant, une dix-huitième place en super G, une seizième place en slalom et une quinzième place en descente[3]. Il entame la saison 1996-1997 sur les mêmes bases et les , et il participe à ses premières épreuves de coupe d'Europe, antichambre de la coupe du monde, à Val d'Isère[2]. Un super G et deux descentes, et une soixante-cinquième place comme meilleur résultat (lors du super G)[4]. Deux semaines plus tard il intègre pour la première fois le top 5 d'une course FIS en terminant quatrième du slalom de Sundsvall[4], puis il participe à ses premiers Championnats du monde juniors lors de l'édition de Schladming. Il prend le départ de trois épreuves, descente super G et géant, avec pour meilleur résultat la dix-neuvième place du super G[5]. Puis le il monte sur son premier podium FIS à l'occasion du super G de Puy-Saint-Vincent où il se classe troisième[4]. Le profil de sa saison 1997-1998 ressemble à la précédente : essentiellement des courses FIS teintées d'un peu de coupe d'Europe (avec au mieux une quarante-cinquième place, en super G aux Menuires)[6]. Fin il participe aux mondiaux juniors de Megève/Chamonix/St. Gervais, dans les quatre disciplines comme l'année précédente. Mais cette fois, en plus de sa douzième place en descente et sa vingt-huitième place en géant[5], Freddy Rech remporte le super G devant le Slovène Andrej Jerman et la Suisse Konrad Hari : il devient champion du monde junior de la discipline[7].

En 1998-1999, ses résultats généraux s'améliorent avec notamment cinq podiums dont deux victoires (géant et super G) en FIS, et une participation plus régulière à la coupe d'Europe où il se rapproche du top 30 et donc de ses premiers points dans la catégorie (trois fois trente-deuxième, une fois trente-quatrième, en super G et slalom géant)[8]. En fin de saison il participe aux championnats du monde juniors de Pra-Loup et Le Sauze, où il défend son titre en super G. Il le cède à l'Autrichien Manfred Gstatter (it) mais remporte deux nouvelles médailles en argent : une pour le super G et une pour le slalom géant (derrière Christoph Alster (de), un autre skieur autrichien)[5]. Lors de la saison 1990-2000 son statut change et il évolue principalement sur circuit européen où il intègre pour la première fois des top 30, et marque donc ses premiers points. Il commence par obtenir les onzième et vingt-et-unième places lors des slaloms géants inauguraux de Valloire et réussit à intégrer un top 10 le en super G à Sankt Anton am Arlberg (huitième)[9]. Fin il participe également à vingt ans à ses derniers mondiaux juniors, au Québec (les championnats du monde juniors sont ouverts aux skieurs de moins de vingt-et-un ans), et remporte une quatrième médaille mondiale avec le bronze en géant sur les pistes de Stoneham derrière Georg Streitberger et Bernard Vajdič[5],[10]. Dans la foulée Freddy Rech est sélectionné pour la première fois en coupe du monde : le il prend le départ du super G de Kvitfjell, le dernier de la saison de coupe du monde (hors finales pour lesquelles seuls les meilleurs de la saisons sont qualifiés) ; il se classe quarante-quatrième au départ à 3"60 du vainqueur, Kristian Ghedina[2],[11]. Il est également sélectionné pour les deux derniers slaloms géants de la saison, à Schladming et Hinterstoder, sans se qualifier pour les secondes manches (lors d'un slalom géant de coupe du monde, seuls les trente meilleurs de la première manche se qualifient pour la seconde)[9]. D'un point de vue comptable, cette saison 1999-2000 est la première où il marque des points en coupe d'Europe, et donc la première où il est classé. En descente (soixante-huitième avec neuf points), en slalom géant (vingt-quatrième avec quatre-vingt-onze points) et surtout en super G où il intègre le top 10 du classement de la spécialité en terminant neuvième (cent-trente-six points). Son total de deux-cent trente-six points le fait pointer à la vingt-septième place du classement général[12].

