François Descostes

avocat, personnalité politique
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François Descostes
Fonctions
Président
Académie des sciences, belles-lettres et arts de Savoie
-
Joseph Révil (d)
Bâtonnier
Ordre des Avocats de Chambéry (d)
-
Président
Académie des sciences, belles-lettres et arts de Savoie
-
Bâtonnier
Ordre des Avocats de Chambéry (d)
-
Secrétaire perpétuel
Académie des sciences, belles-lettres et arts de Savoie
-
François Chamousset (d)
Laurent Morand (d)
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 62 ans)
ChambéryVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
François DescotesVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
duché de Savoie ( - )
française (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Autres informations
Membre de
Distinction

François Descostes, né le à Rumilly et mort le , est un avocat, écrivain, homme politique conservateur-catholique savoyard.

Biographie modifier

Origines modifier

Anne François Marie Joseph Eloi Descostes[1], né le à Rumilly (duché de Savoie), est issue d'une famille bourgeoise de la ville[2]. Il est le fils de Joseph Descostes et d'Hortense de Livet de Moisy[1].

À propos de son patronyme, François Descostes donne, dans un ouvrage publié en 1903, une note explicative sur la forme officielle de celui-ci, bien que « Les documents officiels de l'époque orthographient le nom Decostes, de de Costis »[3]. Il poursuit en indiquant que le comte Amédée de Foras[3] consacre un article à la des Costes, famille noble de Maurienne éteinte au XVIIe siècle, dans son Armorial et nobiliaire de l'ancien duché de Savoie[4]. Enfin, il mentionne d'autres formes écrites Decostes, Descottes, Descotes ou Descôtes[3].

Carrière modifier

Après des études de droit, il s'installe en tant qu'avocat dans la capitale du duché de Savoie, Chambéry, en 1866[2]. Il participe en tant que volontaire lors de la guerre franco-allemande de 1870[2].

Il est bâtonnier de l'Ordre des Avocats de Chambéry de 1885 à 1886, puis de 1895 à 1896[5].

Il tente l'aventure politique en concourant à la députation, devenant la tête de liste du Comité conservateur en 1885[2],[6]. Henry Bordeaux sera son secrétaire lors de sa campagne de 1893[7]. Il participe aux municipales de 1896, à Chambéry, et devient conseiller municipal.

Activités modifier

Spécialiste de Joseph de Maistre[2], il est élu le à l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Savoie[8], dont il devient président de 1886 à 1887, puis de 1900 à 1908[9]. Il fut aussi lauréat de l'Académie française - prix Thérouane - pour son ouvrage La Révolution française vue de l'étranger 1789-1799, Mallet du Pan à Berne & à Londres d'après une correspondance inédite (préface du marquis Charles-Albert Costa de Beauregard, de l'Académie française) édité en 1897. Il est membre effectif de la Société savoisienne d'histoire et d'archéologie en 1907[10].

 
Mémorial des frères de Maîstre, place du Château à Chambéry

Il est l'une des personnalités à l'origine du monument à la mémoire des Frères de Maîstre à Chambéry, intervenant tant comme représentant du conseil municipal que comme membre de l'Académie[11].

Il est fondateur du Club alpin français de Chambéry[réf. nécessaire].

Hommage modifier

Une rue François Descotes, perpendiculaire au Quai des Allobroges et à la rue Nicolas Parent, dans le quartier de la gare, se trouve à Chambéry.

Citations modifier

La Savoie est devenue française depuis déjà plus de quarante ans, François Descostes, comme d'autres avant lui, maintient l'idée de la défense d'une culture locale et écrit :

« La vieille Savoie a vécu. La petite ville est morte. La campagne se dépeuple. L'uniformité de la mode de Paris se substitue à l'originalité des costumes nationaux. La vie provinciale d'autrefois n'est plus qu'un souvenir. Les centres attirent tout à eux. Les goûts, les habitudes et les mœurs se transforment. Nous devenons quelconque alors que nous étions quelqu'un. »

— L'esprit provincial en Savoie, séance publique de l'Académie (1902)[12].

Œuvres modifier

Notes et références modifier

  1. a et b Lovie 1969, p. 37-63.
  2. a b c d et e Christian Sorrel, Les catholiques savoyards : histoire du diocèse de Chambéry (1890-1940), La Fontaine de Siloé, coll. « Les Savoisiennes », 2002 (3e édition), 444 p. (ISBN 978-2-908697-98-8, lire en ligne), p. 127-130.
  3. a b et c François Descostes, Les émigrés en Savoie et dans le pays de Vaud, 1790-1800 : d'après des documents inédits pouvant servir à l'histoire de l'émigration, Chambéry, Académie des sciences, belles-lettres et arts de Savoie, coll. « Mémoires », , 356 p. (lire en ligne), « IVe série - Tome X ».
  4. Amédée de Foras, Armorial et nobiliaire de l'ancien duché de Savoie (Volume 2), Grenoble, Allier Frères, (lire en ligne), p. 203-207, « Costes (des) »
  5. « Les bâtonniers de l'Ordre des Avocats de Chambéry depuis 1860 », sur le site de l'Ordre des Avocats de Chambéry - Barreau de Chambéry (consulté en ).
  6. Paul Guichonnet (préf. Henri Baud), Histoire de l'annexion de la Savoie à la France et ses dossiers secrets, Roanne, Éditions Horvath, , 354 p. (ISBN 978-2-7171-0235-2), p. 108.
  7. « Henry Bordeaux, Romancier savoyard (1870-1963) », in Mémoires et documents (Volume 92), Société savoisienne d'histoire et d'archéologie, 1990, p.64.
  8. « Etat des Membres de l'Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Savoie depuis sa fondation (1820) jusqu'à 1909 », sur le site de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Savoie et « Académie des sciences, belles-lettres et arts de Savoie », sur le site du Comité des travaux historiques et scientifiques - cths.fr.
  9. [PDF] Institut des travaux historiques et scientifiques, « Liste des Présidents et Secrétaires Perpétuels de l’Académie des Sciences, Belles Lettres et Arts de Savoie arrêtée au 31 décembre 2014 », sur le site de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Savoie, (consulté le ).
  10. Fiche sur le site du Comité des travaux historiques et scientifiques.
  11. Jean Zaganiaris, Spectres contre-révolutionnaires : Interprétations et usages de la pensée de Joseph de Maistre : XIXe – XXe siècles, Éditions L'Harmattan, , 298 p. (ISBN 978-2-296-42183-7, lire en ligne), p. 61-70.
  12. Christian Sorrel, La Troisième république à la ville : Chambéry de 1870 à 1914, Musée savoisien, , 251 p., p. 10.

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier