Famille de Guéhéneuc de Boishue

La famille de Guéhéneuc de Boishue est une famille éteinte de la noblesse française, originaire de Bretagne. D'ancienne extraction (sur preuves de 1416, comte en 1866[1]) elle s'est éteinte en 1945. Ce nom reste porté en ligne féminine.

de Guéhéneuc de Boishue
Image illustrative de l’article Famille de Guéhéneuc de Boishue
Armes de la famille de Guéhéneuc de Boishue

Blasonnement D'azur au lion passant d'argent accompagné en chef de 2 fleurs de lys de même.
Période XVe siècle - XXe siècle
Pays ou province d’origine Drapeau de la Bretagne Bretagne
Allégeance Drapeau de la France France
Drapeau du royaume de France Royaume de France
Fiefs tenus Boishue, La Villeneuve, Cobatz, La Barre, etc.
Demeures Château du Plessis-Coudray
Charges Receveur des revenus du duc de Bretagne
Commissaire des États de Bretagne
Secrétaire d'État
Député
Conseillers généraux
Maires
Fonctions militaires Connétables de Rennes (3)
Trésoriers des guerres (2)
Récompenses militaires Ordres royaux, militaires et hospitaliers de Notre-Dame du Mont-Carmel et de Saint-Lazare de Jérusalem
Ordre national de la Légion d'honneur
Preuves de noblesse
Autres ANF-1942

Filiation modifier

La descendance de Robert Gueheneuc a été étudiée par Henri Jougla de Morenas[2] et fait l'objet de l'ouvrage La famille Guéheneuc, origines et anciennes alliances.

  • Robert Gueheneuc, chevalier, vivait en 1416.
    • Thomas Gueheneuc épouse Perrine Hervé.
      • Raoul Gueheneuc ( -1453), seigneur de Villeneuve, trésorier des guerres et receveur des revenus du duc de Bretagne Jean V (1421), connétable de Rennes. IL épouse Lucasse Déeslin.
        • Jean Ier Gueheneuc , seigneur de Villeneuve, connétable de Rennes en 1497, trésorier des guerres. Il épouse Marie de Beaucé en 1459.
          • Jean II Gueheneuc, sieur de Gomené de La Villeneuve (1460-1510), connétable de Rennes. Il épouse Jeanne Hagomatz.
            • Jean III Gueheneuc, sieur de La Barre et de La Villeneuve (1498- ). En 1523, il épouse Jehanne Saliou, dame du Pin.
              • Bertrand Gueheneuc, sieur de La Villeneuve et sieur de La Barre, écuyer (1523- ). Il épouse en 1550 Hélène de La Bouexière.
                • Jean IV Gueheneuc, seigneur de La Barre. En 1578, il épouse Jeanne du Breil de Pontbriand.
                  • Pierre Gueheneuc, sieur de La Barre. En 1605, il épouse Renée Tircoq, dame de Boishue (1589-1644).
                    • Georges Gueheneuc, seigneur de Boishue (mort en 1660), écuyer, lieutenant du gouverneur de Saint-Malo. Il épouse Marie de Talhouët.
                      • Henri Gueheneuc (1653-), seigneur de Boishue et de Cobatz, chevalier, maintenu dans sa noblesse en 1668. En 1693, il épouse Charlotte Seré de Lorvinière.
                        • Henri-François Gueheneuc, seigneur de Boishue (1694-1761), qui suit :
  • Henri-François Gueheneuc, seigneur de Boishue (1694-1761), chevalier, commissaire des États de Bretagne, chevalier des ordres royaux, militaires et hospitaliers de Notre-Dame du Mont-Carmel et de Saint-Lazare de Jérusalem. Il épouse Madeleine du Breil de Pontbriand.
    • Jean Baptiste René Gueheneuc, seigneur de Boishue (1732-1802), chevalier. Il épouse Sylvie Antoinette de Bruc, autre fille de Louis de Bruc et d'Anne Sylvie Claude du Breil de Pontbriand.. De ce mariage, naissent neuf enfants dont Anne Charles Gueheneuc, tué à 24 ans durant la Révolution, et un seul fils qui continua la descendance.
      • Jean Baptiste Constant Gabriel Gueheneuc, comte de Boishue (1769-1865), chevalier. Il épouse Jeanne Hyacinthe Prioul du Hautchemin.
        • Marc Auguste Guéhéneuc, comte de Boishue (1810-1896), titré comte par lettres de 1866. En 1839, il épouse Marie-Eudoxie de Semallé.
          • Léon Jean Marc Marie Guéhéneuc du Boishue (1841-1912). En 1872, il épouse Henriette Valleteau de Chabrefy.
            • Charles Guéhéneuc de Boishue (1875-1918), chevalier de la Légion d'honneur, mort pour la France le à Priez. En 1907, il épouse Geneviève Cochin.
              • Antoinette de Guéhéneuc de Boishue (1908-2008), présidente de la Maison russe de Sainte-Geneviève-des-Bois (Essonne), où elle est morte. Elle épouse Alexandre La Caze (1909-1934) puis, veuve, épouse en secondes noces, le prince Nikita Mestchersky (1909-1942). En 1986, Antoinette de Guéhéneuc de Boishue est nommée au grade de chevalier dans l'ordre national de la Légion d'honneur, puis faite chevalier de l'ordre le . Elle est promue au grade d'officier dans l'ordre le au titre de « présidente d'une maison de retraite »[3].
                • Jean de Guéhéneuc de Boishue, descend en ligne féminine de cette famille, nommé — sous ce nom — en 1998 au grade de chevalier dans l'ordre national de la Légion d'honneur au titre de « ancien secrétaire d'État, ancien député, inspecteur général de l'éducation nationale ; 29 ans de services civils et de fonctions électives »[4] est « né d'Antoinette »[5].
              • Alice de Guéhéneuc de Boishue (1911-1938), mariée à Artus de Cossé-Brissac (1912-1982), d'où deux filles.
              • Régis de Guéhéneuc de Boishue, mort non marié en 1945 à l'âge de 32 ans. Il est le dernier du nom de cette branche.
          • Thérèse de Guéhéneuc de Boishue (1842-1905) épouse Elie de Palys, d'où descendance dont Alain du Boispéan (1951), diplomate.
          • Raoul de Guéhéneuc de Boishue (1847-1877) zouave pontifical, mort non marié.
          • Berthe de Guéhéneuc de Boishue (1852-1927) épouse Charles-Marie de Preaulx (1838-1914), d'où descendance.
          • Marc de Guéhéneuc de Boishue (1854-1882) épouse Marie Le Mercier des Alleux (1852-), d'où descendance.
    • Toussaint Marie de Gueheneuc, chevalier de Boishue [6] (1738-1787) participe à la guerre d'indépendance des États-Unis, épouse Constance de Bruc, fille de Louis de Bruc et d'Anne Sylvie Claude du Breil de Pontbriand.
      • Charles Antoine de Gueheneuc (1775-1832) épouse le à Rennes, Caroline de Plouays de Chantelou.
        • Alphonse Marie Constant de Guéhéneuc (1824-1885) épouse le à Quintin, Jeanne Marie Joseph Le Borgne de La Tour.
          • Henri Marie Joseph Casimir de Guéhéneuc (1865-1946) épouse le à Nantes, Jeanne Marie Zoé Boux de Casson.
            • Robert de Guéhéneuc (1907-1990), sans postérité[7]. Il est le dernier du nom de cette branche.
            • Bernard de Guéhéneuc (1910-1989) épouse Viviane Huchet de Cintré. De ce mariage, naissent deux filles Géraldine et Yolaine[7],[a].

Évolution du nom de famille modifier

La lecture des registres de l'état civil permet de suivre l'évolution du nom de famille : « Gueheneuc » jusqu'au milieu du XVIIIe siècle puis « Guéhéneuc », « Guéhéneuc du Boishue » en 1841, « Guéhéneuc de Boishue » en 1875 et enfin « de Guéhéneuc de Boishue » en 1908.

Armes modifier

D'azur au lion léopardé d'argent surmonté de deux fleurs de lys du même.[2]

Alliances modifier

Les principales alliances de la famille de Guéhéneuc de Boishue sont : du Breil de Pontbriand (3 mariages), de Bruc (2 mariages), Le Borgne de La Tour (2 mariages), de Talhouët, de Semallé, de Saint-Seine, de Bonnafos, de Palys, de Préaulx, Cochin, Mestchersky, de Cossé-Brissac, de Béjarry.

Pour approfondir modifier

Bibliographie modifier

  • La famille Guéheneuc, origines et anciennes alliances, Paris, Imprimerie polyglotte, A. Reiff - Heymann, 1909, [lire en ligne], réédité en 2014[8] par HachetteLivre[b].
  • Potier de Courcy Nobiliaire & armorial de Bretagne, tome 1, p. 488.
  • Henri Jougla de Morenas, Grand armorial de France, tome 4, p. 239.

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Dans le Bottin mondain, édition 1985, Viviane Huchet de Cintré porte abusivement le nom de « de Guéhéneuc de Boishue »[7].
  2. Dans l'ouvrage La famille Guéheneuc, origines et anciennes alliances, on peut lire en page 6 : « On ne saurait dire de quelle époque date cette seigneurie qui remonte vraisemblablement aux premiers âges de la féodalité. Un titre authentique nous apprend qu'au commencement du XIVe siècle elle avait pour seigneur Rolland qui ne laissa qu'une fille mariée à Jean Allain de Carmené, qui était en 1388 maître d'hôtel du connétable Olivier de Clisson. Elle lui porta, suivant l'usage du temps, avec tous les biens de son père, le nom et même les armes de ses ancêtres. Aussi nous voyons que du vivant de sa femme, Jean de Carmené portait le nom de Guéhéneuc, mais, après la mort de celle-ci, ses descendans l'abandonnèrent et conservèrent seulement le nom de Carmené qui était aussi celui d'une famille ancienne et d'une certaine importance puisqu'ils étaient seigneurs de Saint-Gouëno. Ils conservèrent toutefois la juridiction de Gomené. [...] Si Catherine avait porté aux Carmené les titres et les biens de ses ancêtres, il restait encore des membres de cette famille et ce sont eux qui l'ont perpétuée jusqu'à nos jours. Rolland Guéhéneuc, le père de Catherine avait, en effet, un frère puîné nommé Robert. Complètement dépouillé de tout bien territorial par la coutume du temps, ce Robert, quitta le pays et alla chercher fortune probablement dans la capitale du Duché. On ne sait ni ce qu'il y fit ni qui il épousa. On sait seulement qu'il eut un fils appelé Thomas qui épousa Perrine Hervé dont on ne connait pas non plus la famille. Ils eurent un fils appelé Raoul et une fille Jeanne. Raoul devint un gros personnage. Nous le trouvons, en effet, en 1420 Trésorier des guerres et receveur des Revenus du Duc Jean V. Il était aussi Membre de son Conseil. Il possédait à la porte de Rennes une seigneurie avec fiefs du nom de Villeneuve et il était fondateur de l'Eglise de Toussaint où il possédait droit d'armoirie et d'enfeu immédiatement après le vicomte de Rennes. Bien que ce descendant de seigneurs habitant une région plutôt sauvage fût devenu un citadin et un homme de Cour, il n'avait pas perdu le souvenir de ses origines et il eut l'heureuse inspiration d'en conserver la trace qui sans cela serait perdue puisque sa cousine Catherine avait apporté aux Kermené avec les biens tous les titres des Guéhéneuc. Il s'entendit donc avec son cousin de Kermené et de concert avec lui fit établir l'acte de notoriété conservé jusqu'à ce jour et que nous reproduisons en entier à cause de son importance ».

Références modifier

  1. Régis Valette, Catalogue de la noblesse française, Paris, Éditions Robert Laffont, 2007, p. 98
  2. a et b Jougla de Morenas, Grand armorial de France, tome 4, p. 239.
  3. Décret du 11 juillet 2003 portant promotion et nomination.
  4. Décret du 31 décembre 1998 portant promotion et nomination.
  5. Arnaud Clement, La noblesse française, 2020, [lire en ligne].
  6. voir son acte de mariage en ligne (1773)
  7. a b et c Bottin mondain, édition 1985, p. 688.
  8. Réédition de 2014.