Freddy Rech commence sa saison 2000-2001 par le slalom géant inaugural de la coupe du monde à Sölden. Non qualifié pour la seconde manche, c'est sa seule épreuve de coupe du monde de la saison ; il continue ensuite en coupe d'Europe, sans résultats particulièrement remarquables[13]. En 2001-2002 il participe à un peu plus d'épreuves de coupe du monde, trois géants et trois super G, et rate les points de peu à Garmisch-Partenkirchen en terminant trente-troisième du super G, à huit centièmes de la trentième place de Patrick Staudacher[14],[15]. Mais c'est en coupe d'Europe qu'il brille, surtout en super G. Il monte sur trois des six podiums de la saison (troisième à Tarvisio, deuxième à Sella Nevea et premier à Tignes) et remporte le classement de la spécialité avec deux-cent quatre-vingt-neuf points, devant les Autrichiens Hannes Reichelt (à seulement quinze points de Rech) et Stephan Görgl (à vingt-quatre points du Français, malgré ses deux victoires)[16]. Additionnés à ses cent-trente-huit points en slalom géant (seizième place du classement de la spécialité), il obtient un total de quatre cent vingt-sept points qui le classent douzième du classement général, loin derrière Martin Marinac et ses huit-cent trente-cinq points, mais néanmoins son meilleur total et le meilleur classement de sa carrière[12],[17].

Pour la première fois de sa carrière, Freddy Rech est titulaire en équipe de France A et il participe aux premiers slaloms géants et super G de coupe du monde 2002-2003, avec une trente-neuvième place lors du super G de Lake Louise comme meilleur résultat, le . Et puis sa saison s'arrête. Il est prévu au départ du géant d'Adelboden mi-janvier, mais doit finalement renoncer[18]. Titulaire en géant et super G pour la saison 2003-2004 de coupe du monde il frôle les points le à Beaver Creek en terminant trente-et-unième du super G[19]. Il marque finalement ses premiers points mondiaux trois semaines après avoir fêté son vingt-quatrième anniversaire, le  : à la surprise générale, et après une très bonne première manche dont il finit troisième, Freddy Rech se classe cinquième du slalom géant de Kranjska Gora, à quatorze centièmes du podium et soixante-quatorze du vainqueur, Bode Miller[20],[21]. Qui dit premiers points dit premier classement, et avec les quarante-cinq points gagné en Slovénie il se classe trente-deuxième du classement de la spécialité et quatre-vingt-huitième du classement général[22].

À l'aube de la reprise de la coupe du monde et de son traditionnel géant inaugural de Sölden, Freddy Rech est dans le groupe des géantistes et décrit par l’entraîneur Jean-Pierre Mollié comme le plus rapide, devant le convalescent leader du groupe Frédéric Covili[23]. Le , il intègre le top 30 du géant de Beaver Creek (dix-neuvième, après sa quarante-cinquième place en super G deux jours plus tôt) et récidive le à Adelboden (vingt-cinquième)[24]. En , il fait partie des vingt-deux skieurs français sélectionnés pour les Mondiaux de Bormio (sélectionné en géant aux côtés de Joël Chenal, Frédéric Covili et Gauthier de Tessières), grâce à un élargissement des critères de sélection (trois fois dans les 30 durant les deux dernières saisons, critère qu'il remplit in-extremis)[25]. Il se classe dix-neuvième du slalom géant remporté par l'Autrichien Hermann Maier, le meilleur des quatre français engagés[26],[27],[28]. Ce sont ses premiers et seuls championnats du monde[29].

La saison 2005-2006 est une saison olympique et Freddy Rech l’aborde en tant que titulaire dans l'équipe de coupe du monde. Il ne termine la première manche d'aucun des quatre premiers géants de la saison[30],[31] et s'il est dans le groupe pour celui d'Adelboden, le dernier avant les Jeux de Turin[32], il l'aborde avec une certaine pression puisqu'il doit terminer dans les trente premiers pour remplir les critères de sélection. Objectif qu'il n'atteint pas. Privé de Jeux olympiques, il n'est plus sélectionné non plus pour les dernières épreuves de coupe du monde[30]. Lors de la saison 2006-2007, il ne fait plus partie du groupe France et ne skie quasiment pas en compétition[33] ; il prend officiellement sa retraite sportive à la fin de la saison, à seulement vingt-cinq ans.

Freddy Rech se consacre alors à l'enseignement du ski, en tant que moniteur, de 2007 à 2010 à Aspen au Colorado[34] puis dans sa station de Courchevel[35],[36]. Il s'implique également dans le golf et devient notamment l'agent de Alexandre Kaleka (en), joueur professionnel sur le circuit européen[37]. En 2006 il crée également FP Events à Genève, une agence de voyages spécialisée dans les sports de montagne[38].

Palmarès modifier

Coupe du monde modifier

En sept saisons de Coupe du monde de ski alpin, Freddy Rech a pris trente-sept départs, de à Kvitfjell à à Adelboden, en slalom géant et super G[2],[39].

  • Meilleur classement général : 88e en 2004 avec 45 points[22].
  • Meilleur classement de slalom géant : 32e en 2004 avec 45 points[22].
  • Meilleur résultat sur une épreuve de Coupe du monde : 5e en 2004 au géant de Kranjska Gora[39].

Classements modifier

Même s'il a pris le départ d'au moins une course de Coupe du monde dans sept saisons différentes, il n'est rentré que trois fois dans les points (dans les trente meilleurs de la course) : une fois en 2003-2004 et deux fois en 2004-2005. Il n'est donc classé que pour ses deux saisons[22].

Classements de Freddy Rech en coupe du monde par année[22]
Saison / Épreuve Général Slalom géant
Class. Points Class. Points
2004 88e 45 32e 45
2005 116e 18 45e 18

Coupe d'Europe modifier

En six saisons de Coupe d'Europe de ski alpin Freddy Rech a pris cent-onze départs, de à Val d'Isère à à Altenmarkt im Pongau[2],[40].

  • Meilleur classement général : 12e en 2002 avec 427 points[12].
  • Meilleur classement descente : 29e en 2001 avec 49 points[12].
  • Meilleur classement super G : vainqueur en 2002 avec 289 points[12].
  • Meilleur classement slalom géant : 16e en 2002 avec 138 points[12].
  • 3 podiums dont 1 victoire : une victoire, une seconde et une troisième place en super G, toutes lors de la saison 2001-2002[41].

Classements modifier

Classements de Freddy Rech en coupe d'Europe par année[12]
Saison / Épreuve Général Descente Super G Slalom Géant
Class. Points Class. Points Class. Points Class. Points
2000 27e 236 68e 9 25e 91 9e 136
2001 50e 138 29e 49 39e 50 28e 39
2002 12e 427 - - 16e 138 1er 289
2004 66e 117 65e 2 25e 106 36e 9
2005 221e 1 - - 100e 1 - -
2006 92e 66 - - 28e 66 - -

Championnats du monde junior modifier

En quatre participations, de 1997 à Schladming à 2000 au Québec, Freddy Rech a concouru dans les quatre disciplines des Championnats du monde juniors de ski alpin pour quatre podiums : troisième de slalom géant en 2000 à Stoneham, vice-champion de super G et de slalom géant en 1999 à Pra-Loup, et titré en super G à Megève en 1998[5].

Épreuve / Édition   Schladming 1997   Megève, Chamonix et Saint-Gervais 1998   Pra-Loup et Le Sauze 1999   Québec 2000
Descente 29e 12e 26e 5e
Super G 19e   Or   Argent 11e
Géant 29e 28e   Argent   Bronze
Slalom - abandon 28e -

Notes et références modifier

Notes modifier

Références modifier

  1. a b et c « Freddy Rech : Fiche joueur - Ski alpin », sur eurosport.fr (consulté le ).
  2. a b c d et e (en) « Freddy Rech : Career information », sur fis-ski.com (consulté le ).
  3. (en) « Freddy Rech : Season 1996 Results », sur fis-ski.com (consulté le ).
  4. a b et c (en) « Freddy Rech : Season 1997 Results », sur fis-ski.com (consulté le ).
  5. a b c d et e (en) « Freddy Rech : FIS Junior World Ski Championships results », sur fis-ski.com (consulté le )
  6. (en) « Freddy Rech : Season 1998 Results », sur fis-ski.com (consulté le ).
  7. « Freddy Rech entre par la grande porte », Libération,‎ (lire en ligne, consulté le )
  8. (en) « Freddy Rech : Season 1999 Results », sur fis-ski.com (consulté le ).
  9. a et b (en) « Freddy Rech : Season 2000 Results », sur fis-ski.com (consulté le ).
  10. (de) « Kombi-Silber für Aufdenblatten : Québec (Ka). Junioren-Weltmeisterschaften. Junioren. Riesenslalom (in Stoneham) » [« Combiné en argent pour Aufdenblatten : Québec (Ka). Championnats du monde juniors. Juniors. Slalom géant (à Stoneham) »], Walliser Bote,‎ , p. 20 (lire en ligne [PDF], consulté le ).
  11. (en) « Kvitfjell (NOR) : World Cup Men's Supe G, March 05, 2000 », sur fis-ski.com (consulté le ).
  12. a b c d e f et g (en) « Freddy Rech : European Cup Standings », sur fis-ski.com (consulté le ).
  13. (en) « Freddy Rech : Season 2001 Results », sur fis-ski.com (consulté le ).
  14. (en) « Freddy Rech : Season 2002 Results », sur fis-ski.com (consulté le ).
  15. (en) « Garmisch-Partenkirchen (GER) : World Cup Men's Supe G, January 26, 2002 », sur fis-ski.com (consulté le ).
  16. (en) « Cup Standings - Alpine Skiing Europa Cup 2002- Super G Men », sur fis-ski.com (consulté le )
  17. (en) « Cup Standings - Alpine Skiing Europa Cup 2002- Overall Men », sur fis-ski.com (consulté le ).
  18. (en) « Freddy Rech : Season 2003 Results », sur fis-ski.com (consulté le ).
  19. (en) « Freddy Rech : Season 2004 Results », sur fis-ski.com (consulté le ).
  20. (en) Pete Rugh, « Bode Miller captures GS in Kranjska Gora, vaults into lead in World Cup overall », Ski Racing, (consulté le ).
  21. (en) « Audi FIS Ski World Cup 2003/04 : 7th Men’s giant slalom » [PDF], sur fis-ski.com (consulté le ).
  22. a b c d et e (en) « Freddy Rech : World Cup Standings », sur fis-ski.com (consulté le ).
  23. « Covili prêt à repartir », sur eurosport.fr, (consulté le ).
  24. (en) « Freddy Rech : Season 2005 Results », sur fis-ski.com (consulté le ).
  25. « 22, v'la les bleus », sur eurosport.fr, (consulté le ).
  26. « Maier, sacré géant », sur eurosport.fr, (consulté le ).
  27. « Herman Maier : l'or qui lui manquait », sur ladepeche.fr, (consulté le ).
  28. « Les géantistes n'améliorent pas le bilan du ski français », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  29. (en) « Freddy Rech : FIS World Cup Ski Championships Result », sur fis-ski.com (consulté le ).
  30. a et b (en) « Freddy Rech : Season 2006 Results », sur fis-ski.com (consulté le ).
  31. Dino Di Meo, « Les Bleus dans des creux », Libération,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  32. « L'Equipe de France olympique aux JO de Turin - L'actualité Programme de l'équipe de France Olympique », sur franceolympique.com, (consulté le ).
  33. (en) « Freddy Rech : Season 2007 Results », sur fis-ski.com (consulté le ).
  34. « 58e CHALLENGE DES MONITEURS (22-28 AVRIL) : Freddy Rech de retour des Amériques », sur ledauphine.com/skichrono, (consulté le )
  35. (en) « Coachs’ corner : Avis d'experts », Ski Chrono,‎ , p. 82 (lire en ligne [PDF], consulté le )
  36. (en) « ESF making way for Racing », Courchevel Sports Magazine,‎ , p. 119 (lire en ligne [PDF], consulté le )
  37. « N°8 français, Alexandre Kaleka à Courchevel », Golf Courchevel,‎ , p. 59-61 (lire en ligne, consulté le ).
  38. « FP EVENTS - Une équipe à votre écoute pour vos séjours en montagne. », sur fp-events.com (consulté le ).
  39. a et b (en) « Freddy Rech : World Cup Results », sur fis-ski.com (consulté le ).
  40. (en) « Freddy Rech : European Cup Results », sur fis-ski.com (consulté le ).
  41. (en) « Freddy Rech : European Cup podiums individual », sur fis-ski.com (consulté le )

Liens externes modifier